« Pierre-Nicolas Perrée-Duhamel » : différence entre les versions
De Wikimanche
m (typo) |
|||
Ligne 7 : | Ligne 7 : | ||
Le [[27 février]] [[1789]], il participe à la rédaction du cahier de doléances du Tiers-État puis devient chef de la légion de la Garde nationale de Granville de juin [[1792]] à avril [[1793]], et président du Comité de surveillance révolutionnaire sous la Terreur <ref name="Szramkiewicz">Romuald Szamkiewicz, ''Les Régents et censeurs de la Banque de France nommés sous le Consulat et l'Empire''. Genève : Droz, 1974.</ref>. | Le [[27 février]] [[1789]], il participe à la rédaction du cahier de doléances du Tiers-État puis devient chef de la légion de la Garde nationale de Granville de juin [[1792]] à avril [[1793]], et président du Comité de surveillance révolutionnaire sous la Terreur <ref name="Szramkiewicz">Romuald Szamkiewicz, ''Les Régents et censeurs de la Banque de France nommés sous le Consulat et l'Empire''. Genève : Droz, 1974.</ref>. | ||
Il est élu au conseil des Anciens le 24 vendémiaire an IV<ref name="dicoparlement">« Pierre-Nicolas Perrée-Duhamel », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, ''Dictionnaire des parlementaires français (1889-1891)''.</ref>. Partisan du coup d'État du 18 brumaire, il est nommé par Bonaparte au Tribunat le 4 nivôse an VIII jusqu'à la suppression de celui-ci en [[1807]] <ref name="dicoparlement" />. Brièvement régent au sein du Conseil général de la Banque de France (VI{{e}} siège) entre le [[13 février]] et le [[17 octobre]] [[1800]] <ref name="Szramkiewicz" />, il intègre la Cour des Comptes le [[28 septembre]] [[1807]] <ref name="Todisco">Umberto Todisco, ''Le personnel de la cour des comptes (1807-1830)''. Paris : 1969.</ref> en qualité de conseiller-maître. Marié en secondes noces, il est de ce fait le beau-frère de Corentin-Xavier Tirel de la Martinière, l'un des plus gros actionnaires de la Banque de France. | Il est élu au conseil des Anciens le 24 vendémiaire an IV <ref name="dicoparlement">« Pierre-Nicolas Perrée-Duhamel », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, ''Dictionnaire des parlementaires français (1889-1891)''.</ref>. Partisan du coup d'État du 18 brumaire, il est nommé par Bonaparte au Tribunat le 4 nivôse an VIII jusqu'à la suppression de celui-ci en [[1807]] <ref name="dicoparlement" />. Brièvement régent au sein du Conseil général de la Banque de France (VI{{e}} siège) entre le [[13 février]] et le [[17 octobre]] [[1800]] <ref name="Szramkiewicz" />, il intègre la Cour des Comptes le [[28 septembre]] [[1807]] <ref name="Todisco">Umberto Todisco, ''Le personnel de la cour des comptes (1807-1830)''. Paris : 1969.</ref> en qualité de conseiller-maître. Marié en secondes noces, il est de ce fait le beau-frère de Corentin-Xavier Tirel de la Martinière, l'un des plus gros actionnaires de la Banque de France. | ||
Il présente successivement ses vœux à Louis XVIII en [[1814]], à l'Empereur durant les Cent-Jours, et à nouveau au Roi à l'avènement de la Seconde restauration <ref name="cabaceres">Emmanuel Prunaux, ' | Il présente successivement ses vœux à Louis XVIII en [[1814]], à l'Empereur durant les Cent-Jours, et à nouveau au Roi à l'avènement de la Seconde restauration <ref name="cabaceres">Emmanuel Prunaux, « Les dirigeants sous le Consultat et l'Empire », 2006 [http://www.cambaceres.fr/vie-poli/bque-france/4/bque-france.htm ''(lire en ligne)''].</ref>. | ||
Son fils, Nicolas François, né le [[26 juin]] [[1785]] à Granville, et marié à Clémence Tellier, petite-fille de Joseph Marie Vial, caissier du remboursement des billets de la Banque de France, a été négociant et banquier à Paris <ref name="genea" />. | Son fils, Nicolas François, né le [[26 juin]] [[1785]] à Granville, et marié à Clémence Tellier, petite-fille de Joseph Marie Vial, caissier du remboursement des billets de la Banque de France, a été négociant et banquier à Paris <ref name="genea" />. | ||
Il est le cousin de [[Jean Perrée-Duhamel]], né le [[12 février]] [[1744]] à Granville, négociant-armateur et échevin de Granville, député aux États généraux de [[1789]] <ref>Plusieurs sources, dont Todisco et le ''Dictionnaire des parlementaires'', font une confusion entre les deux cousins, attribuant à Pierre-Nicolas le rôle de constituant.</ref>, officier municipal de Granville sous la Révolution puis adjoint au maire de Granville au moment du retour de Louis XVIII <ref name="Szramkiewicz" />. | Il est le cousin de [[Jean Perrée-Duhamel]], né le [[12 février]] [[1744]] à Granville, négociant-armateur et échevin de Granville, député aux États généraux de [[1789]] <ref>Plusieurs sources, dont Todisco et le ''Dictionnaire des parlementaires'', font une confusion entre les deux cousins, attribuant à Pierre-Nicolas le rôle de constituant.</ref>, officier municipal de Granville sous la Révolution puis adjoint au maire de Granville au moment du retour de Louis XVIII <ref name="Szramkiewicz" />. | ||
Il est enterré dans le cimetière entourant l'[[Église Notre-Dame (Bréville-sur-Mer)|église Notre-Dame]] de Bréville-sur-Mer | Il est enterré dans le cimetière entourant l'[[Église Notre-Dame (Bréville-sur-Mer)|église Notre-Dame]] de Bréville-sur-Mer | ||
==Distinctions== | |||
Il est commandeur de la Légion d'honneur (25 prairial an XII) et [[Noblesse d'Empire|chevalier d'Empire]] ([[20 juillet]] [[1808]]) <ref name="dicoparlement" />, avec les armes : « D'argent à l'ancre bouclée d'azur ; à la fasce brochante de gueules chargée du signe des Chevaliers légionnaires qui est de gueules chargé de l'étoile d'argent; » <ref name="genea" />. | |||
==Bibliographie== | ==Bibliographie== |
Version du 3 novembre 2018 à 11:49
Pierre-Nicolas Perrée dit Perrée-Duhamel, né à Granville le 8 avril 1747, mort à Mortain le 17 novembre [1] 1816, est un homme politique de la Manche.
Membre de la famille Perrée, illustre lignée granvillaise de corsaires et de négociants, Pierre-Nicolas Perrée est le fils de René Jean Perrée, seigneur de Grandpièce et du Hamel, armateur et maire de Granville [2].
Il reprend les affaires d'armateur et négociant à Granville de son père à la mort de celui-ci en 1779. Juge-consul à Granville (1779-1782), il est nommé maire de cette ville par le Roi le 8 avril 1783, jusqu'au 20 août 1787, devenant alors pour deux années prieur-consul.
Le 27 février 1789, il participe à la rédaction du cahier de doléances du Tiers-État puis devient chef de la légion de la Garde nationale de Granville de juin 1792 à avril 1793, et président du Comité de surveillance révolutionnaire sous la Terreur [3].
Il est élu au conseil des Anciens le 24 vendémiaire an IV [4]. Partisan du coup d'État du 18 brumaire, il est nommé par Bonaparte au Tribunat le 4 nivôse an VIII jusqu'à la suppression de celui-ci en 1807 [4]. Brièvement régent au sein du Conseil général de la Banque de France (VIe siège) entre le 13 février et le 17 octobre 1800 [3], il intègre la Cour des Comptes le 28 septembre 1807 [5] en qualité de conseiller-maître. Marié en secondes noces, il est de ce fait le beau-frère de Corentin-Xavier Tirel de la Martinière, l'un des plus gros actionnaires de la Banque de France.
Il présente successivement ses vœux à Louis XVIII en 1814, à l'Empereur durant les Cent-Jours, et à nouveau au Roi à l'avènement de la Seconde restauration [6].
Son fils, Nicolas François, né le 26 juin 1785 à Granville, et marié à Clémence Tellier, petite-fille de Joseph Marie Vial, caissier du remboursement des billets de la Banque de France, a été négociant et banquier à Paris [2].
Il est le cousin de Jean Perrée-Duhamel, né le 12 février 1744 à Granville, négociant-armateur et échevin de Granville, député aux États généraux de 1789 [7], officier municipal de Granville sous la Révolution puis adjoint au maire de Granville au moment du retour de Louis XVIII [3].
Il est enterré dans le cimetière entourant l'église Notre-Dame de Bréville-sur-Mer
Distinctions
Il est commandeur de la Légion d'honneur (25 prairial an XII) et chevalier d'Empire (20 juillet 1808) [4], avec les armes : « D'argent à l'ancre bouclée d'azur ; à la fasce brochante de gueules chargée du signe des Chevaliers légionnaires qui est de gueules chargé de l'étoile d'argent; » [2].
Bibliographie
- A. Reulos, « Une vieille famille granvillaise, les Perrée-Duhamel », Le Pays de Granville, août 1949
- Michel Reulos, « La juridiction consulaire de Granville », Le Pays de Granville, 1949
- Charles de La Morandière, Histoire de Granville, Bayeux, 1947
Liens internes
Notes et références
- ↑ État civil Mortain - Acte de décès n° 51.
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 Christian Lebrument, Généalogie des Perrée, Section généalogique de l'association artistique de la Banque de France.
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 Romuald Szamkiewicz, Les Régents et censeurs de la Banque de France nommés sous le Consulat et l'Empire. Genève : Droz, 1974.
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 « Pierre-Nicolas Perrée-Duhamel », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1889-1891).
- ↑ Umberto Todisco, Le personnel de la cour des comptes (1807-1830). Paris : 1969.
- ↑ Emmanuel Prunaux, « Les dirigeants sous le Consultat et l'Empire », 2006 (lire en ligne).
- ↑ Plusieurs sources, dont Todisco et le Dictionnaire des parlementaires, font une confusion entre les deux cousins, attribuant à Pierre-Nicolas le rôle de constituant.