« Charles Maurice Cabart-Danneville » : différence entre les versions
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'''Charles Maurice Cabart-Danneville''', {{date naissance et décès|24|6|1846|26|7|1918|Paris}}, est un homme politique de la [[Manche]]. | |||
== Biographie == | == Biographie == | ||
Issu d'une vieille famille normande, illustrée par [[Jean Baptiste de Beauvais]], prédicateur de Louis XV, évêque de Senez, et par [[Charles-François Lebrun]], duc de Plaisance, troisième consul<ref name=dico>Dictionnaire des parlementaires</ref>, Charles-Maurice Cabart-Danneville est | |||
Issu d'une vieille famille normande, illustrée par [[Jean Baptiste de Beauvais]], prédicateur de Louis XV, évêque de Senez, et par [[Charles-François Lebrun]], duc de Plaisance, troisième consul <ref name=dico> Dictionnaire des parlementaires. </ref>, Charles-Maurice Cabart-Danneville est le fils de [[Charles François Cabart-Danneville]] ([[1813]]-[[1884]]) et de [[Marie-Ernestine Serret]] ([[1812]]-[[1884]]). Sorti de l'École forestière de Nancy, il est nommé à Bar-le-Duc et exerce les fonctions de garde général stagiaire quand la [[guerre de 1870]] éclate. Officier décoré pour ses faits de guerre, il passe sa licence ès-sciences mathématiques à l'issue de la guerre et on le retrouve dans l'enseignement. Il est professeur à l'école Arago à Paris (devenue lycée Arago aujourd'hui), et examinateur à l'hôtel de ville de Paris <ref name=dico/>. | |||
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Charles-Maurice Cabart-Danneville possède au Becquet, à [[Tourlaville]], une propriété à laquelle il est très attaché. Très populaire dans la région, il expose volontiers ses opinions résolument républicaines. A Paris, il loge au 143 boulevard Saint-Michel. | |||
C'est en [[1885]] qu'il envisage de faire une carrière politique. Il se présente cette année-là aux élections générales législatives, dans l'arrondissement de [[Cherbourg-Octeville|Cherbourg]], mais échoue. | |||
Il est finalement élu député de [[Cherbourg-Octeville|Cherbourg]] en [[1889]] et réélu en [[1893]] face au commandant Riondel, rallié, et à M. Rouard, colporteur du journal anarchiste ''Le Père Peinard''. Il devient sénateur de la Manche en [[1897]] et le reste jusqu'à sa mort. Il est également maire de [[Tourlaville]] de [[1900]] à [[1901]]. | |||
Il fait également campagne, avant la guerre de | Membre de la commission du budget en [[1891]], membre de la commission des comptes, de la commission de réforme administrative, de celle de l'enseignement primaire, de celle de la marine, Charles-Maurice Cabart-Danneville est l'auteur d'un grand nombre de propositions de lois et de rapports <ref name=dico/>. | ||
Il fait également campagne, avant la [[Première Guerre mondiale|guerre de 1914]], contre l'achat par des étrangers de terrains et d'îles pouvant devenir des points stratégiques en cas de conflit armé. Inscrit au centre gauche, il est toutefois plutôt conservateur, votant contre la séparation des Églises et de l'État en [[1905]]. | |||
Maire de Tourlaville entre [[1900]] et [[1901]], il fait percer l'une des digues du port de [[Cherbourg-Octeville|Cherbourg]], la [[digue de Collignon]], pour que les pêcheurs puissent se mettre rapidement à l'abri de la rade, en cas de gros temps. La passe est devenue plus tard la [[passe Cabart-Danneville]]. | Maire de Tourlaville entre [[1900]] et [[1901]], il fait percer l'une des digues du port de [[Cherbourg-Octeville|Cherbourg]], la [[digue de Collignon]], pour que les pêcheurs puissent se mettre rapidement à l'abri de la rade, en cas de gros temps. La passe est devenue plus tard la [[passe Cabart-Danneville]]. | ||
Il épouse en premières noces Marguerite-Anne Doucet, avec laquelle il | Il épouse en premières noces Marguerite-Anne Doucet, avec laquelle il a un fils, [[Maurice Cabart-Danneville]], et une fille, Suzanne-Marie, puis en secondes noces, Hélène Carrier, avec laquelle il a une fille, Hélène-Renée, laquelle a eu une correspondance très suivie avec [[Louis Beuve]]. Elle a bien connu aussi Louise Michel. | ||
Son fils a lui-même été sénateur de la Manche, tandis que son père, Charles François ([[1813]]-[[1884]]) marié à [[Marie-Ernestine Serret]], a eu trois enfants, et était le filleul de [[Charles-François Lebrun]] . | Son fils a lui-même été sénateur de la Manche, tandis que son père, Charles François ([[1813]]-[[1884]]) marié à [[Marie-Ernestine Serret]], a eu trois enfants, et était le filleul de [[Charles-François Lebrun]]. | ||
Il est inhumé à [[La Glacerie]]. | Il est inhumé à [[La Glacerie]]. | ||
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==Ouvrages== | == Ouvrages == | ||
* ''La Défense de nos côtes'', Paris, 1895 | * ''La Défense de nos côtes'', Paris, 1895 | ||
* ''Les Poudres de la guerre et de la marine en France et à l'étranger'' | * ''Les Poudres de la guerre et de la marine en France et à l'étranger'' | ||
==Sources== | == Sources == | ||
* Revue du Département de la Manche, avril 1975, tome 17, fascicule 66 | * Revue du Département de la Manche, avril 1975, tome 17, fascicule 66 | ||
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== Liens externes == | == Liens externes == | ||
* [http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=1338 Sa fiche dans la base de données historiques de l'Assemblée nationale] | * [http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=1338 Sa fiche dans la base de données historiques de l'Assemblée nationale] | ||
* [http://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/cabart_danneville_charles_maurice1036r3.html La fiche sur le site du Sénat] | * [http://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/cabart_danneville_charles_maurice1036r3.html La fiche sur le site du Sénat] | ||
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Charles Maurice Cabart-Danneville, né à Paris le 24 juin 1846 et mort dans la même commune le 26 juillet 1918, est un homme politique de la Manche.
Biographie
Issu d'une vieille famille normande, illustrée par Jean Baptiste de Beauvais, prédicateur de Louis XV, évêque de Senez, et par Charles-François Lebrun, duc de Plaisance, troisième consul [1], Charles-Maurice Cabart-Danneville est le fils de Charles François Cabart-Danneville (1813-1884) et de Marie-Ernestine Serret (1812-1884). Sorti de l'École forestière de Nancy, il est nommé à Bar-le-Duc et exerce les fonctions de garde général stagiaire quand la guerre de 1870 éclate. Officier décoré pour ses faits de guerre, il passe sa licence ès-sciences mathématiques à l'issue de la guerre et on le retrouve dans l'enseignement. Il est professeur à l'école Arago à Paris (devenue lycée Arago aujourd'hui), et examinateur à l'hôtel de ville de Paris [1].
Charles-Maurice Cabart-Danneville possède au Becquet, à Tourlaville, une propriété à laquelle il est très attaché. Très populaire dans la région, il expose volontiers ses opinions résolument républicaines. A Paris, il loge au 143 boulevard Saint-Michel.
C'est en 1885 qu'il envisage de faire une carrière politique. Il se présente cette année-là aux élections générales législatives, dans l'arrondissement de Cherbourg, mais échoue.
Il est finalement élu député de Cherbourg en 1889 et réélu en 1893 face au commandant Riondel, rallié, et à M. Rouard, colporteur du journal anarchiste Le Père Peinard. Il devient sénateur de la Manche en 1897 et le reste jusqu'à sa mort. Il est également maire de Tourlaville de 1900 à 1901.
Membre de la commission du budget en 1891, membre de la commission des comptes, de la commission de réforme administrative, de celle de l'enseignement primaire, de celle de la marine, Charles-Maurice Cabart-Danneville est l'auteur d'un grand nombre de propositions de lois et de rapports [1].
Il fait également campagne, avant la guerre de 1914, contre l'achat par des étrangers de terrains et d'îles pouvant devenir des points stratégiques en cas de conflit armé. Inscrit au centre gauche, il est toutefois plutôt conservateur, votant contre la séparation des Églises et de l'État en 1905.
Maire de Tourlaville entre 1900 et 1901, il fait percer l'une des digues du port de Cherbourg, la digue de Collignon, pour que les pêcheurs puissent se mettre rapidement à l'abri de la rade, en cas de gros temps. La passe est devenue plus tard la passe Cabart-Danneville.
Il épouse en premières noces Marguerite-Anne Doucet, avec laquelle il a un fils, Maurice Cabart-Danneville, et une fille, Suzanne-Marie, puis en secondes noces, Hélène Carrier, avec laquelle il a une fille, Hélène-Renée, laquelle a eu une correspondance très suivie avec Louis Beuve. Elle a bien connu aussi Louise Michel.
Son fils a lui-même été sénateur de la Manche, tandis que son père, Charles François (1813-1884) marié à Marie-Ernestine Serret, a eu trois enfants, et était le filleul de Charles-François Lebrun.
Il est inhumé à La Glacerie.
Ouvrages
- La Défense de nos côtes, Paris, 1895
- Les Poudres de la guerre et de la marine en France et à l'étranger
Sources
- Revue du Département de la Manche, avril 1975, tome 17, fascicule 66
- Dictionnaire des parlementaires