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Il a écrit une histoire de sa ville natale et plusieurs ouvrages d'histoire locale.
Il a écrit une histoire de sa ville natale et plusieurs ouvrages d'histoire locale.


==Biographie==
==Biographie==
 
Maxime Fauchon est né à Brécey dans une famille d'artisans horlogers qui y exerçaient depuis le milieu du XVIIIe siècle. Dérogeant à la tradition familiale, il fait à Paris des études de droit  qu'il pousse jusqu'au doctorat avec une thèse sur le bailliage de [[Mortain]]. Mais auparavant, mobilisé avec la classe [[1914]], il participe à la première guerre mondiale sur les fronts de Champagne (1915), de Verdun (1916), et des Monts de Flandre (1918). Il la termine comme sergent avec quatre blessures, une citation et la Croix de guerre.
=Le Député de la IIIe République=
 
Maxime Fauchon est né à [[Brécey]] dans une famille d'artisans horlogers qui y exerçaient depuis le milieu du XVIIIe siècle. Dérogeant à la tradition familiale, il fait à Paris des études de droit  qu'il pousse jusqu'au doctorat avec une thèse sur le baillage de [[Mortain]]. Mais auparavant, mobilisé avec sa classe, (la classe 1914) il fait sur les fronts de Champagne (1915), de Verdun (1916), et des Monts de Flandre (1918, la première guerre mondiale qu'il termine comme sergent avec quatre blessures, une citation et la Croix de guerre.


Rendu à la vie civile et son droit terminé, il est d'abord avocat stagiaire à la cour d'appel de Paris avant de s'inscrire au barreau d'[[Avranches]] dont il sera plusieurs fois bâtonnier. Il ne tarde pas à entrer au conseil municipal de cette ville où il siège de [[1928]] à [[1940]].
Rendu à la vie civile et son droit terminé, il est d'abord avocat stagiaire à la cour d'appel de Paris avant de s'inscrire au barreau d'[[Avranches]] dont il sera plusieurs fois bâtonnier. Il ne tarde pas à entrer au conseil municipal de cette ville où il siège de [[1928]] à [[1940]].


Très attiré par l'histoire locale, il publie divers ouvrages sur l'histoire de [[Brécey]], les ''Usages locaux dans l'Avranchin et le Mortainais'' et préside la Société d'archéologie d'[[Avranches]]
Très attiré par l'histoire locale, il publie divers ouvrages sur l'histoire de Brécey, les ''Usages locaux dans l'Avranchin et le Mortainais'' et préside la Société d'archéologie d'Avranches.


C'est la retraite parlementaire de [[Lucien Dior]], député de la Manche depuis [[1906]] et plusieurs fois ministre, qui lui offre l'occasion de se présenter dans la circonscription d'[[Avranches]] au renouvellement législatif de [[1932]]. À la suite d'une campagne assez vive, il arrive en tête au premier tour avec 8 909 voix sur 19 784 votants contre 7 976 au maire radical socialiste de [[Granville]], Godal, et 2 193 au républicain de gauche Briens. Au deuxième tour, il l'emporte par 10 209 voix sur 20 023 votants sur Godal qui obtient 9 599  voix. En [[1936]], C'est dès le premier tour que Fauchon est réélu avec 11 695 voix sur 20 464 votants, contre 7 648 à Godal.
C'est la retraite parlementaire de [[Lucien Dior]], député de la Manche depuis [[1906]] et plusieurs fois ministre, qui lui offre l'occasion de se présenter dans la circonscription d'[[Avranches]] au renouvellement législatif de [[1932]]. À la suite d'une campagne assez vive, il arrive en tête au premier tour avec 8 909 voix sur 19 784 votants contre 7 976 au maire radical socialiste de [[Granville]], Godal, et 2 193 au républicain de gauche Briens. Au deuxième tour, il l'emporte par 10 209 voix sur 20 023 votants sur Godal qui obtient 9 599  voix. En [[1936]], C'est dès le premier tour que Fauchon est réélu avec 11 695 voix sur 20 464 votants, contre 7 648 à Godal.


Candidat U.R.D. dans la ligne politique de Poincaré et de Tardieu, anticartelliste en [[1932]] et anti-front populaire en [[1936]], il se pose en défenseur de l'agriculture et en bon normand des bouilleurs de cru. (Il est membre de leur conseil national) ; partisan de l'électrification des campagnes, du vote familial et féminin, il trouve exagérée "l'omnipotence "des Chambres qui siègent trop longtemps.  
Candidat URD dans la ligne politique de Poincaré et de Tardieu, anticartelliste en [[1932]] et anti-front populaire en [[1936]], il se pose en défenseur de l'agriculture et en bon normand des bouilleurs de cru. (Il est membre de leur conseil national) ; partisan de l'électrification des campagnes, du vote familial et féminin, il trouve exagérée « l'omnipotence » des Chambres qui siègent trop longtemps.  


Inscrit au centre républicain puis au groupe des républicains indépendants et d'action sociale, Maxime Fauchon fait son apprentissage de député durant son premier mandat avant de s'épanouir au cours du second.
Inscrit au centre républicain, puis au groupe des républicains indépendants et d'action sociale, Maxime Fauchon fait son apprentissage de député durant son premier mandat avant de s'épanouir au cours du second.


Membre de la commission de l'Alsace-Lorraine en [[1933]], il entre la même année à celle de l'hygiène où il siège de nouveau en [[1936]], il participe dès la même époque aux travaux des commissions des boissons ainsi que de la législation civile et criminelle et enfin de la santé publique.  
Membre de la commission de l'Alsace-Lorraine en [[1933]], il entre la même année à celle de l'hygiène où il siège de nouveau en [[1936]], il participe dès la même époque aux travaux des commissions des boissons ainsi que de la législation civile et criminelle et enfin de la santé publique.  
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Le 10 juillet [[1940]], il vote à Vichy , comme la majorité de ses collègues, les pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain
Le 10 juillet [[1940]], il vote à Vichy , comme la majorité de ses collègues, les pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain





Version du 25 août 2008 à 07:55

Maxime Fauchon, né à Brécey en 1894, décédé en 1980, est un homme politique de la Manche, avocat de profession.

Il a été député de la Manche de 1932 à 1942 et de 1956 à 1958.

Il était avocat au barreau d'Avranches.

Il a écrit une histoire de sa ville natale et plusieurs ouvrages d'histoire locale.

Biographie

Maxime Fauchon est né à Brécey dans une famille d'artisans horlogers qui y exerçaient depuis le milieu du XVIIIe siècle. Dérogeant à la tradition familiale, il fait à Paris des études de droit qu'il pousse jusqu'au doctorat avec une thèse sur le bailliage de Mortain. Mais auparavant, mobilisé avec la classe 1914, il participe à la première guerre mondiale sur les fronts de Champagne (1915), de Verdun (1916), et des Monts de Flandre (1918). Il la termine comme sergent avec quatre blessures, une citation et la Croix de guerre.

Rendu à la vie civile et son droit terminé, il est d'abord avocat stagiaire à la cour d'appel de Paris avant de s'inscrire au barreau d'Avranches dont il sera plusieurs fois bâtonnier. Il ne tarde pas à entrer au conseil municipal de cette ville où il siège de 1928 à 1940.

Très attiré par l'histoire locale, il publie divers ouvrages sur l'histoire de Brécey, les Usages locaux dans l'Avranchin et le Mortainais et préside la Société d'archéologie d'Avranches.

C'est la retraite parlementaire de Lucien Dior, député de la Manche depuis 1906 et plusieurs fois ministre, qui lui offre l'occasion de se présenter dans la circonscription d'Avranches au renouvellement législatif de 1932. À la suite d'une campagne assez vive, il arrive en tête au premier tour avec 8 909 voix sur 19 784 votants contre 7 976 au maire radical socialiste de Granville, Godal, et 2 193 au républicain de gauche Briens. Au deuxième tour, il l'emporte par 10 209 voix sur 20 023 votants sur Godal qui obtient 9 599 voix. En 1936, C'est dès le premier tour que Fauchon est réélu avec 11 695 voix sur 20 464 votants, contre 7 648 à Godal.

Candidat URD dans la ligne politique de Poincaré et de Tardieu, anticartelliste en 1932 et anti-front populaire en 1936, il se pose en défenseur de l'agriculture et en bon normand des bouilleurs de cru. (Il est membre de leur conseil national) ; partisan de l'électrification des campagnes, du vote familial et féminin, il trouve exagérée « l'omnipotence » des Chambres qui siègent trop longtemps.

Inscrit au centre républicain, puis au groupe des républicains indépendants et d'action sociale, Maxime Fauchon fait son apprentissage de député durant son premier mandat avant de s'épanouir au cours du second.

Membre de la commission de l'Alsace-Lorraine en 1933, il entre la même année à celle de l'hygiène où il siège de nouveau en 1936, il participe dès la même époque aux travaux des commissions des boissons ainsi que de la législation civile et criminelle et enfin de la santé publique.

Il est l'auteur de près d'une trentaine de propositions de loi dont beaucoup concernent l'agriculture et les problèmes de sa région alors que d'autres ressortissent plus particulièrement de l'homme de loi ; marchés du blé et du vin, défense des bouilleurs de cru, propriété culturale, baux à ferme, lois sur les loyers, conséquences des conventions collectives agricoles, etc.

Le 10 juillet 1940, il vote à Vichy , comme la majorité de ses collègues, les pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain