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'''Fortuné du Boisgobey''', pour l'état civil Fortuné Hippolyte Auguste Castille, {{date naissance|11|9|1821|Granville}}, mort à Paris {{date décès|26|2|1891}}, est un écrivain de la [[Manche]].
'''Fortuné du Boisgobey''', pour l'état civil Fortuné Hyppolite Auguste Dubois, {{date naissance|11|9|1821|Granville}} <ref name=EC1>[https://www.archives-manche.fr/ark:/57115/s005e5e5bd523e64/5e5e5be7df8e6 - Acte de naissance – Page 721/999].</ref> et {{date décès|26|2|1891|Paris}}, est un écrivain de la [[Manche]].


Il est le fils de [[Hippolyte Abraham-Dubois]] dont il dilapide les biens avec énergie <ref name = LBG> [[Maurice Lecœur]], [[Michel Besnier]], Norbert Girard, ''La Manche entre Bretagne et Cotentin'', éditions Isoète, 2000, p. 186.</ref>.
== Biographie ==
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Après vingt ans de désinvolture dans l'administration des finances, il démissionne. Ce n'est qu'à l'approche de la cinquantaine qu'il entame une carrière littéraire <ref name = LBG/>.  
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Il est l'auteur de romans policiers et de romans historiques, également feuilloniste.
En [[1868]], il publie dans ''Le Petit Journal'' son premier roman feuilleton policier, ''Les deux comédiens'' ; suivront d'autres feuilletons au ''Petit Moniteur'' avec qui il signe une exclusivité de sept ans <ref name = OF/> ainsi que de nombreux romans policiers et des romans historiques.
 
Après vingt ans de désinvolture dans l'administration des finances, il démissionne <ref name = LBG/>. 
 
Il meurt à 69 ans après avoir dilapidé les biens de son père avec énergie <ref name = LBG> [[Maurice Lecœur]], [[Michel Besnier (1945)|Michel Besnier]], Norbert Girard, ''La Manche entre Bretagne et Cotentin'', éditions Isoète, 2000, p. 186. </ref>. Il était membre de la société des gens de lettres <ref name=LE/>.


== Publications ==
== Publications ==
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[[Fichier:Boisgobey2.jpg|thumb|right|190px|Couverture d'''Un cadet de Normandie au XVII{{e}} siècle''.]]
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* ''Les Gredins'', Paris, Dentu, 1872-1873
* ''Les Gredins'', Paris, Dentu, 1872-1873
* ''Le Camélia rouge'' (Le Chevalier Casse-Cou 1), Dentu, 1873
* ''Le Camélia rouge'' (Le Chevalier Casse-Cou 1), Dentu, 1873
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* ''Un cadet de Normandie au XVII{{e}} siècle'', Paris, C. Delagrave, 1891
* ''Un cadet de Normandie au XVII{{e}} siècle'', Paris, C. Delagrave, 1891
* ''Acquittée'', Paris, E. Plon, Nourrit et cie 1892
* ''Acquittée'', Paris, E. Plon, Nourrit et cie 1892
* ''Voyage en Bretagne'', 1839 ; Ouest-France, 2001
* ''Voyage en Bretagne'', 1839, rééd. Ouest-France, 2001
* ''Le Chalet des pervenches'', Plon
* ''Le Chalet des pervenches'', Plon


==Notes et références==
==Hommages==
<references />
Les feuilletons passant de mode, Fortuné du Boisgobey tombe dans l'oubli, jusqu'au travail, en [[2013]] de Thierry Chevrier et la réédition en [[2014]] des ''Cachettes de Marie-Rose'' sous le titre ''L'Enragé''.
 
En [[2021]], la [[Médiathèque Charles-de La Morandière (Granville)|médiathèque de Granville]] met son œuvre en lumière pour les 200 ans de sa naissance <ref name = OF/>.
 
==Bibliographie==
 
* Thierry Chevrier, « Dossier : Fortuné du Boisgobey », ''Le Rocambole'', n°1, Association des amis du roman populaire, Maurepas, 1997.
* Sandor Kalai, « Hybridité du récit d'enquête chez Fortuné du Boisgobey », ''Romantisme'', n° 149, mars 2010, p. 53-63 [https://www.cairn.info/revue-romantisme-2010-3-page-53.htm ''(lire en ligne)'']
 
{{Notes et références}}
 
==Lien interne==
* [[:Catégorie:Fortuné du Boisgobey (image)|Galerie d'images]]
 
==Lien externe==
* [https://gallica.bnf.fr/blog/29102015/fortune-du-boisgobey-1821-1891?mode=desktop Fortuné du Boisgobey (1821-1891)] par Roger Musnik sur ''Le Blog Gallica''


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Dernière version du 21 novembre 2023 à 15:30

Fortuné du Boisgobey.

Fortuné du Boisgobey, pour l'état civil Fortuné Hyppolite Auguste Dubois, né à Granville le 11 septembre 1821 [1] et mort à Paris le 26 février 1891, est un écrivain de la Manche.

Biographie

Fils de Hippolyte Abraham-Dubois, notaire qui sera maire de Granville et député, il naît au 39 de la rue Saint-Jean [2].

Engagé dans l'administration des finances, certainement pour plaire à sa famille, il y fait preuve d'un parfait dilettantisme mais se lance dans l'écriture [2]. Dès 1843, il publie dans le Journal d'Avranches un récit de voyage, Lettres de Sicile, dans l'esprit des feuilletons en vogue depuis les années 1830 [2]. Il est payeur de l'armée d'Afrique de 1844 à 1848, puis part en voyage en Europe et en Orient [3].

En 1868, il publie dans Le Petit Journal son premier roman feuilleton policier, Les deux comédiens ; suivront d'autres feuilletons au Petit Moniteur avec qui il signe une exclusivité de sept ans [2] ainsi que de nombreux romans policiers et des romans historiques.

Après vingt ans de désinvolture dans l'administration des finances, il démissionne [4].

Il meurt à 69 ans après avoir dilapidé les biens de son père avec énergie [4]. Il était membre de la société des gens de lettres [3].

Publications

liste non exhaustive
Couverture d'Un cadet de Normandie au XVIIe siècle.
Publicité du Journal du Dimanche.
  • Les Gredins, Paris, Dentu, 1872-1873
  • Le Camélia rouge (Le Chevalier Casse-Cou 1), Dentu, 1873
  • La Chasse aux ancêtres (Le Chevalier Casse-Cou 2), Dentu, 1873
  • L’As de cœur, Paris, E. Dentu, 1875
  • Du Rhin au Nil (Impressions de voyage), Paris, Decaux, 1876 ; Plon et Cie, 1880
  • Les Mystères du nouveau Paris, Paris, E. Dentu, 1876
  • Une Affaire mystérieuse, Paris, E. Dentu, 1878
  • La Main coupée, Paris, E. Plon, 1880
  • L'enragé : les cachettes de Marie-Rose, Dentu, 1880, éd. Pascal Galodé, 2014[5]
  • L'Équipage du diable, Paris, E. Dentu, 1881
  • Le Pavé de Paris, Paris, E. Plon, 1881
  • Le coup d'œil de Monsieur Piédouche, (1883), collection Rivages/Mystères, 1999.
  • Bouche cousue, Paris, E. Dentu, 1883
  • La Voilette bleue, Paris, E. Plon, Nourrit 1885
  • Le Cri du sang, Paris, E. Dentu, 1885
  • Le Pouce crochu, Paris, P. Ollendorff, 1885 ; Belles Lettres 2006
  • La Bande rouge, Paris, E. Dentu, 1886
  • Les Îles Chausey, nouvelle, ouvrage collectif Pique-Nique, Dentu, 1887 [6]
  • L'Œil-de-chat, Paris, E. Dentu, 1888
  • Mariage d'inclination, Paris, Librairie illustrée, 1888
  • Marie Bas-de-Laine, Paris, E. Plon, Nourrit 1889
  • Le Plongeur (Scènes de la vie sportive), Paris, Plon, 1889
  • Double-blanc, Paris, E. Plon, Nourrit, 1889
  • La Loge sanglante ( Le Crime de l'Opéra 1 ), Paris, E. Plon, Nourrit, 1889
  • La Pelisse du pendu (Le Crime de l'Opéra 2 ), Paris, E. Plon, Nourrit, 1889
  • La Main froide, Paris, Ernest Kolb 1889 ; Alteredit 2007
  • Le Chêne-capitaine, Paris, E. Plon, Nourrit et Cie, 1890
  • Un cadet de Normandie au XVIIe siècle, Paris, C. Delagrave, 1891
  • Acquittée, Paris, E. Plon, Nourrit et cie 1892
  • Voyage en Bretagne, 1839, rééd. Ouest-France, 2001
  • Le Chalet des pervenches, Plon

Hommages

Les feuilletons passant de mode, Fortuné du Boisgobey tombe dans l'oubli, jusqu'au travail, en 2013 de Thierry Chevrier et la réédition en 2014 des Cachettes de Marie-Rose sous le titre L'Enragé.

En 2021, la médiathèque de Granville met son œuvre en lumière pour les 200 ans de sa naissance [2].

Bibliographie

  • Thierry Chevrier, « Dossier : Fortuné du Boisgobey », Le Rocambole, n°1, Association des amis du roman populaire, Maurepas, 1997.
  • Sandor Kalai, « Hybridité du récit d'enquête chez Fortuné du Boisgobey », Romantisme, n° 149, mars 2010, p. 53-63 (lire en ligne)

Notes et références

  1. - Acte de naissance – Page 721/999.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Marie Carof-Gadel, « Sur la piste du feuilletoniste Fortuné du Boisgobey », Ouest-France, 16 septembre 2021.
  3. 3,0 et 3,1 Max de l'Estoile, « Mondanités », L'Éventail, 1er mars 1891.
  4. 4,0 et 4,1 Maurice Lecœur, Michel Besnier, Norbert Girard, La Manche entre Bretagne et Cotentin, éditions Isoète, 2000, p. 186.
  5. Histoire dont la ville de Granville sert de décor pour un épisode de la Terreur mettant aux prises les Chouans et les Révolutionnaires.
  6. Publié en 1996 par la Revue de l'Avranchin.

Lien interne

Lien externe