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Gustave Belloir

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Gustave Belloir, né à Avranches en 1879 et gazé le 29 janvier 1944 à Alkoven (Haute-Autriche), est une personnalité militaire et résistant de la Manche.  

« La cousine » du réseau Marc-France

Gustave Belloir connaîtra un double destin, glorieux et tragique.

Parti en 1914 comme chasseur à pied avec le 25ème Bataillon, il en revient, en 1918, lieutenant avec la Légion d’Honneur, cinq citations et …trois blessures.

Quand l’occupation de 1940 survient, il ne tarde pas à s’engager dans la Résistance, mettant à profit sa profession de voyageur de commerce.

En novembre 1941, domicilié à Saint-Jean-le-Thomas, il est recruté à Dol par Lebret, agent de la SNCF. Il n’aura de cesse de développer son mouvement, tout particulièrement dans le milieu cheminot ou auprès de ses amis, tel André Lebarbenchon, professeur de dessin au Collège Littré d’Avranches.

Ils parcourent, ensemble, à bicyclette, la zone côtière, en reproduisant les renseignements avec des dessins plus vrais que nature.

Mais après l’arrestation, sur dénonciation, de Pierre Moreau, chef parisien du réseau Marc-France et de vingt-huit membres, c’est au tour de Gustave Belloir dit « La Cousine » d’être arrêté le 22 mars 1943 à Saint-Jean-le-Thomas. Il retrouvera les membres de son réseau  à Mauthausen, non sans avoir essayé de se jeter à Sarrebruck, sous le train qui les emmenait à l’antichambre de la mort, le 18 septembre 1943. Il sera gazé le 29 janvier 1944 au Château d’Artheim, là où selon les derniers témoins, Gustave Belloir entonna dans le camion qui les transportait vers la nuit, une ultime Marseillaise.  

Source

Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN : 2-914 541 56 2

Plus d’infos

Éditions Eurocibles, Marigny