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==Le procès de Nuremberg pour première mission==
==Le procès de Nuremberg pour première mission==
Fils d'Albert Clément et de Mélina Adam <ref name=pref>René Bargeton, ''Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982)'', Archives nationales, 1994.</ref>, Laurent Clément a fait ses études à Bréhal puis au [[lycée de Coutances]]. Licencié en droit à Paris, il est diplômé de l’École libre des sciences politiques <ref name=dico>Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', t. 4, éd. Eurocibles.</ref>.  
Fils d'Albert Clément et de Mélina Adam <ref name=pref>René Bargeton, ''Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982)'', Archives nationales, 1994.</ref>, Laurent Clément a fait ses études à Bréhal puis au [[lycée de Coutances]]. Licencié en droit à Paris, il est diplômé de l’École libre des sciences politiques (section administrative) <ref name=dico>Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', t. 4, éd. Eurocibles.</ref>.


Son premier poste est, de [[1945]] à [[1947]], une mission au Tribunal militaire international de Nuremberg avant d’être nommé chef de cabinet du [[liste des préfets de la Manche|préfet de la Manche]] à [[Coutances]], le [[15 juillet]] [[1947]], où il aura en charge le difficile dossier de la [[Reconstruction dans la Manche|Reconstruction]] <ref name=dico/>.  
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== Distinctions ==
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Dernière version du 31 décembre 2022 à 16:33

Laurent Bernard Clément, né à Bréhal le 27 juillet 1921 [1] et mort au Chesnay (Yvelines) le 28 janvier 2004 [2], est une personnalité politique de la Manche.

Le procès de Nuremberg pour première mission

Fils d'Albert Clément et de Mélina Adam [3], Laurent Clément a fait ses études à Bréhal puis au lycée de Coutances. Licencié en droit à Paris, il est diplômé de l’École libre des sciences politiques (section administrative) [4].

Réfractaire au STO, il s'associe à des faits de Résistance, ce qui lui vaut d'être incarcéré en juillet 1943, alors qu'il était répétiteur au collège Chaptal. Il s'évade mais est repris en 1944 à Moulins (Allier), alors qu'il gagnait le maquis du Massif Central. Il s'échappe une nouvelle fois et regagne Bréhal. Il reprend et termine ses études à Paris, puis est nommé rédacteur au ministère des Finances en septembre 1945, chargé de faire un rapport sur le pillage de la France pendant l'occupation.

On lui confie ensuite une mission d'adjoint au secrétaire général de la délégation française au Tribunal militaire international de Nuremberg, de 1945 à 1947. Rentré à Paris, il s'occupe de la préparation du procès des industriels nazis, en attendant son intégration dans l'administration préfectorale [5], qui survient le 15 juillet 1947. Il est alors nommé chef de cabinet du préfet de la Manche à Coutances, où il aura en charge le difficile dossier de la Reconstruction [4].

Après les préfectures de l’Yonne (20 novembre 1952) et de la Marne (1er mars 1953) comme chef de cabinet, il est chargé de mission de 1953 à 1954 au ministère de l’Intérieur, dans différents cabinets dont celui de François Mitterand en 1954 [4]. Il est nommé sous-préfet à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), Clamecy (de 1957 à 1958) et en Algérie à Bordj-Bou-Arréridj. Il est ensuite secrétaire général de la préfecture de Sétif (de juin à octobre 1960) avant d'être rappelé comme chef de cabinet par le ministre de l’Intérieur, Pierre Chatenet. En juillet 1961, il est nommé directeur de cabinet du secrétaire général de la Seine et y reste jusqu'en juin 1965, date à laquelle il prend le poste de sous-préfet à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) [6]. Il y reste jusqu’à ce que Georges Pompidou le nomme en décembre 1971, préfet de « son » département, le Cantal. Il revient à Paris, le 17 mars 1975, directeur du cabinet du préfet de police [4]

Il termine sa carrière préfectorale dans le Gard en 1976 et les Yvelines, de 1978 à 1982 [4]. Il est admis à la retraite en 1986 [3].

Il a été inhumé à Bréhal auprès de son frère qui fut longtemps curé de Notre-Dame de Granville [4].

Très attaché à la Manche, il a toujours cherché à faire profiter la région de son entregent, notamment sur le plan économique, plus particulièrement le secteur de la pêche à Granville [4].

Distinctions

  • Médaille d'honneur pour acte de courage et de dévouement
  • Croix de la valeur militaire
  • Chevalier de la légion d'honneur à partir du 12 juillet 1966, il est promu officier le 23 mars 1978 [3].

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2004.
  2. « Acte de décès n° 79 - État-civil du Chesnay - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2004.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982), Archives nationales, 1994.
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 et 4,6 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, t. 4, éd. Eurocibles.
  5. « M. Clément, chef de cabinet de M. le Préfet », Ouest-France, 19-20 juillet 1947.
  6. « M. Laurent Clément, sous-préfet de Saint-Malo », Ouest-France, 9 juillet 1965.

Article connexe