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Camille Dunglas

De Wikimanche

Marc François Camille Dunglas, né à Foix (Ariège) le 24 février 1830 [1], est une personnalité artistique et économique de la Manche.

Biographie

Camille Dunglas est le fils de Jean Alexandre Dunglas (1794-1873), vétérinaire, âgé de trente-cinq ans, et de Suzette Toussaint (1800-1852), son épouse [1]. Il se marie à Paris, à la mairie du 6e arrondissement, le 27 mai 1865 avec Marie Caroline Baudouin [2]. Ils ont deux enfants, Alexandre (1866-) et Suzette (1872-1953).

Camille Dunglas est sourd-muet et passionné par la sculpture. Il fait ses études à l’institut de Toulouse, avant d’être placé par l’administration de l’Ariège à l’école impériale des Beaux-Arts de Toulouse. Les succès qu’il obtient dans le cours de l’année 1854 l’engagent à poursuivre sa carrière à Paris, où il travaille dans l'atelier de M. Léonard, sculpteur.

En 1856 et 1860, il est présent à l’exposition annuelle du musée de Rouen (Seine-Inférieure, aujourd'hui Seine-Maritime), où il a un atelier de sculpture situé au numéro 5 de la rue d’Anvers, et est élève de l’École des Beaux-Arts.

Après son mariage, il vient s’installer comme sculpteur à Cherbourg, où il est domicilié rue du Roule, au numéro 14. Son premier enfant y voit le jour en 1866. Il est veuf en 1898 et habite toujours Cherbourg au mariage de sa fille en 1899. Pendant cette période, il est sollicité par plusieurs paroisses de la Manche pour l'exécution d'œuvres sculpturales, maîtres-autels, statues, dans des églises, à Bricqueboscq, Cherbourg, Le Vrétot, Négreville, Ruffosses, Saint-Hilaire-du-Harcouët et sans doute quelques autres.

Œuvres

Élève aux Beaux-Arts

  • Pavillon en l’honneur de Napoléon III lors de son passage à Moissac (Tarn-et-Garonne) en 1852 :
    • Quatre aigles majestueux pour orner le pavillon où devait s'arrêter Son Altesse.
    • Un bas-relief représentant la reine Hortense donnant à son fils une bague en lui disant: « Si tu cours un danger, ce sera là ton talisman. », exposé sous le pavillon.
  • Quatre groupes en terre lors de l’exposition annuelle du musée de Rouen en 1856 :
    • Un zouave terrassant un Russe.
    • Un chiffonnier et une chiffonnière buvant ensemble.
    • Une scène d’inondation.
    • Napoléon III au milieu des inondés.
  • Un groupe en plâtre représentant la Sainte-Famille dans sa fuite en Egypte, et se composant de saint Joseph, de la Vierge, de l’Enfant Jésus, d’un palmier et d’un âne à l'exposition annuelle du musée de Rouen en 1860.

Dans la Manche

  • Église Saint-Germain de Bretteville : les autels en pierre de Caen
  • Église Saint-Michel de Bricqueboscq : le maître-autel et un retable sculptés en pierre pour boucher les vitraux, ainsi que trois grandes statues qui ornent le retable (saint Michel, le Sauveur du monde et sainte Catherine) [3].
  • Basilique Sainte-Trinité de Cherbourg : l'autel secondaire 3
  • Église Notre-Dame du Vrétot : le maître-autel
  • Église Saint-Pierre de Négreville : l'autel secondaire 1
  • Église Notre-Dame-des-Anges de Ruffosses, aujourd'hui Saussemesnil : le maître-autel
  • Église Saint-Hilaire de Saint-Hilaire-du-Harcouët : en 1880, dans la chapelle de la Sainte Vierge, aux fenêtres à lancettes, tout un peuple de statues, une multitude de colonnettes et de moulures, qui en font un sanctuaire sans rival dans la Manche. Il fait exécuter par ses ouvriers les autels du Sacré-Cœur et de Saint-Joseph. Les tympans des portes extérieures qui attendaient leur ornementation. Le tympan du portail principal, représente le Christ remettant les clefs du paradis à saint Pierre à genoux. Le bas-relief, au-dessous, représente les quatre évangélistes avec les armes de Léon XIII au milieu. Quatre autres tympans dont voici les sujets : à droite du grand tympan, Jésus bénissant les petits enfants ; à gauche, la Résurrection de Lazare ; sur la porte méridionale, Saint Étienne lapidé ; sur la porte septentrionale, Jésus couronnant sa sainte Mère [4].

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Naissance : « Acte 59 » — 'Archives de l'Ariège — (naissances) Foix 1830 (1NUM/4E1179) — Vue : 27/109.
  2. Mariage : « Acte 420 » — Archives de Paris — (mariages) 6e arrondissement 1865 (V4E 697) — Vue : 22/31.
  3. « Un peu d'histoire de notre église », Bulletin municipal, mairie de Bricqueboscq, site internet, n° 23, janvier 2021 (lire en ligne).
  4. « L'église de Saint-Hilaire », Le Glaneur de la Manche, 19 juin 1880 (lire en ligne).