« Pointe de Roche-Torin » : différence entre les versions
De Wikimanche
(ajout modèle notes et references) |
(+) |
||
| Ligne 8 : | Ligne 8 : | ||
La '''pointe de Roche-Torin''' est un petit cap de la [[Manche]] située à [[Courtils]]. | La '''pointe de Roche-Torin''' est un petit cap de la [[Manche]] située à [[Courtils]]. | ||
Elle offre un point de vue sur [[Le Mont-Saint-Michel]]. | Elle offre un point de vue sur [[Le Mont-Saint-Michel]], [[Tombelaine]], la [[Pointe du Grouin du sud|pointe du Grouin du sud]] et [[Avranches]]. | ||
Elle | Elle a servi de point de départ à l'ancienne [[digue de La Roche-Torin]]. | ||
Le site est protégé par le [[conservatoire du littoral]] depuis [[1970]]. | Le site est protégé par le [[conservatoire du littoral]] depuis [[1970]]. | ||
| Ligne 16 : | Ligne 16 : | ||
Il s'y tient une cabane que son dernier propriétaire qualifie de [[cabane Vauban]], ancien poste de garde douanier, aujourd'hui gîte rustique<ref>Lucile Perreau, « Et si vous viviez comme un véritable douanier ? », ''Ouest-France'', 15 août 2017</ref>, mais elle ne figure pas comme corps de garde sur la carte de Cassini de la fin du 18{{e}} siècle. | Il s'y tient une cabane que son dernier propriétaire qualifie de [[cabane Vauban]], ancien poste de garde douanier, aujourd'hui gîte rustique<ref>Lucile Perreau, « Et si vous viviez comme un véritable douanier ? », ''Ouest-France'', 15 août 2017</ref>, mais elle ne figure pas comme corps de garde sur la carte de Cassini de la fin du 18{{e}} siècle. | ||
Par grande marée, on peut y observer le [[Mascaret dans la Manche|mascaret]]. | Par grande [[marée]], on peut y observer le [[Mascaret dans la Manche|mascaret]]. | ||
La [[Guintre]] et le [[Besnier]] se jettent dans l'estuaire de la [[Sélune]] à proximité. | |||
Elle n'est plus accessible aux véhicules automobiles depuis 2018 et bien qu'elle soit très fréquentée par les promeneurs, il n'existe pas de parking à proximité. | |||
==La vision de Norgot== | ==La vision de Norgot== | ||
Selon le « Roman du Mont Saint-Michel », manuscrit de [[Guillaume de Saint-Pair]], c'est à la Roche Torin que l'abbé Mainard et Norgot, [[Liste des évêques d'Avranches|évêque d'Avranches]] (de [[990]] à [[1017]]) se retrouvent, un [[28 septembre]] vers 990, veille de la [[Saint Michel]]. Ils rentrent l'un à l'[[abbaye du Mont-Saint-Michel]], l'autre à [[Avranches]]. Dans la nuit, Norgot voit le Mont-Saint-Michel en feu et le montre à son entourage. Le lendemain, Norgot et Mainard se retrouvent à la Roche Torin : le Mont n'avait pas flambé. Ils réalisent alors que ce feu n'était autre que saint Michel descendu parmi son peuple, accompagné de nombreux anges. | Selon le « Roman du Mont Saint-Michel », manuscrit de [[Guillaume de Saint-Pair]], c'est à la Roche Torin que l'abbé Mainard et Norgot, [[Liste des évêques d'Avranches|évêque d'Avranches]] (de [[990]] à [[1017]]) se retrouvent, un [[28 septembre]] vers 990, veille de la [[Saint Michel]]. Ils rentrent l'un à l'[[abbaye du Mont-Saint-Michel]], l'autre à [[Avranches]]. Dans la nuit, Norgot voit le Mont-Saint-Michel en feu et le montre à son entourage. Le lendemain, Norgot et Mainard se retrouvent à la Roche Torin : le Mont n'avait pas flambé. Ils réalisent alors que ce feu n'était autre que saint Michel descendu parmi son peuple, accompagné de nombreux anges. | ||
Les rencontres à « La Roche » avaient probablement pour objet des négociations à propos de la frontière entre les domaines du Mont-Saint-Michel et la cité d'Avranches<ref>David Nicolas-Méry, ''Avranches capitale du pays du Mont Saint-Michel'', éd. Orep, 2011, p.31</ref>. | Les rencontres à « La Roche » avaient probablement pour objet des négociations à propos de la frontière entre les domaines du Mont-Saint-Michel et la cité d'Avranches<ref>[[David Nicolas-Méry]], ''Avranches capitale du pays du Mont Saint-Michel'', éd. Orep, 2011, p.31</ref>. | ||
{{Notes et références}} | {{Notes et références}} | ||
Version du 7 janvier 2021 à 12:27
La pointe de Roche-Torin est un petit cap de la Manche située à Courtils.
Elle offre un point de vue sur Le Mont-Saint-Michel, Tombelaine, la pointe du Grouin du sud et Avranches.
Elle a servi de point de départ à l'ancienne digue de La Roche-Torin.
Le site est protégé par le conservatoire du littoral depuis 1970.
Il s'y tient une cabane que son dernier propriétaire qualifie de cabane Vauban, ancien poste de garde douanier, aujourd'hui gîte rustique[1], mais elle ne figure pas comme corps de garde sur la carte de Cassini de la fin du 18e siècle.
Par grande marée, on peut y observer le mascaret.
La Guintre et le Besnier se jettent dans l'estuaire de la Sélune à proximité.
Elle n'est plus accessible aux véhicules automobiles depuis 2018 et bien qu'elle soit très fréquentée par les promeneurs, il n'existe pas de parking à proximité.
La vision de Norgot
Selon le « Roman du Mont Saint-Michel », manuscrit de Guillaume de Saint-Pair, c'est à la Roche Torin que l'abbé Mainard et Norgot, évêque d'Avranches (de 990 à 1017) se retrouvent, un 28 septembre vers 990, veille de la Saint Michel. Ils rentrent l'un à l'abbaye du Mont-Saint-Michel, l'autre à Avranches. Dans la nuit, Norgot voit le Mont-Saint-Michel en feu et le montre à son entourage. Le lendemain, Norgot et Mainard se retrouvent à la Roche Torin : le Mont n'avait pas flambé. Ils réalisent alors que ce feu n'était autre que saint Michel descendu parmi son peuple, accompagné de nombreux anges.
Les rencontres à « La Roche » avaient probablement pour objet des négociations à propos de la frontière entre les domaines du Mont-Saint-Michel et la cité d'Avranches[2].
Notes et références
- ↑ Lucile Perreau, « Et si vous viviez comme un véritable douanier ? », Ouest-France, 15 août 2017
- ↑ David Nicolas-Méry, Avranches capitale du pays du Mont Saint-Michel, éd. Orep, 2011, p.31
Lien externe
- La vision de l'évêque Norgot, extrait du « Roman du Mont Saint-Michel », sur le site de l'université de Caen.