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Rémi Bourgerie

De Wikimanche

Rémi Justin Bourgerie, né à Verdun (Meuse) le 19 janvier 1895 et mort à Querqueville le 20 juillet 1931, est un militaire, poète et journaliste lié à la Manche.

Biographie

Rémi Bourgerie naît à Verdun de parents ardennais [1]. Son père est militaire [2].

Se destinant au professorat [2], il passe d'abord par l'École normale d'instituteurs de Saint-Lô [3] et prépare son entrée à l'École normale de Saint-Cloud lorsque la guerre éclate en 1914 [4]. Engagé volontaire, il est versé dans l'infanterie sur sa demande. Blessé deux fois, il est promu lieutenant et cité à l'ordre de l'armée [4]. Après la guerre, il choisit de continuer sa carrière dans l'armée et de rejoindre la garnison de Mézières (Ardennes). Intéressé par l'entomologie, il entre à la Société d'histoire naturelle de la ville, dont il devient le conservateur [2]. En 1925, il fonde la Société des écrivains ardennais [5] avec Jean-Paul Vaillant et trois autres hommes. En 1929, il devient rédacteur en chef de la revue littéraire et artistique La Grive, créée par Jean-Paul Vaillant un an plus tôt [6][1].

Il est capitaine au 91e régiment d'infanterie lorsqu'il est nommé chevalier de la Légion d'honneur dans la promotion du 1er janvier 1931 [7].

Fasciné par la mer, Rémi Bourgerie achète une petite propriété à Équeurdreville, où il venait passer ses vacances tous les ans [2]. Le 20 juillet 1931, peu avant 19 h, ses trois filles se baignent à Querqueville. Assis sur la plage avec sa femme, il surveille leurs ébats quand la plus jeune, âgée de dix ans, fait un malaise et disparaît sous l'eau [8]. Sa sœur aînée se porte à son secours et la rattrape sans difficulté, mais le capitaine s'est déjà élancé dans l'eau. Alors qu'il arrive au niveau de sa progéniture, il perd pied et, frappé de congestion, coule dans les flots. M. Lefèvre, qui assistait à la scène, se jette aussitôt à l'eau pour le secourir, mais le malheureux est déjà mort lorsqu'il le remonte sur le canot mis à l'eau par M. Richard. C'est en vain que les docteurs tentent de le ranimer [8]. Son corps est transporté à l'hôpital maritime de Cherbourg et il est inhumé au cimetière d'Équeurdreville le 24 juillet.

Il devait faire paraître un volume intitulé La Mesnie du Roi des Aulnes.

Un an plus tard et presque jour pour jour, Marcel Chardin mourra lui aussi noyé en tentant de sauver des jeunes gens.

Recueils

  • Graines dans le vent, 1917.
  • La Galère qui chante, 1921.
  • Houles et rafales, 1923.

Distinctions

  • Légion d'honneur (chevalier)
  • Croix de guerre 1914-1918
  • Palmes académiques

Hommage

Un monument érigé aux frais de La Grive est inauguré le 12 juin 1932.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 L'Intransigeant, 25 juillet 1931.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Bulletin de la Société d'histoire naturelle des Ardennes, 1931, p. 50.
  3. Journal de la Manche et de la Basse-Normandie, 29 juillet 1911.
  4. 4,0 et 4,1 Le Figaro, 24 juillet 1931.
  5. Comoedia, 6 août 1932.
  6. Jean-Baptiste Baronian, Dictionnaire Rimbaud, 2014.
  7. Journal officiel de la République française, 1er janvier 1931.
  8. 8,0 et 8,1 L'Ouest-Éclair, 22 juillet 1931.