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'''Remade''', anciennement ''RemadeInFrance'', est une entreprise de la [[Manche]] située à [[Poilley]].
'''Remade''', anciennement ''RemadeInFrance'', est une ancienne entreprise de la [[Manche]] située à [[Poilley]].


Elle est spécialisée dans le recyclage des téléphones portables et des tablettes. Les ateliers couvrent une surface de 7 500 mètres carrés <ref name=MM1/>.
Elle est spécialisée dans le recyclage des téléphones portables et des tablettes. Les ateliers couvrent une surface de {{unité|7500|m|2}} <ref name=MM1/>.


Elle fait partie de la holding ''Green & Biz''.
Elle fait partie de la holding ''Green & Biz''.


Un autre entreprise manchoise, spécialisée dans le recyclage textile, porte un nom semblable [[Remade in France]] à [[Chanteloup]].
Un autre entreprise manchoise, spécialisée dans le recyclage textile, porte un nom semblable : [[Remade in France]] à [[Chanteloup]].


==Histoire==
==Histoire==
Elle est créée en janvier [[2014]] par [[Matthieu Millet]] et Frédéric Chapron <ref name=MM1>« Créateur de valeurs », ''Manche Mag''', n° 47, janvier-février-mars 2015. </ref>. Elle prend la suite juridique et les locaux de Satelec-etec, qui recyclait les téléviseurs et les appareils d'électro-ménager <ref>« Remade in France embauche 150 personnes », ''La Manche Libre'',site internet, 6 décembre 2013. </ref>.
Elle est créée le [[24 décembre]] [[2013]] <ref> [https://www.societe.com/societe/remade-799363601.html (''voir en ligne sur Societe.com'')] </ref> par [[Matthieu Millet]] et Frédéric Chapron <ref name=MM1> « Créateur de valeurs », ''Manche Mag''', n° 47, janvier-février-mars 2015. </ref> sous la dénomination de Green & Biz Distribution. Elle prend la suite juridique et les locaux de Satelec-etec, qui recyclait les téléviseurs et les appareils d'électro-ménager <ref> « Remade in France embauche 150 personnes », ''La Manche Libre'', site internet, 6 décembre 2013. </ref>.


En [[2015]], elle lève 17 millions d'euros pour accompagner son développement, qui sont fournis par les fonds d'investissement Novi 2 (13 M€) et Alter Equity (4 M€) <ref>Nicolas Pauline, « Le Normand Green & Biz lève 17 millions pour doper les smartphones durables », ''Les Échos'', site internet, 22 octobre 2015 [https://www.lesechos.fr/22/10/2015/LesEchos/22050-095-ECH_le-normand-green---biz-leve-17-millions-pour-doper-les---smartphones-durables--.htm ''(lire en ligne)'']. </ref>.
En [[2015]], elle lève {{unité|17|millions}} d'euros pour accompagner son développement, qui sont fournis par les fonds d'investissement Novi 2 ({{unité|13|M€}}) et Alter Equity ({{unité|4|M€}}) <ref> Nicolas Pauline, « Le Normand Green & Biz lève 17 millions pour doper les smartphones durables », ''Les Échos'', site internet, 22 octobre 2015 [https://www.lesechos.fr/22/10/2015/LesEchos/22050-095-ECH_le-normand-green---biz-leve-17-millions-pour-doper-les---smartphones-durables--.htm ''(lire en ligne)'']. </ref>.


En [[2016]], l'entreprise rachète la société de vente en ligne Pixmania, puis en [[2017]] la société Save, mise en redressement judiciaire <ref>Capucine Cousin, « Remade, la star-up qui cartonne sur le marché des smartphones reconditionnés », ''Challenges'', site internet, 29 avril 2017. [https://www.challenges.fr/high-tech/remade-la-start-up-qui-cartonne-sur-le-marche-des-smartphones-reconditionnes_469992 ''(lire en ligne)]. </ref>.
Le [[21 avril]] [[2016]], Green & Biz Distribution change sa dénomination pour devenir Remade <ref>« Annonce légale », ''Ouest-France'', 3 mai 2016. </ref>.


La même année, l'entreprise devient le leader français du recyclage en téléphonie et tablettes <ref>Mauricette Guittard, « RemadeInFrance : la seconde vie des smartphones », ''Ouest-France'', 13 avril 2016. </ref>.
En [[2016]], l'entreprise rachète la société de vente en ligne Pixmania, puis en [[2017]] la société Save, mise en redressement judiciaire <ref>Capucine Cousin, « Remade, la start-up qui cartonne sur le marché des smartphones reconditionnés », ''Challenges'', site internet, 29 avril 2017. [https://www.challenges.fr/high-tech/remade-la-start-up-qui-cartonne-sur-le-marche-des-smartphones-reconditionnes_469992 ''(lire en ligne)]. </ref>.


En [[2017]], elle lance la location de téléphones reconditionnés, <ref name=ML>« L'entreprise RemadeinFrance lance la location de portables reconditionnés  », ''La Manche Libre'', site internet, 20 juillet 2017.</ref> et déjà présente en Allemagne, Italie, Espagne et Benelux, elle ouvre un site à Miami en Floride <ref>« RemadeinFrance et ses portables reconditionnés débarquent aux Etats-Unis  », ''La Manche Libre'', site internet, 30 août 2017. [http://www.lamanchelibre.fr/actualite-378769-manche-remadeinfrance-et-ses-portables-reconditionnes-debarquent-aux-etats-unis ''(lire en ligne)''].</ref>.
La même année, l'entreprise devient le leader français du recyclage en téléphonie et tablettes <ref> Mauricette Guittard, « RemadeInFrance : la seconde vie des smartphones », ''Ouest-France'', 13 avril 2016. </ref>.


En  décembre [[2017]], craignant que l'entreprise ne se retrouve bloquée à Poilley en raison de sa forte croissance, Matthieu Millet souhaite acquérir la totalité de l'[[Écoparc du Chêne-au-Loup]] de [[Tirepied]], géré par la [[communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie]]. Il reste à convaincre les entrepreneurs déjà présents de cohabiter ou de partir, et les élus, dont certains ont des doutes <ref name=MLdec2017RemadeInFrance veut racheter l'Écoparc », ''La Manche Libre'', site internet, 9 décembre 2017. </ref>. Finalement, le [[22 février]] [[2018]], la vente est conclue pour 6,5 millions d'euros HT <ref>« L'écoparc de Tirepied  acheté par Remade », ''Ouest-France'', 24-25 février 2018. </ref>.
Le [[21 décembre]] [[2016]], Remade devient Remède Kits <ref>« Annonce légale », ''La Gazette de la Manche'', 4 janvier 2017. </ref>.


En octobre 2018, Remade reprend Yuloog (en redressement judiciaire), une plateforme logistique de {{Unité:22000|m²}}, à Champenard (Eure), située près de l'autoroute A13. Avec l'aide de la Région, Remade s'engage à sauver 78 postes sur les 214 supprimés <ref>Mauricette Guittard, « Remade reprend une entreprise de l'Eure. », ''Ouest-France'', 3-4 novembre 2018</ref>.
En [[2017]], elle lance la location de téléphones reconditionnés, <ref name=ML> « L'entreprise RemadeinFrance lance la location de portables reconditionnés  », ''La Manche Libre'', site internet, 20 juillet 2017. </ref> et, déjà présente en Allemagne, Italie, Espagne et Benelux, elle ouvre un site à Miami en Floride <ref> « RemadeinFrance et ses portables reconditionnés débarquent aux Etats-Unis  », ''La Manche Libre'', site internet, 30 août 2017. [http://www.lamanchelibre.fr/actualite-378769-manche-remadeinfrance-et-ses-portables-reconditionnes-debarquent-aux-etats-unis ''(lire en ligne)'']. </ref>.


Le 27 juin [[2019]], François Dehaine est élu président de Remade Group, Matthieu Millet devenant président du conseil d'administration <ref>Marie-Axelle-Richard, « Changement à la tête de Remade group », ''Ouest-France'', 27 juin 2019.</ref>.
En  décembre [[2017]], craignant que l'entreprise ne se retrouve bloquée à Poilley en raison de sa forte croissance, Matthieu Millet souhaite acquérir la totalité de l'[[Écoparc du Chêne-au-Loup]] de [[Tirepied]], géré par la [[communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie]]. Il reste à convaincre les entrepreneurs déjà présents de cohabiter ou de partir, et les élus, dont certains ont des doutes <ref name=MLdec2017> « RemadeInFrance veut racheter l'Écoparc », ''La Manche Libre'', site internet, 9 décembre 2017. </ref>. Finalement, le [[22 février]] [[2018]], la vente est conclue pour {{unité|6,5|millions}} d'euros HT <ref> « L'écoparc de Tirepied  acheté par Remade », ''Ouest-France'', 24-25 février 2018. </ref>.
 
En octobre 2018, Remade reprend Yuloog, une plateforme logistique de {{unité|22000|m|2}}, à Champenard (Eure), située près de l'autoroute A13, en redressement judiciaire. Avec l'aide de la Région, Remade s'engage à sauver {{nombre|78|postes}} sur les 214 supprimés <ref> Mauricette Guittard, « Remade reprend une entreprise de l'Eure », ''Ouest-France'', 3-4 novembre 2018. </ref>.
 
Le [[8 novembre]] 2018, la [[Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie]] vote la cession à l'entreprise de [[Écoparc du Chêne-au-Loup]] à [[Tirepied-sur-Sée]] pour {{unité|7,8|millions}} d'euros <ref name=OF1> « Remade devient propriétaire de l'Écoparc », ''Ouest-France'', 9 novembre 2018. </ref>. La vente est officialisée le [[1er août|{{1er}} août]] suivant <ref> « L'Écoparc officiellement vendu à l'entreprise Remade», ''La Manche Libre'', site internet, 5 août 2019. </ref>.
 
En avril [[2019]], l'entreprise est rachetée par le fonds d'investissement LGT, basé au Liechtenstein <ref name=LML1> « Remade ne peut plus payer ses salariés », ''La Manche Libre'', site internet, 13 septembre 2019. </ref>.
 
Le 27 juin 2019, François Dehaine est élu président de Remade Group, Matthieu Millet devenant président du conseil d'administration <ref> Marie-Axelle-Richard, « Changement à la tête de Remade group », ''Ouest-France'', 27 juin 2019. </ref>. Quelques semaines plus tard, en août, un nouveau président est nommé, Renaud Le Youdec : on apprend alors que l'entreprise est en grande difficulté financière <ref> Lucie Thuillet, « Remade, l'un des fleurons du Sud-Manche, en difficulté financière », ''France Bleu Cotentin'', site internet, 19 août 2019. </ref>. ''Ouest-France'' révèle que Remade accuse une perte de {{unité|130|millions}} d'euros pour un chiffre d'affaires de {{unité|80|M€}} <ref> Jordan Brest, « L'entreprise Remade dans la tourmente », ''Ouest-France'', 19 août 2019. </ref>.
 
Le [[12 septembre]] 2019, l'entreprise annonce à ses {{nombre|400|employés}} qu'elle ne pourra leur payer leurs salaires de septembre <ref name=LML1/>. Entre-temps, ''[[La Manche Libre]]'' se demande si la vente de l'Écoparc ne cache pas « un coup immobilier » ? <ref> « L'Écoparc de Tirepied victime d'une affaire immobilière ? », ''La Manche Libre'', site internet, 3 septembre 2019. </ref>. Finalement, Remade renonce à acheter l'Écoparc, plongeant la Communauté d'agglomération dans le plus grand embarras <ref> Mauricette Guittard, « L'ex-patron de Remade n'achète plus Écoparc », ''Ouest-France'', 26 septembre 2019. </ref>. Le [[26 septembre]] suivant, Remade demande au tribunal de commerce de Rouen (Seine-Maritime) à bénéficier de la procédure de redressement judiciaire et annonce chercher un repreneur ; pendant ce temps {{nombre|200|employés}} défilent dans les rues d'[[Avranches]] pour dénoncer les erreurs de gestion de la direction <ref> Lilian Pouyaud, « Remade demande le redressement », ''Ouest-France'', 27 septembre 2019. </ref>. De son côté, fin septembre, le parquet de Coutances ouvre une enquête préliminaire pour faux bilans 2017, 2018 et 2019 et fausses factures <ref> Mauricette Guittard, « Téléphonie : est-ce le clap de fin pour Remade ? », ''Ouest-France'', 17 décembre 2019. </ref>.
 
Dans la nuit du 6 au [[7 octobre]] 2019, Remade est victime d'un cambriolage de deux palettes de téléphones <ref> Lilyan Pouyaud, « L’entreprise Remade, qui reconditionne des smartphones, a été cambriolée », ''Ouest-France'', site internet, 7 octobre 2019. </ref>.
 
Le [[15 novembre]] [[2019]], le cabinet d’expertise comptable Syndex, recruté par les employés, présente son rapport sur la situation économique de l’entreprise aux salariés réunis en présence de leur avocat, Thomas Hollande ; le comité social et économique (CSE) de l'entreprise décide de porter plainte contre X pour que la justice enquête ; Matthieu Millet réfute ce rapport <ref> « Les salariés de Remade vont déposer plainte contre X », ''La Manche Libre'', site internet, 15 novembre 2019. </ref>. Le [[28 novembre]] suivant, le tribunal de commerce de Rouen (Seine-Maritime) prononce la liquidation judiciaire de l'entreprise avec poursuite d'activité <ref> ''L'Usine nouvelle'', 29 novembre 2019. </ref>.
 
Le [[12 décembre]] 2019, {{nombre|1000|smartphones}} sont détruits par des employés pour protester contre la décision des investisseurs de ne pas financer le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) <ref> « Les salariés ont détruit mille iPhones », ''La Manche Libre'', site internet, 12 décembre 2019. </ref>.
 
Le [[16 janvier]] [[2020]], le tribunal de commerce de Rouen (Seine-Maritime) valide l'offre de reprise présentée par la société Forth Wave Techonology du Brittanique Suresh Radhakrishnan, filiale de Creative Technology Solutions (CTS), pour {{unité|3,3|millions}} d'euros ; 211 des {{nombre|329|emplois}} sont supprimés <ref> Mauricette Guittard , « Remade : deux tiers des emplois supprimés », ''Ouest-France'', 17 janvier 2020. </ref>. L'entreprise est rebaptisée Remade Technology Company <ref>« Annonce légale », ''Ouest-France'', 31 janvier 2020. </ref>.
 
Le [[7 avril]] 2020, {{nombre|53|ex-salariés}} se constituent partie civile dans la procédure ouverte pour abus de biens sociaux, présentation de faux bilans, fausses factures et banqueroute <ref> Mauricette Guittard, « 53 ex-Remade se constituent partie civile », ''Ouest-France'', 13 avril 2020. </ref>.
 
Dans la nuit du [[20 septembre|20]] au [[21 septembre]] 2020, des cambrioleurs s'emparent de {{nombre|2600|téléphones}} portables pour un préjudice de {{unité|320000|€}} <ref name=OF2> « 7 000 téléphones volés : un réseau démantelé », ''Ouest-France'', 25-26 juin 2022. </ref>. En juin [[2022]], dix Roumains soupçonnés d'être les auteurs de ce vol et d'autres en Ille-et-Vilaine et en Loire-Atlantique sont mis en examen <ref name=OF2/>.
 
Le [[15 octobre]] 2020, le tribunal administratif de Caen annule une décision de la Direccte de Normandie (ministère du Travail), qui avait homologué le projet de licenciement collectif pour motif économique <ref> « Remade. La justice donne raison aux salariés licenciés de Poilley », ''La Gazette de la Manche'', 23 octobre 2020. </ref>.
 
En janvier [[2021]], l'ancien PDG Matthieu Millet revient dans l'entreprise en affirmant avoir racheté 30 % des parts détenues par Suresh Radhakrishnan <ref> Mauricette Guittard, « Remade : le retour de l'ancien PDG », ''Ouest-France'', 30-31 janvier 2021. </ref>.
 
Le [[5 avril]] [[2022]], l'entreprise change de dénomination et devient [[Oxygen Phone]] <ref>« Annonce légale », ''Actu.fr'', 5 avril 2022. </ref>.
 
Le [[20 novembre]] [[2023]], le [[Conseil de prud'hommes d'Avranches]] juge que le licenciement des {{nombre|82|employés}} qui l'avaient saisi n'avait ni cause réelle ni cause sérieuse et condamne Remade à leur verser, au total, près de {{unité|710000|€}} sous forme d'indemnités individuelles allant de {{unité|1500|€}} à {{unité|26000|€}}, selon leur poste et leur ancienneté, auxquels s'ajoute une prime de {{unité|1000|€}} par personne <ref> Audrey Vayré, « Remade : la victoire de 82 anciens salariés », ''Ouest-France'', 21 novembre 2023. </ref>.


==Production==
==Production==
Elle produit 300 téléphones par jour en  2015 <ref name=MM1/>.
Elle produit 300 téléphones par jour en  2015 <ref name=MM1/>.


==Chiffre d'affaires==
==Chiffre d'affaires==
Son chiffre d'affaires est de 85 millions d'euros en 2016 (61,4 M€ en 2015, 15,2 M€ en 2014).
Son chiffre d'affaires est de 85 millions d'euros en 2016 ({{unité|61,4|M€}} en 2015, {{unité|15,2|M€}} en 2014).


==Effectifs==
==Effectifs==
L'entreprise emploie 750 personnes en CDI en 2018<ref>Mauricette Guittard, « Formation professionnelle. Remade forme lui-même ses salariés », ''Ouest-France-Entreprises'', site internet, 8 mars 2018 [https://www.ouest-france.fr/normandie/avranches-50300/poilley-remade-forme-lui-meme-ses-salaries-5608554 ''(lire en lgne)'']</ref> (163 en 2016, 92 en 2015).
L'entreprise emploie 750 personnes en CDI en 2018 <ref> Mauricette Guittard, « Formation professionnelle. Remade forme lui-même ses salariés », ''Ouest-France-Entreprises'', site internet, 8 mars 2018 [https://www.ouest-france.fr/normandie/avranches-50300/poilley-remade-forme-lui-meme-ses-salaries-5608554 ''(lire en lgne)'']. </ref> (163 en 2016, 92 en 2015).


==Administration==
==Administration==
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Courriel : contact@remadeinfrance.com
Courriel : contact@remadeinfrance.com


==Notes et références==
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==Lien externe==
==Lien externe==
* [http://remade.com Site officiel]
* [http://remade.com Site officiel]


[[Catégorie:Entreprise de la Manche]]
[[Catégorie:Ancienne entreprise de la Manche]]
[[Catégorie:Poilley]]
[[Catégorie:Poilley]]

Dernière version du 26 janvier 2024 à 03:30

Remade, anciennement RemadeInFrance, est une ancienne entreprise de la Manche située à Poilley.

Elle est spécialisée dans le recyclage des téléphones portables et des tablettes. Les ateliers couvrent une surface de 7 500 m2 [1].

Elle fait partie de la holding Green & Biz.

Un autre entreprise manchoise, spécialisée dans le recyclage textile, porte un nom semblable : Remade in France à Chanteloup.

Histoire

Elle est créée le 24 décembre 2013 [2] par Matthieu Millet et Frédéric Chapron [1] sous la dénomination de Green & Biz Distribution. Elle prend la suite juridique et les locaux de Satelec-etec, qui recyclait les téléviseurs et les appareils d'électro-ménager [3].

En 2015, elle lève 17 millions d'euros pour accompagner son développement, qui sont fournis par les fonds d'investissement Novi 2 (13 M€) et Alter Equity (4 M€) [4].

Le 21 avril 2016, Green & Biz Distribution change sa dénomination pour devenir Remade [5].

En 2016, l'entreprise rachète la société de vente en ligne Pixmania, puis en 2017 la société Save, mise en redressement judiciaire [6].

La même année, l'entreprise devient le leader français du recyclage en téléphonie et tablettes [7].

Le 21 décembre 2016, Remade devient Remède Kits [8].

En 2017, elle lance la location de téléphones reconditionnés, [9] et, déjà présente en Allemagne, Italie, Espagne et Benelux, elle ouvre un site à Miami en Floride [10].

En décembre 2017, craignant que l'entreprise ne se retrouve bloquée à Poilley en raison de sa forte croissance, Matthieu Millet souhaite acquérir la totalité de l'Écoparc du Chêne-au-Loup de Tirepied, géré par la communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie. Il reste à convaincre les entrepreneurs déjà présents de cohabiter ou de partir, et les élus, dont certains ont des doutes [11]. Finalement, le 22 février 2018, la vente est conclue pour 6,5 millions d'euros HT [12].

En octobre 2018, Remade reprend Yuloog, une plateforme logistique de 22 000 m2, à Champenard (Eure), située près de l'autoroute A13, en redressement judiciaire. Avec l'aide de la Région, Remade s'engage à sauver 78 postes sur les 214 supprimés [13].

Le 8 novembre 2018, la Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie vote la cession à l'entreprise de Écoparc du Chêne-au-Loup à Tirepied-sur-Sée pour 7,8 millions d'euros [14]. La vente est officialisée le 1er août suivant [15].

En avril 2019, l'entreprise est rachetée par le fonds d'investissement LGT, basé au Liechtenstein [16].

Le 27 juin 2019, François Dehaine est élu président de Remade Group, Matthieu Millet devenant président du conseil d'administration [17]. Quelques semaines plus tard, en août, un nouveau président est nommé, Renaud Le Youdec : on apprend alors que l'entreprise est en grande difficulté financière [18]. Ouest-France révèle que Remade accuse une perte de 130 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 80 M€ [19].

Le 12 septembre 2019, l'entreprise annonce à ses 400 employés qu'elle ne pourra leur payer leurs salaires de septembre [16]. Entre-temps, La Manche Libre se demande si la vente de l'Écoparc ne cache pas « un coup immobilier » ? [20]. Finalement, Remade renonce à acheter l'Écoparc, plongeant la Communauté d'agglomération dans le plus grand embarras [21]. Le 26 septembre suivant, Remade demande au tribunal de commerce de Rouen (Seine-Maritime) à bénéficier de la procédure de redressement judiciaire et annonce chercher un repreneur ; pendant ce temps 200 employés défilent dans les rues d'Avranches pour dénoncer les erreurs de gestion de la direction [22]. De son côté, fin septembre, le parquet de Coutances ouvre une enquête préliminaire pour faux bilans 2017, 2018 et 2019 et fausses factures [23].

Dans la nuit du 6 au 7 octobre 2019, Remade est victime d'un cambriolage de deux palettes de téléphones [24].

Le 15 novembre 2019, le cabinet d’expertise comptable Syndex, recruté par les employés, présente son rapport sur la situation économique de l’entreprise aux salariés réunis en présence de leur avocat, Thomas Hollande ; le comité social et économique (CSE) de l'entreprise décide de porter plainte contre X pour que la justice enquête ; Matthieu Millet réfute ce rapport [25]. Le 28 novembre suivant, le tribunal de commerce de Rouen (Seine-Maritime) prononce la liquidation judiciaire de l'entreprise avec poursuite d'activité [26].

Le 12 décembre 2019, 1 000 smartphones sont détruits par des employés pour protester contre la décision des investisseurs de ne pas financer le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) [27].

Le 16 janvier 2020, le tribunal de commerce de Rouen (Seine-Maritime) valide l'offre de reprise présentée par la société Forth Wave Techonology du Brittanique Suresh Radhakrishnan, filiale de Creative Technology Solutions (CTS), pour 3,3 millions d'euros ; 211 des 329 emplois sont supprimés [28]. L'entreprise est rebaptisée Remade Technology Company [29].

Le 7 avril 2020, 53 ex-salariés se constituent partie civile dans la procédure ouverte pour abus de biens sociaux, présentation de faux bilans, fausses factures et banqueroute [30].

Dans la nuit du 20 au 21 septembre 2020, des cambrioleurs s'emparent de 2 600 téléphones portables pour un préjudice de 320 000  [31]. En juin 2022, dix Roumains soupçonnés d'être les auteurs de ce vol et d'autres en Ille-et-Vilaine et en Loire-Atlantique sont mis en examen [31].

Le 15 octobre 2020, le tribunal administratif de Caen annule une décision de la Direccte de Normandie (ministère du Travail), qui avait homologué le projet de licenciement collectif pour motif économique [32].

En janvier 2021, l'ancien PDG Matthieu Millet revient dans l'entreprise en affirmant avoir racheté 30 % des parts détenues par Suresh Radhakrishnan [33].

Le 5 avril 2022, l'entreprise change de dénomination et devient Oxygen Phone [34].

Le 20 novembre 2023, le Conseil de prud'hommes d'Avranches juge que le licenciement des 82 employés qui l'avaient saisi n'avait ni cause réelle ni cause sérieuse et condamne Remade à leur verser, au total, près de 710 000  sous forme d'indemnités individuelles allant de 1 500  à 26 000 , selon leur poste et leur ancienneté, auxquels s'ajoute une prime de 1 000  par personne [35].

Production

Elle produit 300 téléphones par jour en 2015 [1].

Chiffre d'affaires

Son chiffre d'affaires est de 85 millions d'euros en 2016 (61,4 M€ en 2015, 15,2 M€ en 2014).

Effectifs

L'entreprise emploie 750 personnes en CDI en 2018 [36] (163 en 2016, 92 en 2015).

Administration

Adresse : 21, avenue de la Pierre-Vallée
Zone artisanale de l'Estuaire
50220 Poilley
Tél. 02 33 89 83 43
Courriel : contact@remadeinfrance.com

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 « Créateur de valeurs », Manche Mag', n° 47, janvier-février-mars 2015.
  2. (voir en ligne sur Societe.com)
  3. « Remade in France embauche 150 personnes », La Manche Libre, site internet, 6 décembre 2013.
  4. Nicolas Pauline, « Le Normand Green & Biz lève 17 millions pour doper les smartphones durables », Les Échos, site internet, 22 octobre 2015 (lire en ligne).
  5. « Annonce légale », Ouest-France, 3 mai 2016.
  6. Capucine Cousin, « Remade, la start-up qui cartonne sur le marché des smartphones reconditionnés », Challenges, site internet, 29 avril 2017. (lire en ligne).
  7. Mauricette Guittard, « RemadeInFrance : la seconde vie des smartphones », Ouest-France, 13 avril 2016.
  8. « Annonce légale », La Gazette de la Manche, 4 janvier 2017.
  9. « L'entreprise RemadeinFrance lance la location de portables reconditionnés  », La Manche Libre, site internet, 20 juillet 2017.
  10. « RemadeinFrance et ses portables reconditionnés débarquent aux Etats-Unis  », La Manche Libre, site internet, 30 août 2017. (lire en ligne).
  11. « RemadeInFrance veut racheter l'Écoparc », La Manche Libre, site internet, 9 décembre 2017.
  12. « L'écoparc de Tirepied acheté par Remade », Ouest-France, 24-25 février 2018.
  13. Mauricette Guittard, « Remade reprend une entreprise de l'Eure », Ouest-France, 3-4 novembre 2018.
  14. « Remade devient propriétaire de l'Écoparc », Ouest-France, 9 novembre 2018.
  15. « L'Écoparc officiellement vendu à l'entreprise Remade», La Manche Libre, site internet, 5 août 2019.
  16. 16,0 et 16,1 « Remade ne peut plus payer ses salariés », La Manche Libre, site internet, 13 septembre 2019.
  17. Marie-Axelle-Richard, « Changement à la tête de Remade group », Ouest-France, 27 juin 2019.
  18. Lucie Thuillet, « Remade, l'un des fleurons du Sud-Manche, en difficulté financière », France Bleu Cotentin, site internet, 19 août 2019.
  19. Jordan Brest, « L'entreprise Remade dans la tourmente », Ouest-France, 19 août 2019.
  20. « L'Écoparc de Tirepied victime d'une affaire immobilière ? », La Manche Libre, site internet, 3 septembre 2019.
  21. Mauricette Guittard, « L'ex-patron de Remade n'achète plus Écoparc », Ouest-France, 26 septembre 2019.
  22. Lilian Pouyaud, « Remade demande le redressement », Ouest-France, 27 septembre 2019.
  23. Mauricette Guittard, « Téléphonie : est-ce le clap de fin pour Remade ? », Ouest-France, 17 décembre 2019.
  24. Lilyan Pouyaud, « L’entreprise Remade, qui reconditionne des smartphones, a été cambriolée », Ouest-France, site internet, 7 octobre 2019.
  25. « Les salariés de Remade vont déposer plainte contre X », La Manche Libre, site internet, 15 novembre 2019.
  26. L'Usine nouvelle, 29 novembre 2019.
  27. « Les salariés ont détruit mille iPhones », La Manche Libre, site internet, 12 décembre 2019.
  28. Mauricette Guittard , « Remade : deux tiers des emplois supprimés », Ouest-France, 17 janvier 2020.
  29. « Annonce légale », Ouest-France, 31 janvier 2020.
  30. Mauricette Guittard, « 53 ex-Remade se constituent partie civile », Ouest-France, 13 avril 2020.
  31. 31,0 et 31,1 « 7 000 téléphones volés : un réseau démantelé », Ouest-France, 25-26 juin 2022.
  32. « Remade. La justice donne raison aux salariés licenciés de Poilley », La Gazette de la Manche, 23 octobre 2020.
  33. Mauricette Guittard, « Remade : le retour de l'ancien PDG », Ouest-France, 30-31 janvier 2021.
  34. « Annonce légale », Actu.fr, 5 avril 2022.
  35. Audrey Vayré, « Remade : la victoire de 82 anciens salariés », Ouest-France, 21 novembre 2023.
  36. Mauricette Guittard, « Formation professionnelle. Remade forme lui-même ses salariés », Ouest-France-Entreprises, site internet, 8 mars 2018 (lire en lgne).

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