Actions

« Jean-Marie Daillet » : différence entre les versions

De Wikimanche

m (màj)
(+ photo)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Fichier:Daillet-jm1.jpg|thumb|right|170px|Jean-Marie Daillet.]]
'''Jean-Marie Daillet''', né à Rennes (Ille-et-Vilaine) {{date naissance|24|11|1929}}, est un homme politique de la [[Manche]], journaliste de profession.
'''Jean-Marie Daillet''', né à Rennes (Ille-et-Vilaine) {{date naissance|24|11|1929}}, est un homme politique de la [[Manche]], journaliste de profession.


Ligne 11 : Ligne 12 :
En [[1962]], il se lance dans la vie politique en se présentant aux élections législatives dans la circonscription de Mortagen-au-Perche (Orne) <ref name=LML1>''La Manche Libre'', 16 février 1986. </ref>. Mais il est battu.
En [[1962]], il se lance dans la vie politique en se présentant aux élections législatives dans la circonscription de Mortagen-au-Perche (Orne) <ref name=LML1>''La Manche Libre'', 16 février 1986. </ref>. Mais il est battu.


Pas abattu, il tente sa chance en [[1967]] et en [[1968]] dans la [[Première circonscription de la Manche (1958-2010)|circonscription de Saint-Lô]] <ref name=LML1/>. [[Raymond Guilbert]] le bat facilement. La victoire finit par lui sourire le [[11 mars]] [[1973]]. Candidat CDS (dont il est vice-président) lors des [[Élections municipales de 1977 dans la Manche|élections municipales de 1977]] à [[Saint-Lô]], il n'accepte pas les places, qu'il juge insuffisantes, sur la liste commune proposée par le maire de droite sortant, [[Jean Patounas]], offrant la victoire au socialiste [[Bernard Dupuis]]<ref>Patrick Jarreau, « D'une région à l'autre. X. Basse-Normandie : les derniers feux du gaullisme », ''Le Monde'', 27 janvier 1978.</ref>
Pas abattu, il tente sa chance en [[1967]] et en [[1968]] dans la [[Première circonscription de la Manche (1958-2010)|circonscription de Saint-Lô]] <ref name=LML1/>. [[Raymond Guilbert]] le bat facilement. La victoire finit par lui sourire le [[11 mars]] [[1973]]. Candidat CDS (dont il est vice-président) lors des [[Élections municipales de 1977 dans la Manche|élections municipales de 1977]] à [[Saint-Lô]], il n'accepte pas les places, qu'il juge insuffisantes, sur la liste commune proposée par le maire de droite sortant, [[Jean Patounas]], offrant la victoire au socialiste [[Bernard Dupuis]] <ref>Patrick Jarreau, « D'une région à l'autre. X. Basse-Normandie : les derniers feux du gaullisme », ''Le Monde'', 27 janvier 1978.</ref>


Il est réélu à l'Assemblée nationale le [[19 mars]] [[1978]], le [[14 juin]] [[1981]], le [[16 mars]] [[1986]] et le [[12 juin]] [[1988]]. Il reste au poste jusqu'au [[1er avril|1{{er}} avril]] [[1993]].
Il est réélu à l'Assemblée nationale le [[19 mars]] [[1978]], le [[14 juin]] [[1981]], le [[16 mars]] [[1986]] et le [[12 juin]] [[1988]]. Il reste au poste jusqu'au [[1er avril|1{{er}} avril]] [[1993]].


À l'automne [[1974]], à l'Assemblée nationale, il est très actif comme opposant au projet de loi instituant  l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Le [[27 novembre]], il reproche à Simone Veil, ministre de la Santé, d'accepter de voir des embryons humains « jetés au four crématoire ou remplir des poubelles ». L'allusion, involontaire selon lui, aux camps d'extermination nazis de la [[Seconde Guerre mondiale]] fait scandale. Elle est d'autant plus mal venue que Simone Veil elle-même a été internée dans l'un d'eux. Jean-Marie Daillet s'excusera en prétextant ignorer ce fait<ref>[http://passerelle.u-bourgogne.fr/publications/atip_insulte/insultes/gpl/insultes_gpl_d6.htm Dossier sur l'insulte en politique], Université de Bourgogne, n.d.</ref>. Trente ans plus tard, Simone Veil confiera que, de tout le débat, c'étaient ces propos là qui l'avaient le plus choquée<ref>''Le Nouvel Observateur'', n° 2086, 28 octobre 2004. </ref>.
À l'automne [[1974]], à l'Assemblée nationale, il est très actif comme opposant au projet de loi instituant  l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Le [[27 novembre]], il reproche à Simone Veil, ministre de la Santé, d'accepter de voir des embryons humains « jetés au four crématoire ou remplir des poubelles ». L'allusion, involontaire selon lui, aux camps d'extermination nazis de la [[Seconde Guerre mondiale]] fait scandale. Elle est d'autant plus mal venue que Simone Veil elle-même a été internée dans l'un d'eux. Jean-Marie Daillet s'excusera en prétextant ignorer ce fait <ref>« Dossier sur l'insulte en politique », Université de Bourgogne, sd [http://passerelle.u-bourgogne.fr/publications/atip_insulte/insultes/gpl/insultes_gpl_d6.htm ''(lire en ligne)''].</ref>. Trente ans plus tard, Simone Veil confiera que, de tout le débat, c'étaient ces propos là qui l'avaient le plus choquée <ref>''Le Nouvel Observateur'', n° 2086, 28 octobre 2004. </ref>.


Il est nommé ambassadeur de France en Bulgarie.
Il est nommé ambassadeur de France en Bulgarie.
Ligne 31 : Ligne 32 :
* [[1973]]-[[1993]] : député de la Manche (1{{exp|re}} circonscription, Saint-Lô).
* [[1973]]-[[1993]] : député de la Manche (1{{exp|re}} circonscription, Saint-Lô).


==Notes et références==
{{Notes et références}}
<references />


==Lien externe==
==Lien externe==

Version du 14 septembre 2019 à 11:48

Jean-Marie Daillet.

Jean-Marie Daillet, né à Rennes (Ille-et-Vilaine) le 24 novembre 1929, est un homme politique de la Manche, journaliste de profession.

Biographie

Après des études scientifiques et linguistiques, Jean-Marie Daillet devient journaliste catholique.

Il s'engage en politique en 1953 en adhérant au MRP (Mouvement républicain populaire).

Il est porte parole d'Euratom à Bruxelles de 1960 à 1965, puis directeur adjoint du Bureau d'information des Communautés européennes à Paris, jusqu'en 1973.

En 1962, il se lance dans la vie politique en se présentant aux élections législatives dans la circonscription de Mortagen-au-Perche (Orne) [1]. Mais il est battu.

Pas abattu, il tente sa chance en 1967 et en 1968 dans la circonscription de Saint-Lô [1]. Raymond Guilbert le bat facilement. La victoire finit par lui sourire le 11 mars 1973. Candidat CDS (dont il est vice-président) lors des élections municipales de 1977 à Saint-Lô, il n'accepte pas les places, qu'il juge insuffisantes, sur la liste commune proposée par le maire de droite sortant, Jean Patounas, offrant la victoire au socialiste Bernard Dupuis [2]

Il est réélu à l'Assemblée nationale le 19 mars 1978, le 14 juin 1981, le 16 mars 1986 et le 12 juin 1988. Il reste au poste jusqu'au 1er avril 1993.

À l'automne 1974, à l'Assemblée nationale, il est très actif comme opposant au projet de loi instituant l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Le 27 novembre, il reproche à Simone Veil, ministre de la Santé, d'accepter de voir des embryons humains « jetés au four crématoire ou remplir des poubelles ». L'allusion, involontaire selon lui, aux camps d'extermination nazis de la Seconde Guerre mondiale fait scandale. Elle est d'autant plus mal venue que Simone Veil elle-même a été internée dans l'un d'eux. Jean-Marie Daillet s'excusera en prétextant ignorer ce fait [3]. Trente ans plus tard, Simone Veil confiera que, de tout le débat, c'étaient ces propos là qui l'avaient le plus choquée [4].

Il est nommé ambassadeur de France en Bulgarie.

En décembre 1993, il est condamné à 10 000 francs d’amende pour recel d’abus de biens sociaux par le tribunal correctionnel de Caen, pour avoir eu son chauffeur de député payé par la société COGIMO des frères Atlani [5].

Il est depuis 2007 président des Anciens du MRP.

Il est vice-président de l'Internationale démocrate-chrétienne.

Il est père de huit enfants.

Mandats

  • 1973-1993 : député de la Manche (1re circonscription, Saint-Lô).

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 La Manche Libre, 16 février 1986.
  2. Patrick Jarreau, « D'une région à l'autre. X. Basse-Normandie : les derniers feux du gaullisme », Le Monde, 27 janvier 1978.
  3. « Dossier sur l'insulte en politique », Université de Bourgogne, sd (lire en ligne).
  4. Le Nouvel Observateur, n° 2086, 28 octobre 2004.
  5. L'Humanité, 9 décembre 1993.

Lien externe