Actions

Pierre Diroys

De Wikimanche

Pierre Diroys, mort à Bracquetuit, diocèse de Rouen, en 1688, est une personnalité catholique originaire de la Manche.

Biographie

Fils de Pierre Diroys et de Perrine Pierre, Pierre le jeune est le frère de Marie (1623-1637), de François (1625-1690), et d'Étienne, le cadet de la famille : comme ce dernier, il a dû naître à Avranches entre 1626 et 1630, étant donné que leur mère est décédée le 4 février de cette dernière année.

Tandis que leur père, veuf, devient prêtre, les trois frères Diroys font leurs études sans doute à Avranches et les poursuivent très certainement à Paris. En 1649, François est bachelier en théologie à la Sorbonne, et l'année suivante, Étienne est licencié-ès-droits et Pierre, maître-ès-arts.

Pierre, comme ses frères, est déjà en relation avec Port-Royal, comme le prouve la lettre que, le 16 août 1649, il adresse à Jean Deslyons, doyen de Senlis, à qui il a déjà rendu visite et qui est un familier d'Antoine Arnauld et sans doute d'autres proches de l'abbaye de la vallée de Chevreuse.

« M. Diroys docteur [il s'agit de François] et son frère [Pierre], curé de Bracquetuit, étaient autrefois [très] portés pour la doctrine de Jansénius », lit-on dans un manuscrit de 1670.

Les trois frères occupent les fonctions de maîtres aux Petites Écoles de Port-Royal, sans doute entre 1656 et 1659, date de la fermeture de ces établissements sur ordre royal.

Pierre reste dans la mouvance de Port-Royal, ce qui lui vaut d'être nommé, le 2 juin 1665, curé d'une paroisse du diocèse de Rouen, Bracquetuit, qui est à la nomination de la duchesse de Longueville, une proche de Port-Royal, « par la seule considération de son mérite », écrit un mémorialiste normand, Pierre Thomas du Fossé.

Pierre Diroys y passe toute sa vie : il y meurt à la fin de 1688, « dans une grande réputation de sainteté », note le même écrivain. Son successeur, Joseph Pradon, y est présenté le 3 janvier 1689 par le prince de Condé, frère de Mme de Longueville, agissant au nom du fils de cette dernière.

Sources

  • Bibliothèque municipale d'Avranches, registre des baptêmes.
  • Archives d'Utrecht, fonds Port-Royal, 516 (lettre de P. Diroys, 1649, à Deslyons).
  • Pierre Thomas du Fossé, Mémoires, éd. F. Bouquet,Rouen, Métérie, 1876-1879, t. I, p. 150.
  • Frédéric Delforge, Les Petites écoles de Port-Royal, Paris, Cerf, 1985.
  • Jean Lesaulnier, Port-Royal insolite, Paris, Klincksieck, 1992, p. 76-77, 243, 771.
  • Jean Lesaulnier et Antony McKenna (dir.), Dictionnaire de Port-Royal, Paris, Champion, 2004, p. 338 (notice de J. Lesaulnier).

Article connexe