Félix Leloup
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Félix Leloup, né à Avranches le 23 février 1833 [1][2] et mort à Paris le 30 avril 1882 [3], est une personnalité journalistique et judiciaire de la Manche.
Biographie
Il se destine d'abord au professorat, puis fait son droit et intègre le barreau d'Avranches [4].
Avocat, il est le principal collaborateur d'Henri Tribouillard, fondateur et propriétaire de L'Avranchin jusqu'à sa mort en 1866. La gérance du journal finit par échoir au beau-père de M. Leloup, puis à l'intéressé lui-même, qui demeure rédacteur en chef jusqu'au 20 mars 1870 [5]. Mais sa collaboration « à d'autres feuilles du pays » [3] n'est pas au goût de Mariantine Tribouillard, propriétaire de L'Avranchin depuis la mort de son mari et acquéresse du Journal d'Avranches. Elle le congédie et le remplace par Anatole Doutelleaux [5].
Vient la guerre de 1870. « Ferme et digne républicain des premiers jours » [6], Félix Leloup aurait déclaré un jour que « pour fonder la République [...], il ne fallait pas craindre de couper vingt milles têtes » [7]. Suite à la formation du gouvernement de la Défense nationale le 4 septembre 1870, il est nommé sous-préfet d'Avranches par Léon Gambetta le 5 courant mais est chassé de la ville dès le lendemain par ses concitoyens [7]. Il est ensuite envoyé à la sous-préfecture de Limoux, dans l'Aude, mais se fait révoquer. En mai 1871, il est nommé juge d'instruction près les tribunaux criminels de la Commune de Paris par le Comité de salut public [7].
À une époque inconnue, il aurait aussi rédigé « un journal républicain de Brest ». Les événements de la Commune le contraignent à se réfugier en Belgique, à Bruxelles [4], puis en Suisse, à La Chaux-de-Fonds, où il met sa plume au service du National de 1872 à 1879 [6][4][8].
Revenu en France à la faveur de l'amnistie partielle [8], il termine sa carrière comme secrétaire de rédaction au journal Le Siècle [9][10].
Il meurt au n° 200 de la rue du Faubourg Saint-Denis, dans le 10e arrondissement. Ses obsèques civiles sont célébrées le 3 mai 1882 au cimetière de Saint-Ouen [11].
Il était membre de l'association syndicale des journalistes républicains [12].
Notes et références
- ↑ Naissance : « Acte n° 30 » — Archives de la Manche — (naissances) Avranches, Saint-André 1833-1837 (3E 25/30) — Vue : 20/593 —
– Par acte de mariage du 12 août 1835 à Avranches, Ambroise Leloup et Marie Aubut reconnaissent pour leur fils, Félix Dubaux désigné dans l'acte de naissance.
- ↑ Selon son acte de mariage, établi le 14 juillet 1863 par Auguste Henri Gilbert, premier adjoint au maire d'Avranches.
- ↑ 3,0 et 3,1 « Nouveau deuil républicain », L'Avranchin, 7 mai 1882.
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 Le Siècle, 4 mai 1882.
- ↑ 5,0 et 5,1 L'Avranchin, 6 octobre 1895.
- ↑ 6,0 et 6,1 L'Étoile de France, 4 mai 1882.
- ↑ 7,0 7,1 et 7,2 L'Union Libérale, 11 mai 1871.
- ↑ 8,0 et 8,1 La petite République, 3 mai 1882.
- ↑ La République française, 3 mai 1882.
- ↑ Un autre sous-préfet d'Avranches aurait aussi travaillé au Siècle avant lui.
- ↑ Le Mot d'ordre, 5 mai 1882.
- ↑ Le Voltaire, 4 mai 1882.