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Séminaire de Coutances

De Wikimanche

Le séminaire de Coutances.

Le séminaire de Coutances est un ancien établissement scolaire religieux, situé à Coutances.

Histoire

Il est fondé en 1650 par Jean Eudes et Marie des Vallées, sous la protection de l'évêque Claude Auvry[1] qui crée la congrégation du séminaire de Jésus et Marie. La congrégation loue une maison Basse Rue (actuellement rue du Palais-de-Justice) et installe une chapelle provisoire [2]. En 1651, le premier supérieur achète une auberge menaçant ruine, la Pomme d'Or, et son terrain pentu (le lycée Lebrun en occupe aujourd’hui l'emplacement), fait aménager le coteau en terrasses et reconstruire les bâtiments ainsi qu'une chapelle [2].

Contrairement à d'autres séminaires, il est dès l'origine une initiative officielle et diocésaine plutôt que privée, et il est créé comme un noviciat, et non une école théologique ou un séminaire-collège[1].

Le passage par le séminaire devient obligatoire pour les ordinands en 1669[1].

Pendant la Révolution, François Lefranc, supérieur du séminaire ayant refusé de prêter serment, doit remettre les clés du séminaire à l'évêque constitutionnel François Bécherel en 1791 et tous les Eudistes sont expulsés [2]. Les bâtiments sont abandonnés ; en 1805, le maire Louis-Marie Duhamel y loge les sœurs de la Providence [2].

Cloître du séminaire.

Le séminaire renaît en 1810 avec l'arrivée de l'abbé Julien Lesplu-Dupré, professeur au collège d'Avranches, qui installe dans l'ancien couvent des Dominicains, son groupe d'ordinands venus du séminaire d'Avranches. En 1821, Mgr. Pierre Dupont de Poursat, évêque de Coutances, nomme l'abbé Jacques Mauger supérieur du grand séminaire en remplacement de l'abbé Lesplu-Dupré, devenu vicaire général[3].

Après plusieurs demandes par les évêques de Coutances, la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice prend la direction du séminaire le 29 septembre 1846 par l'installation de quatre Sulpiciens, dont le nouveau supérieur, M. Bénézit, anciennement en poste à Bayeux (Calvados). Il reste en place jusqu'en 1872, décidant la reconstruction des bâtiments entre 1853 et 1870[1]. L'Académie de Saint-Thomas d'Aquin est créée le 22 janvier 1880 au séminaire, sous le patronage de l'évêque, laissant un travail en 10 volumes[1].

En 1905, le séminaire doit quitter Coutances pour Carentan puis est accueilli dans le château de Coigny de la comtesse, protestante de Beauchamps. Il revient dans ses bâtiments coutançais en 1922[1].

En 2012 : centre des Unelles

Le grand séminaire ferme en 1971 pour laisser place, à partir de 1983, au centre d'accueil diocésain et au centre administratif et culturel Les Unelles.

Supérieurs

  • ...
  • ...-1956 : Chanoine Mignot
  • 1956-1967 : Louis Berthelot
  • 1967-1971 : Charles Kuhn

Anciens élèves

Bibliographie

Livres
  • Jules Blouet, Les Séminaires de Coutances et d'Avranches, Paris, A. Picard, 1936, 722 p.
  • Bernard Jehan, Les Unelles, le centre d'accueil diocésain, éd. du Cercle de généalogie et d'histoire locale de Coutances, 2013.
Articles
  • Chanoine Lerosey, « Le grand séminaire de Coutances, une période de son existence : 1802-1872 », Revue catholique de Normandie, Évreux, 1916, p. 289-308 et 349-372.
  • Joseph Toussaint, « La réouverture du grand séminaire de Coutances au lendemain du Concordat », Revue de l'Avranchin, n° 261, décembre 1969, p. 291-315.
  • Bernard Jehan, « Une pédagogie de l'exemple au Grand séminaire de Coutances  », Viridovix, n° 34, 2016.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Claude Laplatte, J. Blouet, « Les séminaires de Coutances et d'Avranches », Revue d'histoire de l'Église de France, tome 24, n° 105, 1938. p. 494-497 (lire en ligne).
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Jacqueline Davoust, « La chapelle du lycée de Coutances », Cercle de Généalogie et d’Histoire Locale de Coutances (lire en ligne)
  3. Hippolyte Sauvage, L'abbé Mauger, supérieur du grand séminaire de Coutances, impr. A. Leroy, Mortain, 1895.

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