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Gustave Kavanagh

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Gustave Kavanagh, aussi Gustave Dillon-Kavanagh de Fertagh, né à Pleine-Fougères (Ille-et-Vilaine) le 13 janvier 1849 et mort à Saint-Jean-le-Thomas le 5 septembre 1924, est une personnalité journalistique de la Manche.

Biographie

Il descend d'une famille noble irlandaise venue en France sous Jacques II et peut se réclamer du titre de baron de Fertagh [1]. Il est le petit-neveu d'Arthur Richard Dillon, évêque d'Évreux, archevêque de Toulouse puis de Narbonne [2].

Il suit ses études au collège Avranches [3][4] puis au lycée d'Alençon (Orne) [1]

Il est reçu dans l'administration des tabacs en fin d'année 1867 [5] et commence sa carrière professionnelle au ministère des Finances à Paris, au service des poudres et salpêtres, avant de bifurquer en 1869 vers le journalisme [1] en rejoignant la rédaction de La Libre pensée [6].

Bien qu'exempté, en qualité de fils de veuve, il s'engage néanmoins dans la guerre contre la Prusse [1].

Il rejoint pour trois mois la rédaction de La Patrie en danger, journal de Louis Blanqui, en septembre 1870 [1], et collabore dans le même temps à L'Univers. Pendant la Commune de Paris, il met brièvement sa plume au service du Salut public de Gustave Maroteau. Il passe ensuite au Gard républicain, mais ce journal, grevé par les amendes, disparaît en 1874 [7]; il donne le jour à une nouvelle feuille, L'Union républicaine du Midi, dont Kavanagh est encore le rédacteur en chef, pour un court laps de temps [1]. Il repart pour Paris, où il est engagé comme rédacteur au quotidien Le Bien public, puis aux Droits de l'homme [1].

En 1878, il est appelé à Laval (Mayenne) par le Parti républicain pour lancer son hebdomadaire L'Avenir de la Mayenne [1]. En 1889, il rejoint Louis Bretonnière pour fonder L'Avenir national, dans lequel il continue de militer pour les idées républicaines [1]. Il est d'ailleurs sociétaire de l'Association professionnelle des journalistes républicains et de l'Association de la presse républicaine départementale [1]. L'Avenir de la Mayenne et L'Avenir national sont réunis en 1899 et placés sous sa direction [8].

Mais ses idées politiques évoluent et le voient devenir conservateur; il combat « âprement dans la Mayenne ses anciens amis républicains » [2].

Il meurt « après quelques jours de maladie » [2] dans la nuit du 4 au 5 septembre 1924 à Saint-Jean-le-Thomas, dans la villa Les Palmiers, chez son gendre, le journaliste Émile Ferré (1861-1944), directeur-rédacteur en chef de L'Écho du Nord. Ses obsèques sont célébrées le 7 septembre 1924 en l'église de Saint-Jean-le-Thomas [2], suivies de son inhumation au cimetière communal [4].

Distinctions

  • Officier de l'Instruction publique
  • Médaille commémorative de la guerre de 1870-1871, avec barrette d'engagé volontaire
  • Médaille de la Mutualité (argent)

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 et 1,9 « La mort de M. Gustave Kavanagh », L'Avenir de la Mayenne, 15 septembre 1924.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 La Mayenne, 14 septembre 1924.
  3. La Mayenne, 7 septembre 1924.
  4. 4,0 et 4,1 « Les obsèques de M. Kavanagh », L'Avenir de la Mayenne, 14 septembre 1924.
  5. L'Avranchin, 15 décembre 1867.
  6. L'Avenir de la Mayenne, 17 octobre 1920.
  7. Journal des villes et des campagnes, 29 janvier 1874.
  8. L'Ouest-Éclair (Rennes), 6 septembre 1924.