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L'Angélus (cordier)

De Wikimanche

Lancement de L'Angélus à Cherbourg, le 9 décembre 1953.
Vin d'honneur dans le chantier Bellot, donné à l'occasion du lancement de L'angélus. Au premier rang dans une chaise longue : Lucien Leroy, patron du bateau et armateur, qui s'est cassé la jambe peu de temps auparavant.

L'Angélus est un cordier (ou bautier) construit par les Chantiers Bellot, lancé à Cherbourg le 9 décembre 1953.

Caractéristiques

Mis en chantier en avril 1953, le navire à moustaches jaunes jauge 40 tonneaux, mesure 16,80 mètres de long et 5,50 mètres de large. Il est équipé d'un moteur Poyaud de 150 chevaux, et dispose de 8 glacières où peuvent être stockés 15 tonnes de poisson. La chambre d'équipage compte 10 couchettes.

Équipage

Lucien Leroy de la famille des frères Leroy, armateurs, en est le patron.

Lancement

Le lancement se passe sans anicroche, en présence de René Schmitt, député, et de nombreuses autres personnalités de la pêche cherbourgeoise. Un vin d'honneur est offert par la maison Bellot.

« Chacun vanta les mérites du nouveau bateau et de l'opération de lancement, la seule qui ait eu lieu à Cherbourg depuis trois ans. Les travaux de réparation représentent, en effet, actuellement la plus grande part de l'activité de nos chantiers de construction » [1].

Destinée

Vestiges de l'Angélus en 2022.

Échoué depuis les années 1990 à Portbail, le navire a vécu des tentatives de restauration sans succès [2].

Le 25 octobre 2007, il est certifié « bateau d'intérêt patrimonial » par la Fondation du patrimoine maritime et fluvial (certificat valable jusqu'au 31 décembre 2011), présidée par Gérard d'Aboville.

État de l'épave en avril 2024

Manifestement l'épave est en train de disparaître, elle ne résiste plus à l'assaut des tempêtes. Selon Maurice Serge Cotentines, utilisateur de Facebook :

« [l'épave] préserve aussi le petit bras de mer de l'érosion. Nombreux sont ceux qui viennent [la] visiter, peintres, photographes mais aussi, j'ai discuté avec plusieurs personnes qui étaient venues prendre des notes sur les devis et assemblages ainsi que veines des bois utilisés … L'intérêt des cimetières a bateaux. Ici il aura fallu de nombreuses interventions diverses pour éviter sa disparition. Espérons [qu'on lui laissera] encore le temps de disparaitre noblement »

Notes et références

  1. « Le nouveau cordier l'Angélus a été baptisé et lancé hier aux chantiers de construction Jean Bellot  », La Presse de la Manche, 10 décembre 1953.
  2. « Le destin brisé de l'Angélus », La Manche libre, 19 août 2011 (lire en ligne).

Liens internes

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