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Ãongo - Ardãont

De Wikimanche

Dictionnaire manchois
Ãongo - Ardãont

Avant dernier et dernier jeudi avant le carnaval.

Cette page est une entrée du dictionnaire manchois.

Ãongo, (dial.), n. m., « jeudi aongo » : avant dernier jeudi avant le carnaval.
Ardãont, (dial.), n. m., « jeudi ardãont» : dernier jeudi avant le carnaval

Répartition géographique

Hague.

Attestations écrites

Dans les glossaires et dictionnaires
  • GRAPHIE, 1886, Hague : Les Haguais d'autrefois ne mangeaient guère de viande que dans les circonstances solennelles, aux Rois, au carnaval [1].

Attestations orales

Pas encore d'attestation orale.

Étymologie

Jean Fleury tente une recherche étymologique, certes fantaisiste et vaine, mais qui mérite d'être citée intégralement. On comprend d'ailleurs qu'il écrit depuis Saint-Pétersbourg.

« Mais d'où proviennent ces appellations ? On est tenté d'en chercher l'explication dans l'office religieux du dimanche précédent. L'église catholique a pendant le carême les dimanches Reminiscere, Latare etc., d'après le mot qui commence la messe ; les Russes ont la semaine de l'Enfant prodigue d'après l'évangile du jour, etc. Mais ni l'évangile français ni l'évangile latin ne nous donnent ici d'indication. À consulter l'évangile breton, le jeudi ãongo pourrait être le jeudi de la pâte levée, ann go l'évangile du dimanche précédent comparant la parole divine à un levain qui fermente. Par malheur ce mot ne figure pas dans la version bretonne que j'ai sous les yeux. À consulter toujours le breton le jeudi ardãont pourrait s'expliquer par jeudi de feu. Mais le texte évangélique nous abandonne ici. L'évangile du dimanche précédent raconte la parabole de la vigne, et celui du dimanche qui suit, la parabole de la semence, mais du feu, pas de trace. On pourrait peut être voir dans jeudi ardãont le jeudi brûlant ardent (v. ardre), celui qui précède immédiatement le carême, mais ãongo nous échapperait. Peut-être y a-t-il aussi là une allusion à quelque usage populaire ou religieux qui a disparu ? » [1].

Emplois particuliers

Proverbes et dictons

L'jeudi ãongo
Qui n a páě d'ché móuějut sen coq
L'jeudi ardãont
Qui n a páě d'ché móuějut s'n'éfãont [1].

(Le jeudi ãongo
Qui n'a pas de quoi, mange son coq [?]
Le jeudi ardãont
Qui n'a pas de quoi, mange son enfant [?])

Traduction à confirmer.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 [1886 Fleury] Jean Fleury, Essai sur le patois normand de la Hague, Paris, Maisonneuve frères & Ch. Leclerc, éditeurs, (lire en ligne).