« Jean-Charles Tacchella » : différence entre les versions
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'''Jean-Charles Tacchella''', {{date naissance|23|9|1925|Cherbourg}}, est un réalisateur et un scénariste de cinéma de la [[Manche]]. | '''Jean-Charles Tacchella''', {{date naissance|23|9|1925|Cherbourg}}, est un réalisateur et un scénariste de cinéma de la [[Manche]]. | ||
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==Biographie== | ==Biographie== | ||
Il est le fils de Jean-Baptiste Tacchella, agent maritime, et de Marie-Thérèse Lebœuf <ref name=WW1>« Tacchella, Jean-Charles », ''Who's who in France'', éd. Jacques Lafitte, 1994. </ref>. | |||
Jean-Charles Tacchella fait ses études à Marseille (Bouches-du-Rhône). C'est là qu'il se prend de passion pour le cinéma. Après la [[Seconde Guerre mondiale]], il s'installe à Paris et commence à collaborer comme critique à la revue ''L'Écran français''. Il n'a que 19 ans. | Jean-Charles Tacchella fait ses études à Marseille (Bouches-du-Rhône). C'est là qu'il se prend de passion pour le cinéma. Après la [[Seconde Guerre mondiale]], il s'installe à Paris et commence à collaborer comme critique à la revue ''L'Écran français''. Il n'a que 19 ans. | ||
En [[1948]], il fonde le ciné-club d'avant-garde « Objectif 49 », berceau du cinéma « nouvelle vague ». | En [[1948]], il fonde le ciné-club d'avant-garde « Objectif 49 », berceau du cinéma « nouvelle vague ». | ||
Jean-Charles Tacchella commence à écrire des scénarios, d'abord anonymement, puis pour Yves Ciampi, Christian-Jaque, Alexandre Astruc… Il passe ensuite à la réalisation, avec deux courts métrages remarqués, ''Les Derniers hivers'' ([[1970]]) et ''Une belle journée'' ([[1972]]). Pour le premier, il obtient le Prix Jean-Vigo du court métrage 1971 <ref name=tulard>Jean Tulard, ''Dictionnaire du cinéma : les réalisateurs'', Bouquins, Robert Laffont, 2003.</ref>. | Jean-Charles Tacchella commence à écrire des scénarios, d'abord anonymement, puis pour Yves Ciampi, Christian-Jaque, Alexandre Astruc… Il passe ensuite à la réalisation, avec deux courts métrages remarqués, ''Les Derniers hivers'' ([[1970]]) et ''Une belle journée'' ([[1972]]). Pour le premier, il obtient le Prix Jean-Vigo du court métrage 1971 <ref name=tulard>Jean Tulard, ''Dictionnaire du cinéma : les réalisateurs'', Bouquins, Robert Laffont, 2003.</ref>. | ||
En [[1973]], il réalise son premier long métrage, ''Voyage en Grande Tartarie''. En [[1975]], c'est ''Cousin, cousine'', avec Marie-Christine Barrault, Victor Lanoux, Marie-France Pisier et Guy Marchand, qui connaît un grand succès critique et populaire. Ce film lui vaut le prix Louis-Delluc, ainsi que deux nominations aux Césars de [[1976]] pour les prix du « meilleur film » et du « meilleur scénario original ou adaptation », et une nomination aux Oscars de 1976 pour le prix du « meilleur scénario original ». Il poursuit sa carrière avec le prix du jury du festival de Carthagène [[1977]] | Le [[27 décembre]] [[1969]], il se marie avec Ginette Mathieu <ref name=WW1/>. | ||
En [[1973]], il réalise son premier long métrage, ''Voyage en Grande Tartarie''. En [[1975]], c'est ''Cousin, cousine'', avec Marie-Christine Barrault, Victor Lanoux, Marie-France Pisier et Guy Marchand, qui connaît un grand succès critique et populaire. Ce film lui vaut le prix Louis-Delluc, ainsi que deux nominations aux Césars de [[1976]] pour les prix du « meilleur film » et du « meilleur scénario original ou adaptation », et une nomination aux Oscars de 1976 pour le prix du « meilleur scénario original ». Il poursuit sa carrière avec le prix spécial du jury du festival de Carthagène (Espagne) [[1977]] et le grand prix du jury au festival de Montréal (Canada) en [[1979]]. | |||
Auteur de comédies satiriques, Tachella « utilise une caméra comme un crayon à dessin. C'est un figuratif qui peint, qui croque la vie quotidienne ; son œuvre pourrait s'intituler “un certain regard”, empreint de tendresse, d'humour, non de tristesse », selon l'acteur Bernard Giraudeau <ref name=tulard/>. | Auteur de comédies satiriques, Tachella « utilise une caméra comme un crayon à dessin. C'est un figuratif qui peint, qui croque la vie quotidienne ; son œuvre pourrait s'intituler “un certain regard”, empreint de tendresse, d'humour, non de tristesse », selon l'acteur Bernard Giraudeau <ref name=tulard/>. | ||
Grand cinéphile, il est administrateur de la Cinémathèque française à partir de [[1981]], et la préside de [[2001]] à [[2003]]<ref name=tulard/>, avant d'en devenir président d'honneur. | Grand cinéphile, il est administrateur de la Cinémathèque française à partir de [[1981]], et la préside de [[2001]] à [[2003]] <ref name=tulard/>, avant d'en devenir président d'honneur. | ||
== Filmographie == | == Filmographie == | ||
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* ''Tous les jours dimanche'', 1994 | * ''Tous les jours dimanche'', 1994 | ||
* ''Les Gens qui s'aiment'', 2000 | * ''Les Gens qui s'aiment'', 2000 | ||
==Distinctions== | |||
* Chevalier de la Légion d'honneur | |||
* Officier des Arts et lettres | |||
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Jean-Charles Tacchella, né à Cherbourg le 23 septembre 1925, est un réalisateur et un scénariste de cinéma de la Manche.
Cinéaste couronné dans les années 1970 des prix Jean-Vigot et Louis-Delluc, nommé aux Césars et aux Oscars, Jean-Charles Tacchella préside la Cinémathèque française à Paris de 2001 à 2003.
Biographie
Il est le fils de Jean-Baptiste Tacchella, agent maritime, et de Marie-Thérèse Lebœuf [1].
Jean-Charles Tacchella fait ses études à Marseille (Bouches-du-Rhône). C'est là qu'il se prend de passion pour le cinéma. Après la Seconde Guerre mondiale, il s'installe à Paris et commence à collaborer comme critique à la revue L'Écran français. Il n'a que 19 ans.
En 1948, il fonde le ciné-club d'avant-garde « Objectif 49 », berceau du cinéma « nouvelle vague ».
Jean-Charles Tacchella commence à écrire des scénarios, d'abord anonymement, puis pour Yves Ciampi, Christian-Jaque, Alexandre Astruc… Il passe ensuite à la réalisation, avec deux courts métrages remarqués, Les Derniers hivers (1970) et Une belle journée (1972). Pour le premier, il obtient le Prix Jean-Vigo du court métrage 1971 [2].
Le 27 décembre 1969, il se marie avec Ginette Mathieu [1].
En 1973, il réalise son premier long métrage, Voyage en Grande Tartarie. En 1975, c'est Cousin, cousine, avec Marie-Christine Barrault, Victor Lanoux, Marie-France Pisier et Guy Marchand, qui connaît un grand succès critique et populaire. Ce film lui vaut le prix Louis-Delluc, ainsi que deux nominations aux Césars de 1976 pour les prix du « meilleur film » et du « meilleur scénario original ou adaptation », et une nomination aux Oscars de 1976 pour le prix du « meilleur scénario original ». Il poursuit sa carrière avec le prix spécial du jury du festival de Carthagène (Espagne) 1977 et le grand prix du jury au festival de Montréal (Canada) en 1979.
Auteur de comédies satiriques, Tachella « utilise une caméra comme un crayon à dessin. C'est un figuratif qui peint, qui croque la vie quotidienne ; son œuvre pourrait s'intituler “un certain regard”, empreint de tendresse, d'humour, non de tristesse », selon l'acteur Bernard Giraudeau [2].
Grand cinéphile, il est administrateur de la Cinémathèque française à partir de 1981, et la préside de 2001 à 2003 [2], avant d'en devenir président d'honneur.
Filmographie
- Voyage en Grande Tartarie, 1973
- Cousin, cousine, 1975, prix Louis-Delluc
- Le Pays bleu, 1977
- Il y a longtemps que je t'aime, 1979
- Croque la vie, 1981
- Escalier C., 1985
- Cour d'assises, 1986
- Travelling avant, 1987
- Dames galantes, 1990
- L'Homme de ma vie, 1992
- Tous les jours dimanche, 1994
- Les Gens qui s'aiment, 2000
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Officier des Arts et lettres