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La '''chapelle Saint-Michel''' est un édifice religieux catholique de la [[Manche]], située à [[Lestre]].
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La '''chapelle Saint-Michel''' est un édifice religieux catholique de la [[Manche]] situé à [[Lestre]].


De petite taille, cette chapelle du 12{{e}} siècle est en ruines et complètement découverte.
Cette petite chapelle, dont la première mention apparaît dans un acte de la seconde moitié du XII{{e}} siècle, est en ruines et complètement découverte.  


Elle présente une nef et une chapelle gothiques et une abside. L’abside, de style roman est soutenue par deux contreforts plats. Elle conserve une série de modillons et deux fenêtres étroites et ébrasées.  
== Historique ==
Elle domine la côte orientale du Cotentin, de l'[[Anse du Cul-de-Loup]] jusqu'à [[Saint-Marcouf]], ce qui laisse à penser qu'elle a remplacé un sanctuaire païen et/ou une vigie antique. Elle aurait été un lieu de passage pour les pèlerins anglais se rendant au [[Abbaye du Mont-Saint-Michel|Mont Saint-Michel]] ou à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne) par le port de [[Barfleur]]. Une statue de saint Jacques témoigne de ce passé <ref name=LML/>.
 
Elle aurait appartenu au château, dont les ruines étaient encore visibles à proximité à la fin du XIX{{e}} siècle. Elle était rattachée à l'[[Abbaye de Blanchelande (Neufmesnil)|Abbaye de Blanchelande]] qui envoyait ses chanoines pour les messes, célébrées le mercredi et le vendredi <ref name=LML> Alain Fergent, « Promenade insolite : la chapelle, coup de soleil », ''La Manche Libre'', 31 août 2013. </ref>.
 
La suppression du culte en [[1791]] entraîne son abandon, puis sa destruction partielle pour en récupérer les matériaux <ref> Sébastien Œil de Saleys, « Lestre (Manche). Chapelle Saint-Michel » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 37 | 2007, mis en ligne le 27 mars 2023, consulté le 5 août 2023. URL : [http://journals.openedition.org/archeomed/47584] ; DOI : [https://doi.org/10.4000/archeomed.47584] </ref>.
 
En [[1812]], les paroisses d'Anglesqueville, Lestre, [[Hautmoitiers]] et [[Tourville (commune)|Tourville]] fusionnent pour former la commune de Lestre, qui choisit l'[[église Saint-Martin (Lestre)|église Saint-Martin d'Anglesqueville]] pour lieu de culte.
 
Dans le cadre de son voyage archéologique dans la Manche, [[Charles Duhérissier de Gerville|Charles de Gerville]] se rend à Lestre et écrit :
: « Autrefois égl. paroissiale, aujourd'hui presque détruite, avoit une abside ronde, romane, à corbeaux grotesques, à petites fenêtres bouchées. </br> Le reste et surtout la chapelle où étoit le sépulchre presqu'aussi curieux qu'à Montrocq de Néhou, étoit plus moderne et avoit une collatérale à la nef et 4 autels. </br> Au bout des coteaux qui bordent la Sinope au N., près de l'anc. chaù <ref> Lire château </ref> des l'Estres. </br> Situation charmante surtout par la vue de la mer. » <ref> Charles de Gerville, Michel Guibert, ''Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820)'', vol. 1, ''Arrondissement de Cherbourg'', Saint-Lô, Société d'histoire et d'archéologie de la Manche, 1999, p. 187. </ref>
 
Elle est classée au titre des [[Monuments historiques]] en [[1862]] <ref>{{mérimée|PA00110439}}</ref>, restaurée en [[1966]] et dans les années 1980 <ref name=LML/>.
 
En [[1903]], la revue ''[[Le Boués-Jaun|Le Bouais-Jan]]'' annonce que « grâce à un richissime donateur », la chapelle va être « réédifiée dans son style primitif ».
 
Elle présente une nef et une chapelle gothiques ainsi qu'une abside romane soutenue par deux contreforts plats.
 
Les murs sont en grès et coiffés d'une corniche sculptée. Elle conserve une série de modillons et deux fenêtres étroites et ébrasées. À l'intérieur subsistent un gisant entouré de deux statues, une Sainte Trinité et un haut-relief représentant [[saint Côme]] et saint Damien vêtus à la mode du XV{{e}} siècle <ref name=LML/>.
 
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==Bibliographie==
==Bibliographie==
* « Recherches sur le culte de saint Michel : la chapelle Sant-Michel de Lestre », ''Les Annales du Mont-Saint-Michel'', mars-avril 1970, p. 29-33
* Th. du Moncel, ''Sur les modillons des églises romanes de la Basse-Normandie'', Bulletin monumental, t. 8, 1842, pp. 16-26.
* « Recherches sur le culte de saint Michel : la chapelle Saint-Michel de Lestre », ''Les Annales du Mont-Saint-Michel'', mars-avril 1970, pp. 29-33.
 
==Situation==
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{{Notes et références}}
 
==Liens internes==
* [[:Catégorie:Chapelle Saint-Michel (Lestre) (image)|Galerie d'images]]
* [[Visite d'une église]]


==Article connexe==
* [[Visite d'une église]].


[[Catégorie:Église de la Manche|Lestre]]
[[Catégorie:Chapelle de la Manche|Lestre]]
[[Catégorie:Lestre]]
[[Catégorie:Lestre]]
[[Catégorie:Hagiotoponyme|Michel -, chapelle (Lestre)]]
[[Catégorie:Hagiotoponyme|Michel -, chapelle (Lestre)]]

Version du 7 septembre 2023 à 17:24

Ruines de la chapelle Saint-Michel.

La chapelle Saint-Michel est un édifice religieux catholique de la Manche situé à Lestre.

Cette petite chapelle, dont la première mention apparaît dans un acte de la seconde moitié du XIIe siècle, est en ruines et complètement découverte.

Historique

Elle domine la côte orientale du Cotentin, de l'Anse du Cul-de-Loup jusqu'à Saint-Marcouf, ce qui laisse à penser qu'elle a remplacé un sanctuaire païen et/ou une vigie antique. Elle aurait été un lieu de passage pour les pèlerins anglais se rendant au Mont Saint-Michel ou à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne) par le port de Barfleur. Une statue de saint Jacques témoigne de ce passé [1].

Elle aurait appartenu au château, dont les ruines étaient encore visibles à proximité à la fin du XIXe siècle. Elle était rattachée à l'Abbaye de Blanchelande qui envoyait ses chanoines pour les messes, célébrées le mercredi et le vendredi [1].

La suppression du culte en 1791 entraîne son abandon, puis sa destruction partielle pour en récupérer les matériaux [2].

En 1812, les paroisses d'Anglesqueville, Lestre, Hautmoitiers et Tourville fusionnent pour former la commune de Lestre, qui choisit l'église Saint-Martin d'Anglesqueville pour lieu de culte.

Dans le cadre de son voyage archéologique dans la Manche, Charles de Gerville se rend à Lestre et écrit :

« Autrefois égl. paroissiale, aujourd'hui presque détruite, avoit une abside ronde, romane, à corbeaux grotesques, à petites fenêtres bouchées.
Le reste et surtout la chapelle où étoit le sépulchre presqu'aussi curieux qu'à Montrocq de Néhou, étoit plus moderne et avoit une collatérale à la nef et 4 autels.
Au bout des coteaux qui bordent la Sinope au N., près de l'anc. chaù [3] des l'Estres.
Situation charmante surtout par la vue de la mer. » [4]

Elle est classée au titre des Monuments historiques en 1862 [5], restaurée en 1966 et dans les années 1980 [1].

En 1903, la revue Le Bouais-Jan annonce que « grâce à un richissime donateur », la chapelle va être « réédifiée dans son style primitif ».

Elle présente une nef et une chapelle gothiques ainsi qu'une abside romane soutenue par deux contreforts plats.

Les murs sont en grès et coiffés d'une corniche sculptée. Elle conserve une série de modillons et deux fenêtres étroites et ébrasées. À l'intérieur subsistent un gisant entouré de deux statues, une Sainte Trinité et un haut-relief représentant saint Côme et saint Damien vêtus à la mode du XVe siècle [1].

Aux équinoxes de printemps et d'automne, les premiers rayons du soleil entrent précisément à l'intérieur [1].

Bibliographie

  • Th. du Moncel, Sur les modillons des églises romanes de la Basse-Normandie, Bulletin monumental, t. 8, 1842, pp. 16-26.
  • « Recherches sur le culte de saint Michel : la chapelle Saint-Michel de Lestre », Les Annales du Mont-Saint-Michel, mars-avril 1970, pp. 29-33.

Situation

Elle domine la Sinope.

Pont sur la Sinope au pied de la chapelle.
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Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Alain Fergent, « Promenade insolite : la chapelle, coup de soleil », La Manche Libre, 31 août 2013.
  2. Sébastien Œil de Saleys, « Lestre (Manche). Chapelle Saint-Michel » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 37 | 2007, mis en ligne le 27 mars 2023, consulté le 5 août 2023. URL : [1] ; DOI : [2]
  3. Lire château
  4. Charles de Gerville, Michel Guibert, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), vol. 1, Arrondissement de Cherbourg, Saint-Lô, Société d'histoire et d'archéologie de la Manche, 1999, p. 187.
  5. « Notice n°PA00110439 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.

Liens internes