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'''François Diroys''' ou '''Dirois''', né à [[Avranches]] le [[10 août]] [[1625]], mort à Lyon (Rhône) le [[24 novembre]] [[1690]], est une personnalité catholique de la [[Manche]], docteur de Sorbonne, théologien.
'''François Diroys''' ou '''Dirois''', {{date naissance|10|8|1625|Avranches}}, mort à Lyon (Rhône) {{date décès|24|11|1690}}, est une personnalité catholique de la [[Manche]], docteur de Sorbonne, théologien.


Fils de Perrine Pierre et de Pierre Diroys, avocat, qui, après la mort de sa femme, deviendra prêtre, il est le frère de Marie, d'[[Étienne Diroys|Étienne]] et de [[Pierre Diroys|Pierre]]. Il a été souvent confondu avec un autre François Diroys, chanoine d'Avranches, qui pourrait être son oncle. Après avoir été l'un  maîtres des Petites écoles de Port-Royal ([[1656]]-[[1659]]), comme ses frères Étienne et Pierre, <ref name= Lesaulnier>Jean Lesaulnier, ''Port-Royal insolite'', éd. Klincksieck, 1992.</ref>, il suit les cours de théologie du père Louis Thomassin, au séminaire oratorien de Saint-Magloire, et il tente d'entrer dans la congrégation de l'Oratoire. Il se déclare en [[1664]] partisan du formulaire reconnaissant la condamnation par le pape Innocent X de l'ouvrage du théologien Cornélius Jansénius, évêque d'Ypres, intitulé l'''Augustinus'' ([[1640]]) <ref>''Revue Mabillon'', tome VII, 1911-1912</ref>. Il s'éloigne de ses amis de Port-Royal, polémique durement avec Antoine Arnauld et Pierre Nicole, et devient tardivement docteur de Sorbonne en [[1666]]. Après la paix de l'Église ([[1668]]), il se rapproche de Port-Royal.
Fils de Perrine Pierre et de Pierre Diroys, avocat, qui, après la mort de sa femme, deviendra prêtre, il est le frère de Marie, d'[[Étienne Diroys|Étienne]] et de [[Pierre Diroys|Pierre]]. Il a été souvent confondu avec un autre François Diroys, chanoine d'Avranches, qui pourrait être son oncle. Après avoir été l'un  maîtres des Petites écoles de Port-Royal ([[1656]]-[[1659]]), comme ses frères Étienne et Pierre <ref name= Lesaulnier>Jean Lesaulnier, ''Port-Royal insolite'', éd. Klincksieck, 1992.</ref>, il suit les cours de théologie du père Louis Thomassin, au séminaire oratorien de Saint-Magloire, et il tente d'entrer dans la congrégation de l'Oratoire. Il se déclare en [[1664]] partisan du formulaire reconnaissant la condamnation par le pape Innocent X de l'ouvrage du théologien Cornélius Jansénius, évêque d'Ypres, intitulé l'''Augustinus'' ([[1640]]) <ref>''Revue Mabillon'', tome VII, 1911-1912.</ref>. Il s'éloigne de ses amis de Port-Royal, polémique durement avec Antoine Arnauld et Pierre Nicole, et devient tardivement docteur de Sorbonne en [[1666]]. Après la paix de l'Église ([[1668]]), il se rapproche de Port-Royal.


Il devient le théologien du futur cardinal César d'Estrées ([[1628]]-[[1714]]), chez qui il réside. Il l'accompagne à Rome à plusieurs reprises ([[1672]], [[1675]], [[1689]]-[[1690]]), et lors de l'un de ses voyages, il rencontre le philosophe allemand Gottfried Wilhelm Leibniz ([[1646]]-[[1716]]) <ref name=Lesaulnier/>. Il se montre partisan de Bossuet, mais intervient contre l'oratorien Nicolas Malebranche. Il meurt à Lyon, au retour d'un voyage en Italie et il est inhumé dans la chapelle Notre-Dame de Paix de l'église Saint-Laurent, annexe de Saint-Paul. Il était de très petite taille, mais fort vif dans la dispute ; il avait beaucoup d'esprit et d'érudition.
Il devient le théologien du futur cardinal César d'Estrées ([[1628]]-[[1714]]), chez qui il réside. Il l'accompagne à Rome à plusieurs reprises ([[1672]], [[1675]], [[1689]]-[[1690]]), et lors de l'un de ses voyages, il rencontre le philosophe allemand Gottfried Wilhelm Leibniz ([[1646]]-[[1716]]) <ref name=Lesaulnier/>. Il se montre partisan de Bossuet, mais intervient contre l'oratorien Nicolas Malebranche. Il meurt à Lyon, au retour d'un voyage en Italie et il est inhumé dans la chapelle Notre-Dame de Paix de l'église Saint-Laurent, annexe de Saint-Paul. Il était de très petite taille, mais fort vif dans la dispute ; il avait beaucoup d'esprit et d'érudition.
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Version du 23 janvier 2019 à 19:47

François Diroys ou Dirois, né à Avranches le 10 août 1625, mort à Lyon (Rhône) le 24 novembre 1690, est une personnalité catholique de la Manche, docteur de Sorbonne, théologien.

Fils de Perrine Pierre et de Pierre Diroys, avocat, qui, après la mort de sa femme, deviendra prêtre, il est le frère de Marie, d'Étienne et de Pierre. Il a été souvent confondu avec un autre François Diroys, chanoine d'Avranches, qui pourrait être son oncle. Après avoir été l'un maîtres des Petites écoles de Port-Royal (1656-1659), comme ses frères Étienne et Pierre [1], il suit les cours de théologie du père Louis Thomassin, au séminaire oratorien de Saint-Magloire, et il tente d'entrer dans la congrégation de l'Oratoire. Il se déclare en 1664 partisan du formulaire reconnaissant la condamnation par le pape Innocent X de l'ouvrage du théologien Cornélius Jansénius, évêque d'Ypres, intitulé l'Augustinus (1640) [2]. Il s'éloigne de ses amis de Port-Royal, polémique durement avec Antoine Arnauld et Pierre Nicole, et devient tardivement docteur de Sorbonne en 1666. Après la paix de l'Église (1668), il se rapproche de Port-Royal.

Il devient le théologien du futur cardinal César d'Estrées (1628-1714), chez qui il réside. Il l'accompagne à Rome à plusieurs reprises (1672, 1675, 1689-1690), et lors de l'un de ses voyages, il rencontre le philosophe allemand Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716) [1]. Il se montre partisan de Bossuet, mais intervient contre l'oratorien Nicolas Malebranche. Il meurt à Lyon, au retour d'un voyage en Italie et il est inhumé dans la chapelle Notre-Dame de Paix de l'église Saint-Laurent, annexe de Saint-Paul. Il était de très petite taille, mais fort vif dans la dispute ; il avait beaucoup d'esprit et d'érudition.

Œuvres

  • Écrit contre le Mémoire des religieuses de Port-Royal... touchant la signature du Formulaire (1662).
  • Preuves et préjugez pour la religion chrestienne et catholique, contre les fausses religions et l'athéisme, Paris, 1683.

Bibliographie

  • Jean Lesaulnier, Port-Royal insolite, Paris, Klincksieck, p. 771-772 (et passim).
  • Jean Lesaulnier, Images de Port-Royal, Paris, Nolin, 2002, p. 437-451.
  • Jean Lesaulnier et Antony Mckenna (dir.), Dictionnaire de Port-Royal, Paris, Champion, 2004, notice de J. Lesaulnier, p. 336-338.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Jean Lesaulnier, Port-Royal insolite, éd. Klincksieck, 1992.
  2. Revue Mabillon, tome VII, 1911-1912.