Maurice Duprey
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Maurice Philippe Auguste Duprey, né à Saint-Lô le 11 janvier 1893 et mort à Agneaux en 1963, est une personnalité catholique de la Manche.
Biographie
Maurice Duprey naît rue du Neufbourg de parents commerçants très chrétiens [1][2]. Il fait ses études à l'école Sainte-Croix, au collège diocésain, puis au grand séminaire de Coutances, déménagé à Carentan et Coigny [1]. Ordonné prêtre par Mgr Guérard le 29 juin 1915, il est d'abord vicaire à Marigny [3], puis nommé professeur à l'Institut Libre au mois de septembre suivant. Il y reste pendant quatorze ans, avec cependant une parenthèse de six mois de vicariat à Carentan en 1917 [3] et d'un an de noviciat à Montsoult (Seine-et-Oise) [1]. En 1929, le père Duprey est choisi par Mgr Courcoux, évêque d'Orléans, pour diriger le collège Saint-Martin de Pontoise (Seine-et-Oise). Il « commence par s’interroger sur l’efficacité du modèle traditionnel de l’enseignement scolaire. Convaincu que l’amélioration du niveau de connaissances des élèves passe par "une amélioration des méthodes d’enseignement", il repense alors l’action du maître et leur collaboration avec les parents d’élèves. Durant les années 1930, il précisera, à plusieurs reprises, sa conception de l’éducation dans les Cahiers de Saint-Martin. Influencé par le modèle de l’école des Roches, il alerte régulièrement les membres de la communauté éducative des dangers de la routine, de l’ankylose et de l’indifférence qui peut naître dans une école si on n’y prend pas garde. À ce titre, il profite des éditoriaux du bulletin de l’école pour aborder les méthodes d’enseignement, les sports, les travaux manuels, la formation artistique, les mouvements de jeunesse, etc. témoignant de son ouverture sur le monde pédagogique qui l’entoure » [4].
Les méthodes d'enseignement plus souples que le directeur défend attirent l'intention et il devient très connu. Élu premier assistant de la congrégation de l'Oratoire de France en 1946, il en est élu supérieur général 14 juillet 1949 [5]. En 1959, il est nommé supérieur de l'Institut Saint-Lô [3].
Ouest-France note que M. Duprey « aime sa ville natale; il aime aussi son vieux collège où, très souvent, il revenait » [2].
Distinction
- Légion d'honneur (chevalier en 1952)