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L’hôte du président Atatürk est un moine capucin, le père Hilarion qui, pour l’état civil, s’appelle Étienne-Marie Boulé.
L’hôte du président Atatürk est un moine capucin, le père Hilarion qui, pour l’état civil, s’appelle Étienne-Marie Boulé.


Élève au petit séminaire de [[Mortain]] puis au grand séminaire de [[Coutances]], il a été ordonné prêtre en [[1887]]. Avant de prendre l’habit chez les Capucins en [[1891]], il a été vicaire à [[Montmartin-sur-Mer]] et au [[Le Teilleul|Teilleul]]. Ce brillant intellectuel est nommé en [[1892]] professeur de sciences et d’histoire en Turquie où il demeure sept ans.
Élève au [[Abbaye Blanche (Mortain)|petit séminaire]] de [[Mortain]] puis au [[Séminaire de Coutances|grand séminaire]] de [[Coutances]], il est ordonné prêtre en [[1887]] <ref name = dico>* Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 2.</ref>. Avant de prendre l’habit chez les Capucins en [[1891]], il est vicaire à [[Montmartin-sur-Mer]] et au [[Le Teilleul|Teilleul]] <ref name = dico/>. Ce brillant intellectuel est nommé en [[1892]] professeur de sciences et d’histoire en Turquie où il demeure sept ans <ref name = dico/>.


Au lendemain de la [[Première Guerre mondiale]], il commence une carrière d’orientaliste en étudiant les langues sumérienne et étrusque. Il se fait alors connaître de la communauté scientifique en publiant un ouvrage de quinze-cents pages, ''L'origine des langues, des religions et des peuples'', dans lequel il soutient que toutes les langues d’Occident dérivent du sumérien.
Au lendemain de la [[Première Guerre mondiale]], il commence une carrière d’orientaliste en étudiant les langues sumérienne et étrusque <ref name = dico/>. Il se fait alors connaître de la communauté scientifique en publiant un ouvrage de quinze-cents pages, ''L'origine des langues, des religions et des peuples'', dans lequel il soutient que toutes les langues d’Occident dérivent du sumérien.


Il publie encore des ouvrages sur la langue étrusque qu’il présente comme un dialecte de l’égyptien ancien <ref>Notons cependant qu'au regard des connaissances actuelles, ces deux affirmations (concernant le sumérien et l'étrusque) relèvent de la pure fantaisie.</ref> et sur le mystère des pyramides. Il se rend célèbre en déchiffrant une inscription hiéroglyphique du pharaon Sethenès. L’ensemble de ses travaux est présenté lors d'une séance publique de l’Académie des Sciences en [[1923]].
Il publie encore des ouvrages sur la langue étrusque qu’il présente comme un dialecte de l’égyptien ancien <ref>Notons cependant qu'au regard des connaissances actuelles, ces deux affirmations (concernant le sumérien et l'étrusque) relèvent de la pure fantaisie.</ref> et sur le mystère des pyramides. Il se rend célèbre en déchiffrant une inscription hiéroglyphique du pharaon Sethenès. L’ensemble de ses travaux est présenté lors d'une séance publique de l’Académie des Sciences en [[1923]].
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==Hommage==
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* Une rue de Barenton porte son nom.
* Une rue de Barenton porte son nom.
== Source ==
* Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 2.


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Version du 15 octobre 2021 à 18:31

Étienne-Marie Boulé, connu sous le pseudonyme de Hilaire de Barenton, né à Barenton le 28 février 1864 [1] et mort à Paris le 24 février 1946 [2], est une personnalité scientifique et catholique de la Manche.

Le grand sumérologue français

C’est en 1936 que ce personnage acquiert la célébrité. Les journaux publient la photo de son tête-à-tête avec Atatürk, le président de la nouvelle république turque, et saluent dans leurs manchettes « le grand sumérologue français » qui, au faîte de son prestige, vient assister à Istanbul au Congrès linguistique international, au premier rang des savants étrangers.

L’hôte du président Atatürk est un moine capucin, le père Hilarion qui, pour l’état civil, s’appelle Étienne-Marie Boulé.

Élève au petit séminaire de Mortain puis au grand séminaire de Coutances, il est ordonné prêtre en 1887 [3]. Avant de prendre l’habit chez les Capucins en 1891, il est vicaire à Montmartin-sur-Mer et au Teilleul [3]. Ce brillant intellectuel est nommé en 1892 professeur de sciences et d’histoire en Turquie où il demeure sept ans [3].

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, il commence une carrière d’orientaliste en étudiant les langues sumérienne et étrusque [3]. Il se fait alors connaître de la communauté scientifique en publiant un ouvrage de quinze-cents pages, L'origine des langues, des religions et des peuples, dans lequel il soutient que toutes les langues d’Occident dérivent du sumérien.

Il publie encore des ouvrages sur la langue étrusque qu’il présente comme un dialecte de l’égyptien ancien [4] et sur le mystère des pyramides. Il se rend célèbre en déchiffrant une inscription hiéroglyphique du pharaon Sethenès. L’ensemble de ses travaux est présenté lors d'une séance publique de l’Académie des Sciences en 1923.

Publications

  • La France catholique en Orient durant les trois derniers siècles, 1902
  • Le Mystère des pyramides..., 1923
  • Jeanne d'Arc..., 1931
  • L'Origine des langues, des religions et des peuples
  • Petite histoire illustrée du monde ancien, tome I, 1939, et II, 1941

Hommage

  • Une rue de Barenton porte son nom.

Notes et références

  1. – Acte de naissance n° 25 – Page 57/281.
  2. « Acte de décès n° 475 », Archives de Paris, archives du 16e arrondissement, registre de l'état-civil des décès (1946), 16D 176, page 18/31.
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 * Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 2.
  4. Notons cependant qu'au regard des connaissances actuelles, ces deux affirmations (concernant le sumérien et l'étrusque) relèvent de la pure fantaisie.