Actions

André Louis

De Wikimanche

André Louis, né le 6 février 1922 et décédé à Octeville le 27 décembre 1999, est un écrivain de la Manche, de langue normande.

Il est l'auteur de Zabeth (1969), premier roman en normand moderne.

Biographie

Malgré des ressources familiales modestes, ses parents acceptent de lui faire poursuivre des études qui lui permettent en 1939, d'entrer à l'École Normale de Saint-Lô. Après trois ans, il commence l'enseignement à Equeurdreville, puis à l'occasion d'une affectation dans le Loiret en 1944, il rejoint le maquis où il est grièvement blessé. Il s'engage alors dans l'armée avant d'être démobilisé en 1946, titulaire de la Croix de guerre avec étoile de bronze. Il réintègre alors l'Education nationale et il occupe différent postes d'instituteur, puis de directeur d'école, dans le Nord-Cotentin avant de prendre sa retraite en 1979.

En 1947, André Louis adhère à la Société normande Alfred Rossel de Cherbourg dont il devient président. Il préside aussi quelques années la Fédération de l'Ouest des groupes folkloriques de France et s'investit aussi dans le Cercle de l'enseignement. C'est après la guerre qu'il fait connaissance de Fernand Lechanteur, avec lequel il travaille à la normalisation orthographique de la langue normande, puis à la fondation de l'association Parlers et traditions populaires de Normandie, dont il devient secrétaire.

En 1972, il fonde aussi avec Côtis-Capel, l'Université populaire normande du Cotentin, où l'on apprend à lire, écrire et parler le normand.

André Louis fait des conférences autour du normand et écrit de nombreux articles de vulgarisation sur le même sujet. Il rédige aussi des lexiques pour les recueils de poésie de Côtis-Capel.

Mais sa grande contribution à la cause de la langue normande reste la publication du roman Zabeth en 1969. L'originalité de la forme, la clarté de la langue et le rendu de l'ambiance rurale locale en font un succès littéraire régional et une référence toujours d'actualité.

Récompense

Bibliographie

  • « André Louis », Philippe Duval, Le Viquet, n° 126, 1999.