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La filature du Vast est créée sous le Consulat, en 1803 par [[Philippe Fontenilliat]], négociant à Rouen (Seine-Maritime) <ref name=Quellien>Jean-Ange Quellien, ''Le Cotentin : histoire des populations'', éd. Gérard Montfort, 1983, p. 142-143. </ref>. Elle est spécialisée dans la fabrication du fil et des tissus de coton.
La filature du Vast est créée sous le Consulat, en 1803 par [[Philippe Fontenilliat]], négociant à Rouen (Seine-Maritime) <ref name=Quellien>Jean-Ange Quellien, ''Le Cotentin : histoire des populations'', éd. Gérard Montfort, 1983, p. 142-143. </ref>. Elle est spécialisée dans la fabrication du fil et des tissus de coton.


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Version du 24 août 2018 à 18:42

La filature du Vast est un établissement industriel de la Manche, situé au Vast.

Elle a été en activité de 1803 à 1891.

Histoire

La filature du Vast est créée sous le Consulat, en 1803 par Philippe Fontenilliat, négociant à Rouen (Seine-Maritime) [1]. Elle est spécialisée dans la fabrication du fil et des tissus de coton.

Elle bénéficie de l'eau de la Saire, qui la borde des deux côtés, sur une étendue d'environ 5 km [2]. En réunissant les eaux de quatre anciens moulins, son concepteur réussit à créer une chute de 7 m, lui donnant une force de 100 chevaux [2]. Son moteur hydraulique permet d'actionner 150 métiers d'une centaine de broches chacun [1].

La filature prend rapidement de l'extension, jusqu'à occuper 600 ouvriers et à atteindre une production de « 1 500 à 1 600 livres de coton filé par jour » [2].

Le 25 octobre 1817, le duc d'Angoulême visite l'usine [3][4].

En 1825, Philippe Fontenilliat confie l'usine à deux de ses fils, Édouard et Henri Fontenilliat. Les deux frères restent ensemble jusqu'en 1831. Puis Édouard Fontenilliat s'associe avec son beau-frère, Louis Rangeard de La Germonière, jusqu'en 1858, époque à laquelle ce dernier prend seul les rênes de la filature, jusqu'à ce que son fils, Edmond de La Germonière soit en âge de l'aider. Les deux hommes travaillent ensemble jusqu'en 1886 [2].

Éprouvée par la concurrence anglaise et la crise cotonnière, la filature cesse son activité en 1891 [5].

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Jean-Ange Quellien, Le Cotentin : histoire des populations, éd. Gérard Montfort, 1983, p. 142-143.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Louis Drouet, Recherches historiques sur les vingt communes du canton de Saint-Pierre-Église, impr. Saint-Joseph, 1893.
  3. « Relation du passage de SAR Monseigneur le duc d'Angoulême dans le département de la Manche », Le Moniteur universel, n° 313, 9 novembre 1817.
  4. Voisin La Hougue, Histoire de la ville de Cherbourg (continuée de 1728 à 1835 par Vérusmor), Impr. Boulanger, Cherbourg, 1835, p. 331.
  5. En 1886, selon Jean-Ange Quellien (voir plus haut).