Gustave Frémin
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Gustave Julien Frémin, né à Bricqueville-sur-Mer le 26 novembre 1825 [1] et mort à Avranches le 28 février 1908 [2], est une personnalité politique de la Manche, médecin de profession.
Il est le fils de Julien Frémin, cultivateur, et de Jeanne Aimée Dujardin, son épouse.
Après l'école primaire, ses parents l'envoient au collège d'Avranches où il obtient un double baccalauréat en lettres et en sciences, avant d'aller étudier la médecine à Paris [3]. D'abord établi médecin à Cérences durant treize ans, il arrive en 1865 à Avranches [3]. Il devient médecin de l'hospice, de l'Administration, des Épidémies, de la Douane, de la Gendarmerie, président de l'inspection des pharmacies et membre du comité d'hygiène [3].
Il est élu conseiller municipal d'Avranches au premier tour en janvier 1878 [4]. Maire adjoint, il préside en 1880 les séances du conseil municipal en l'absence du maire [[Hypolitte Barbé] [5].
Réélu en janvier 1881 après le départ d'Hippolyte Barbé, Gustave Frémin est nommé maire en janvier 1881. Le conseil municipal le reconnaît le 20 février suivant, il est installé par Victor Sanson, ancien maire [6].
En 1882, sollicité par les sociétés républicaines (Sou des écoles, Ligue de l'enseignement, Union démocratique de propagande anticléricale) et le sous-préfet pour autoriser une conférence de Paule Minck (femme de lettres socialiste, communarde et féministe), il refuse catégoriquement de mettre le théâtre à sa disposition [7]. Les représentants de la société du Sou des écoles, dont des conseillers municipaux, ripostent par une lettre « arrogante » de vive réprobation [7]. Gustave Frémin démissionne de ses fonctions de maire et de conseiller, suivi par le deuxième adjoint, M. Lenoir [7]. Une élection municipale est donc organisée le 16 avril 1882, où il recueille 804 voix sur 1199 votants [7]. Cependant, Auguste Gautier lui succède à la tête de la mairie en mai. Candidat lors des élections municipales de 1884, il n'est pas réélu.
Il meurt en son domicile, 51 (?) rue de la Constitution, à l'âge de 82 ans. Ses obsèques sont célébrées en l'église Saint-Gervais le lundi suivant, suivies de l'inhumation au cimetière, où les discours sont prononcés par le maire Maurice Chevrel et le docteur Névot [3].