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'''Armand Clouet''', {{date naissance|27|9|1882|Villedieu-les-Poêles}} et mort {{date décès|8|12|1956}}, est une personnalité de la [[Manche]].
'''Armand Clouet''', {{date naissance|27|9|1882|Villedieu-les-Poêles}} et mort {{date décès|8|12|1956}}, est une personnalité de la [[Manche]].
 
 
==Il traverse les grèves du Mont Saint-Michel en Ford T==
== Il traverse les grèves du Mont Saint-Michel en Ford T ==
[[Fichier:Traversée de la baie.jpg|vignette|Traversée de la baie du Mont-Saint-Michel en Ford T.]]
[[Fichier:Traversée de la baie.jpg|vignette|Traversée de la baie du Mont-Saint-Michel en Ford T.]]


On ne sait si Armand Clouet fut toujours remarquable mais il est, par contre, sûr et certain qu’il fut souvent extraordinaire et remarqué.
Après des études au [[Institution Saint-Joseph (Villedieu-les-Poêles)|collège Saint-Joseph]] et un emploi dans l’imprimerie chez Esnol-Desrues <ref name=OF1> [[Philippe Clairay]], « La vie truculente du vendeur Armand Clouet », ''Ouest-France'', 28 avril 2018. </ref>, il devient correspondant, avec l’appui de [[Lucien Dior (1867)|Lucien Dior]], de ''L'Avenir républicain'' <ref name=dico> René Gautier (dir.), ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4. </ref>. À cette époque, il a déjà les talents de vendeur et d’animateur qu’il conservera toute sa vie. Il achète dès [[1912]] une "De Dion-Bouton", crée une société de « loueurs d’autos », autrement dit de taxi et s’intéresse aux machines à sous <ref name=dico/>. Bien que réformé, il s’engage en [[1914]] au Train des Équipages. Au retour de la guerre, avec l’achat de sa première Ford, il ramène le corps des soldats de la [[Première Guerre mondiale]] <ref name=dico/>, dont celui de [[Georges Regnard]], à la demande de son père, le [[22 juin]] [[1921]].


Après des études au [[Institution Saint-Joseph (Villedieu-les-Poêles)|collège Saint-Joseph]] et un emploi dans l’imprimerie chez Esnol-Desrues <ref name=OF1>Philippe Clairay, « La vie truculente du vendeur Armand Clouet », ''Ouest-France'', 28 avril 2018. </ref>, il devient correspondant, avec l’appui de [[Lucien Dior (1867)|Lucien Dior]], de ''L'Avenir républicain'' <ref name=dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier. </ref>. À cette époque, il a déjà les talents de vendeur et d’animateur qu’il conservera toute sa vie. Il achète dès [[1912]] une "De Dion-Bouton", crée une société de « loueurs d’autos », autrement dit de taxi et s’intéresse aux machines à sous <ref name=dico/>. Bien que réformé, il s’engage en [[1914]] au Train des Équipages. Au retour de la guerre, avec l’achat de sa première Ford, il ramène le corps des soldats de la [[Première Guerre mondiale]] <ref name=dico/>.
En [[1923]], il crée un garage Ford <ref name=OF1/>. Il réalise une grande opération de « marketing » qualifiée de « mondiale » à l’époque, en traversant avec son épouse le [[24 août]] [[1923]], avec aller et retour, les [[Baie du Mont Saint-Michel|grèves du Mont Saint-Michel]], la [[Sée]] et la [[Sélune]] <ref name=dico/>. L’évènement fait l’objet de multiples reportages dans la presse internationale et Ford en tire une large publicité. Une autre fois, toujours avec sa Ford de série, il monte les marches de la [[mairie de Villedieu-les-Poêles]], avec son client à bord, pour lui prouver qu’elle pouvait remplacer un cheval ! <ref name=dico/>. Il revend son garage en [[1926]] et exerce de nombreux métiers : il vend des extincteurs, des coffres-forts, du calvados Bunel, des andouilles, du porto... <ref name=OF1/>.


En [[1923]], il crée un garage Ford <ref name=OF1/>. Il réalise une grande opération de « marketing » qualifiée de « mondiale » à l’époque, en traversant avec son épouse le [[24 août]] [[1923]], avec aller et retour, les [[Baie du Mont Saint-Michel|grèves du Mont Saint-Michel]], la [[Sée]] et la [[Sélune]] <ref name=dico/>. L’évènement fait l’objet de multiples reportages dans la presse internationale et Ford en tire une large publicité. Une autre fois, toujours avec sa Ford de série, il monte les marches de la [[mairie de Villedieu-les-Poêles]], avec son client à bord, pour lui prouver qu’elle pouvait remplacer un cheval ! <ref name=dico/>. Il revend son garage en [[1926]] et exerce de nombreux métiers : il vend des extincteurs, des coffre-forts, du calvados Bunel, des andouilles, du porto... <ref name=OF1/>.
Il est aussi conteur, artiste prestidigitateur et illusionniste sous le pseudonyme de « Klow-Hett », obtenant le [[19 novembre]] [[1931]] le premier prix du concours international de Paris <ref name=dico/>.  
 
Il est aussi conteur, artiste prestidigitateur et illusionniste sous le pseudonyme de « Klow-Hett » obtenant le [[19 novembre]] [[1931]] le premier prix du concours international de Paris <ref name=dico/>.  


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À sa mort, subite,  au cours d’un souper familial, ''[[La Manche Libre]]'' rapporte « qu’il parlait de la foire de [[Folligny]] où il allait revoir le lendemain clients et amis, prendre des commandes et, naturellement, en raconter… une bien bonne ''» <ref name=dico/>.
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==Article connexe==
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* [[Clouet]]
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Dernière version du 18 mars 2024 à 10:53

Armand Clouet, né à Villedieu-les-Poêles le 27 septembre 1882 et mort le 8 décembre 1956, est une personnalité de la Manche.  

Il traverse les grèves du Mont Saint-Michel en Ford T

Traversée de la baie du Mont-Saint-Michel en Ford T.

Après des études au collège Saint-Joseph et un emploi dans l’imprimerie chez Esnol-Desrues [1], il devient correspondant, avec l’appui de Lucien Dior, de L'Avenir républicain [2]. À cette époque, il a déjà les talents de vendeur et d’animateur qu’il conservera toute sa vie. Il achète dès 1912 une "De Dion-Bouton", crée une société de « loueurs d’autos », autrement dit de taxi et s’intéresse aux machines à sous [2]. Bien que réformé, il s’engage en 1914 au Train des Équipages. Au retour de la guerre, avec l’achat de sa première Ford, il ramène le corps des soldats de la Première Guerre mondiale [2], dont celui de Georges Regnard, à la demande de son père, le 22 juin 1921.

En 1923, il crée un garage Ford [1]. Il réalise une grande opération de « marketing » qualifiée de « mondiale » à l’époque, en traversant avec son épouse le 24 août 1923, avec aller et retour, les grèves du Mont Saint-Michel, la Sée et la Sélune [2]. L’évènement fait l’objet de multiples reportages dans la presse internationale et Ford en tire une large publicité. Une autre fois, toujours avec sa Ford de série, il monte les marches de la mairie de Villedieu-les-Poêles, avec son client à bord, pour lui prouver qu’elle pouvait remplacer un cheval ! [2]. Il revend son garage en 1926 et exerce de nombreux métiers : il vend des extincteurs, des coffres-forts, du calvados Bunel, des andouilles, du porto... [1].

Il est aussi conteur, artiste prestidigitateur et illusionniste sous le pseudonyme de « Klow-Hett », obtenant le 19 novembre 1931 le premier prix du concours international de Paris [2].

En 1950, il publie aux éditions Lec-Vire un récit autobiographique, La Vie d’un vendeur [1].

À sa mort, subite, au cours d’un souper familial, La Manche Libre rapporte « qu’il parlait de la foire de Folligny où il allait revoir le lendemain clients et amis, prendre des commandes et, naturellement, en raconter… une bien bonne » [2].  

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Philippe Clairay, « La vie truculente du vendeur Armand Clouet », Ouest-France, 28 avril 2018.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4.

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