« Les Chéris » : différence entre les versions
De Wikimanche
Ligne 116 : | Ligne 116 : | ||
Dans l’Avranchin, Monumental et Historique, E. Le Héricher, vers 1850 écrivait: | Dans l’Avranchin, Monumental et Historique, E. Le Héricher, vers 1850 écrivait: | ||
" Cette église frappe à l’extèrieur par sa simplicité et sa misère....." | |||
"…comparable à l’étable de Béthléem …." peut-on lire dans une conférence épiscopale de 1867 | |||
Mais encore (toujours d’après Le Héricher): | Mais encore (toujours d’après Le Héricher): | ||
"A l’extrémité d’un promontoire, baigné par le Beaulinge, se projette le cimetière des Chéris, sur un ravin rongé par les voitures (à chevaux bien sûr !) et les pluies. L’humble portail de l’église, avec sa vieille ogive, et la lancette bouchée qui la surmonte, avec ses deux statuettes vermoulues, est ombragée par un if antique (1) | |||
Avec la nef et la croix du cimetière, il représente les parties antiques de l’édifice; | Avec la nef et la croix du cimetière, il représente les parties antiques de l’édifice; | ||
-on peut y joindre les fonts qui sont brisés, et un autel ou table de granit- mais aucun caractère architectural ne permet d’en préciser l’époque. Le chœur et les transepts sont récents. La croix du cimetière est formée d’un fût arrondi avec des nœuds, et d’un croisillon polygonal. Cette église frappe à l’extérieur par sa simplicité et sa misère. Ces murs vermoulus, couverts de lichens, qui sont les cheveux blancs des pierres, cache un intérieur moderne brillant, lavé, peinturluré, d’un pénible contraste. Ce qu’il présente de plus remarquable, c’est le grand nombre et la variété des tombes qui pavent la grande allée, tombes de prêtres, de guerriers, de seigneurs, couvertes de croix et de calices, d’épées et d’écussons. ……..Une de ces croix est historiée (elle fut donnée plus tard au chateau du Plantis); une croix de Jésusalem entourée d’un cercle perlé, est encastrée dans l’un des murs du chœur. C’est celle du commandeur de Villedieu…………. | -on peut y joindre les fonts qui sont brisés, et un autel ou table de granit- mais aucun caractère architectural ne permet d’en préciser l’époque. Le chœur et les transepts sont récents. La croix du cimetière est formée d’un fût arrondi avec des nœuds, et d’un croisillon polygonal. Cette église frappe à l’extérieur par sa simplicité et sa misère. Ces murs vermoulus, couverts de lichens, qui sont les cheveux blancs des pierres, cache un intérieur moderne brillant, lavé, peinturluré, d’un pénible contraste. Ce qu’il présente de plus remarquable, c’est le grand nombre et la variété des tombes qui pavent la grande allée, tombes de prêtres, de guerriers, de seigneurs, couvertes de croix et de calices, d’épées et d’écussons. ……..Une de ces croix est historiée (elle fut donnée plus tard au chateau du Plantis); une croix de Jésusalem entourée d’un cercle perlé, est encastrée dans l’un des murs du chœur. C’est celle du commandeur de Villedieu…………. | ||
Ligne 126 : | Ligne 126 : | ||
Entre les deux bois est le Plantis, manoir avec une chapelle……….;. Un autre fief s’appelle le Bardé: aussi l’église paroissiale renferme-t-elle les chapelles du Bardé et du Plantis. | Entre les deux bois est le Plantis, manoir avec une chapelle……….;. Un autre fief s’appelle le Bardé: aussi l’église paroissiale renferme-t-elle les chapelles du Bardé et du Plantis. | ||
Le chapitre de la cathédrale d’Avranches avait la dîme du moulin des Chéris….. | Le chapitre de la cathédrale d’Avranches avait la dîme du moulin des Chéris….. | ||
Dans la paroisse des Chéris, le seigneur commandeur de Villedieu possède les fiefs de l’Ulagrie et Rue Morin, sur l’un desquels fiefs est assise l’église paroissiale dont il est le seigneur honoraire………………………. | Dans la paroisse des Chéris, le seigneur commandeur de Villedieu possède les fiefs de l’Ulagrie et Rue Morin, sur l’un desquels fiefs est assise l’église paroissiale dont il est le seigneur honoraire………………………. " | ||
En remontant dans le temps, on trouve un compte rendu de l'évêque d’Avranches qui, après avoir visité Chalandrey et Vezins, termine sa tournée, en ce jeudi deuxième jour d’aoust 1696 en déclarant : « Au dit jour, au dit lieu. A comparu le Sieur Roussel, prieur, curé d’Escheris, lequel nous a déclaré avoir 250 communiants; que son thrésor n’est que de 11 livres 10 sols et celuy des fondations (2) de 63 livres. Il n’y a qu’une chapelle, celle de M. de Boudé (3), desservie dans l’église. Ny maître, ny maîtresse d’école, 3 sage-femmes bien instruites. Ce fait, nous sommes retirés à Avranches dans notre palais episcopal,…» | En remontant dans le temps, on trouve un compte rendu de l'évêque d’Avranches qui, après avoir visité Chalandrey et Vezins, termine sa tournée, en ce jeudi deuxième jour d’aoust 1696 en déclarant : « Au dit jour, au dit lieu. A comparu le Sieur Roussel, prieur, curé d’Escheris, lequel nous a déclaré avoir 250 communiants; que son thrésor n’est que de 11 livres 10 sols et celuy des fondations (2) de 63 livres. Il n’y a qu’une chapelle, celle de M. de Boudé (3), desservie dans l’église. Ny maître, ny maîtresse d’école, 3 sage-femmes bien instruites. Ce fait, nous sommes retirés à Avranches dans notre palais episcopal,…» |
Version du 11 juin 2010 à 11:03
Les Chéris est une commune du département de la Manche.
La commune s'est appelée Escharis au XIIIe siècle, puis Eschéris du XIVe siècle jusqu'en 1801.
<googlemap lat="48.6361" lon="-1.2558" zoom="9" type="terrain" > 48.6361, -1.2558 </googlemap>
Commune de Les Chéris | |
---|---|
Arrondissement | Arrondissement d'Avranches |
Canton | Canton de Ducey |
Intercommunalité | Communauté de communes du canton de Ducey |
Gentilé | Eschériens |
Population | 242 hab. |
Superficie | 5,87 km² |
Densité | Erreur d’expression : opérateur < inattendu. hab./km2 |
Altitude | 12 m (mini) - 140 m (maxi) |
Code postal | 50220 |
N° INSEE | 50132 |
Maire | Roger Masseron |
Saisir la légende de l'image |
Géographie
- Longitude Ouest : 01° 15' 21
- Latitude Nord : 48° 38' 10
Histoire
Édouard Le Héricher, vers 1850, dans l’Avranchin monumental et historique précise : « La commune des Chéris se présente sous la forme d’un arc dont la courbe serait formée par la jolie rivière d’Oir et celle de Choisel. La rivière Beaulinge, qui part d’auprès de la Chapelle de Pierres Aubes (en Chalandrey), la traverse en entier et va se jeter dans l’Oir. Sous le rapport du relief, cette commune consiste en un plateau dessiné en arc, couvert de deux bois assez considérables, dont l’un, le bois Avenel, rappelle une des plus illustres familles du pays.
En 1698, M. Foucault écrivait : « Les Chéris, paroisse où il y a 118 familles et 700 personnes. Louis de Pierrepont, écuyer en est le seigneur. » « Les Oilliamson y furent aussi seigneurs. »
En 1830, l’Annuaire de la Manche citait : « 474 habitants, 16 villages et hameaux, 2 fermes et habitations isolées, 1 château, 3 moulins[1] : Chéris (moulin à grains) alimenté par Beaulinge, Chalandré (moulin à grains) alimenté par Beaulinge, Grimaux (moulin à grains) alimenté par l’Oir.
Contribution 5 322,37 centimes. »
Démographie
1840 | 1860 | 1880 | 1900 | 1920 | 1940 | 1960 | 1980 | 2000 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
563 | 537 | 464 | 421 | 352 | 318 | 307 | 212 | 240 | 242 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
Les maires
Période | Identité | Qualité | |
---|---|---|---|
1794 - 1800 | Charles Pierre Aucher | . | |
1800 - 1803 | Jean Baptiste lebocey | . | |
1803 - 1808 | Pierre Jean François Levesques | . | |
1808 - 1821 | Debordes du Plantis | . | |
1821 - 1830 | Félix Debordes | . | |
1830 - 1830 | Charles Aucher | . | |
1830 - 1831 | Michel Pierre Perrouault | . | |
1831 - 1833 | François Roupnel | . | |
1833 - 1848 | Michel Pierre Perrouault | . | |
1849 - 1855 | Armand François Gilbert | . | |
1855 - 1862 | Louis Jean Jouenne | . | |
1862 - 1870 | François Ollivier | . | |
1870 - 1878 | Armand François Gilbert | . | |
1878 - 1880 | Armand de Pracontal | . | |
1880 - 1886 | Comte Max de Pracontal | . | |
1886 - 1887 | François Ollivier | . | |
1887 - 1888 | Adrien Roupnel | . | |
1888 - 1900 | Louis Caillou | . | |
1900 - 1917 | Adrien Roupnel (père) | . | |
1919 - 1941 | Adrien Roupnel (fils) | . | |
1941 - 1959 | Louis Fortin | . | |
1959 - 1989 | Jean-Marie Gautier | . | |
1989 - 1995 | Louis Allain | . | |
1995 - 2001 | Andrée Trotin | . | |
2001 - ....... | Roger Masseron | . | |
À compléter. |
Religion
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
- Diocèse : Avranches.
- Archidiaconé : Val de Mortain.
- Doyenné : Saint-Hilaire.
Lieux et monuments
- Église (19e)L’Eglise
Dans l’Avranchin, Monumental et Historique, E. Le Héricher, vers 1850 écrivait:
" Cette église frappe à l’extèrieur par sa simplicité et sa misère....."
"…comparable à l’étable de Béthléem …." peut-on lire dans une conférence épiscopale de 1867
Mais encore (toujours d’après Le Héricher): "A l’extrémité d’un promontoire, baigné par le Beaulinge, se projette le cimetière des Chéris, sur un ravin rongé par les voitures (à chevaux bien sûr !) et les pluies. L’humble portail de l’église, avec sa vieille ogive, et la lancette bouchée qui la surmonte, avec ses deux statuettes vermoulues, est ombragée par un if antique (1) Avec la nef et la croix du cimetière, il représente les parties antiques de l’édifice; -on peut y joindre les fonts qui sont brisés, et un autel ou table de granit- mais aucun caractère architectural ne permet d’en préciser l’époque. Le chœur et les transepts sont récents. La croix du cimetière est formée d’un fût arrondi avec des nœuds, et d’un croisillon polygonal. Cette église frappe à l’extérieur par sa simplicité et sa misère. Ces murs vermoulus, couverts de lichens, qui sont les cheveux blancs des pierres, cache un intérieur moderne brillant, lavé, peinturluré, d’un pénible contraste. Ce qu’il présente de plus remarquable, c’est le grand nombre et la variété des tombes qui pavent la grande allée, tombes de prêtres, de guerriers, de seigneurs, couvertes de croix et de calices, d’épées et d’écussons. ……..Une de ces croix est historiée (elle fut donnée plus tard au chateau du Plantis); une croix de Jésusalem entourée d’un cercle perlé, est encastrée dans l’un des murs du chœur. C’est celle du commandeur de Villedieu…………. Un devant d’autel brille des arabesques végétales du XVIIIème siècle, ayant au milieu une jolie madone dans un ovale de fleurs. La tour est basse et repose sur des poutres et des madriers qu’on voit à l’intérieur…….. Entre les deux bois est le Plantis, manoir avec une chapelle……….;. Un autre fief s’appelle le Bardé: aussi l’église paroissiale renferme-t-elle les chapelles du Bardé et du Plantis. Le chapitre de la cathédrale d’Avranches avait la dîme du moulin des Chéris….. Dans la paroisse des Chéris, le seigneur commandeur de Villedieu possède les fiefs de l’Ulagrie et Rue Morin, sur l’un desquels fiefs est assise l’église paroissiale dont il est le seigneur honoraire………………………. "
En remontant dans le temps, on trouve un compte rendu de l'évêque d’Avranches qui, après avoir visité Chalandrey et Vezins, termine sa tournée, en ce jeudi deuxième jour d’aoust 1696 en déclarant : « Au dit jour, au dit lieu. A comparu le Sieur Roussel, prieur, curé d’Escheris, lequel nous a déclaré avoir 250 communiants; que son thrésor n’est que de 11 livres 10 sols et celuy des fondations (2) de 63 livres. Il n’y a qu’une chapelle, celle de M. de Boudé (3), desservie dans l’église. Ny maître, ny maîtresse d’école, 3 sage-femmes bien instruites. Ce fait, nous sommes retirés à Avranches dans notre palais episcopal,…»
- Rives de l'Oir
- Château du Plantis (16e / 19e)
- Chapelle du Plantis
- Château du Bois Avenel
Hameaux et lieux-dits
Bardet, La Batardière, Beausoleil, Belle Vue, Le Bois Avenel, Le Bourg, La Bruyère, La Butte Pichon, La Corbinière, Le Cottage, La Cour, Les Essarts, La Forge au Couchant, La Fresnaye, La Gainetière, Le Hamel, La Hamelière, Les Hauts Vents, L’Hôpital, Juplou, La Panouvière, La Pichonnière, Le Plantis, La Rue Maurin et Lulagrie.
Personnalités liées à la commune
Naissance
- François-Xavier de Beaulaincourt, ingénieur, chargé des travaux de désensablement du Mont-Saint-Michel
Notes
- ↑ Le moulin des Chéris subsiste encore aujourd’hui. Il est situé en contrebas, au carrefour de la D 48 et de la route menant à La Cour. Spécialisé dans la mouture d’orge pour les animaux, il a cessé de moudre dans les années 1960/1970. Ses derniers meuniers furent les Aubert, père puis fils. Le moulin de Chalandré se situait sur la route entre Beausoleil et La Bruyère. Aujourd’hui une maison particulière l’a remplacé. Le moulin de Grimaux se situait en contrebas de la D 48, à hauteur de La Butte Pichon. Il a cessé ses activités.