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[[Marcel Leclerc]] dans son livre ''La Résistance dans la Manche'' note, dans un chapitre sur le noyautage des administrations publiques, que dès octobre [[1942]] : « à [[Saint-Lô]], ce nouveau réseau est sous la direction du chef de division Endelein à la préfecture avec le concours de Jean Duriau, chef de contrôle des prix, et de [[Henri Liébard]], ingénieur des Ponts et Chaussées. Le nouveau préfet, Henri Faugère, couvre leur activité clandestine ».
[[Marcel Leclerc]] dans son livre ''La Résistance dans la Manche'' note, dans un chapitre sur le noyautage des administrations publiques, que dès octobre [[1942]] : « à [[Saint-Lô]], ce nouveau réseau est sous la direction du chef de division Endelein à la préfecture avec le concours de Jean Duriau, chef de contrôle des prix, et de [[Henri Liébard]], ingénieur des Ponts et Chaussées. Le nouveau préfet, Henri Faugère, couvre leur activité clandestine ».


Henri Faugère, après avoir été, entre deux guerres, sous-préfet, chef du secrétariat particulier de Georges Bonnet, ministre des Travaux publics en [[1933]], puis secrétaire général du Finistère et de la Seine-Maritime, est préfet de la Manche dès le [[12 mai]] [[1942]] <ref name=dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier. </ref>.
Henri Faugère, après avoir été, entre deux guerres, sous-préfet, chef du secrétariat particulier de Georges Bonnet, ministre des Travaux publics en [[1933]], puis secrétaire général du Finistère et de la Seine-Maritime, est nommé préfet de la Manche le [[12 mai]] [[1942]] <ref name=dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier. </ref> et arrive dans la Manche le [[16 juin]] suivant <ref name=ad50> Archives départementales de la Manche, cote 129 J, ''Fonds Marcel Leclerc'', 1939-1987.</ref>.


Outre ses activités favorisant la [[Résistance dans la Manche|Résistance]], les Allemands découvrent son nom sur une liste de 13 préfets ayant d’ores et déjà accepté de servir un nouveau gouvernement formé à la Libération. Il est arrêté par les troupes d'occupation en 1944 <ref name=dico/>.
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Nommé préfet de la Charente-Maritime après la Libération, il est ensuite préfet de la Loire, inspecteur général de l’administration en mission extraordinaire pour la IV{{e}} région (Bordeaux), conseiller technique auprès de Jules Moch, puis de Henri Queuille, successivement ministres de l’Intérieur en [[1950]], avant d’être nommé, la même année, conseiller d’État <ref name=dico/>.
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Version du 14 mai 2019 à 14:58

Henri Faugère, né à Lanquais (Dordogne) le 6 juillet 1900, mort à Ychoux (Landes) le 21 juin 1970, est un préfet résistant de la Manche.

Le préfet de la Manche arrêté par les Allemands en 1944

Marcel Leclerc dans son livre La Résistance dans la Manche note, dans un chapitre sur le noyautage des administrations publiques, que dès octobre 1942 : « à Saint-Lô, ce nouveau réseau est sous la direction du chef de division Endelein à la préfecture avec le concours de Jean Duriau, chef de contrôle des prix, et de Henri Liébard, ingénieur des Ponts et Chaussées. Le nouveau préfet, Henri Faugère, couvre leur activité clandestine ».

Henri Faugère, après avoir été, entre deux guerres, sous-préfet, chef du secrétariat particulier de Georges Bonnet, ministre des Travaux publics en 1933, puis secrétaire général du Finistère et de la Seine-Maritime, est nommé préfet de la Manche le 12 mai 1942 [1] et arrive dans la Manche le 16 juin suivant [2].

Outre ses activités favorisant la Résistance, les Allemands découvrent son nom sur une liste de 13 préfets ayant d’ores et déjà accepté de servir un nouveau gouvernement formé à la Libération [1]. Le 14 mai 1944, il est arrêté par les troupes d'occupation [2].

Nommé préfet de la Charente-Maritime après la Libération, il est ensuite préfet de la Loire, inspecteur général de l’administration en mission extraordinaire pour la IVe région (Bordeaux), conseiller technique auprès de Jules Moch, puis de Henri Queuille, successivement ministres de l’Intérieur en 1950, avant d’être nommé, la même année, conseiller d’État [1].

Après avoir exercé pendant deux ans la présidence de la commission régionale des Landes de Gascogne, il est, en 1966, admis à la retraite. Nommé conseiller d’État honoraire, il retire à Ychoux dont il est maire pendant un an, non sans être revenu à Saint-Lô, en ruines, pour se recueillir sur la tombe de son ami Lionel Audigier, sous-préfet de Cherbourg, tué par les bombardements dans la prison de Saint-Lô [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier.
  2. 2,0 et 2,1 Archives départementales de la Manche, cote 129 J, Fonds Marcel Leclerc, 1939-1987.