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La Chapelle-Urée

De Wikimanche

La Chapelle-Urée est une commune du département de la Manche.

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Commune de La Chapelle-Urée
Arrondissement Avranches
Canton Brécey
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Brécey
Gentilé Chapelain(e)s
Population 129 hab.
Superficie 4,6 km²
Densité 28 hab./km2
Altitude 140 m (mini) - 237 m (maxi)
Code postal 50370
N° INSEE 50124
Maire Guy Boutin

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Toponymie

Attestations anciennes

  • Capella uslata 1180 [1], 1203 [2].
  • Capella usta 1235 [3], 1369/1370, 1371/1372 [4].
  • ecclesia de Capella usta 1412 [5], ~1480 [6].
  • Chapelle Uree 1522 [7].
  • Capella usta 1596/1598 [8].
  • la Chappelle 1612/1636 [9].
  • la Chapelle 1677 [10], 1698 [11].
  • Chap. orée 1711 [12].
  • la Chapelle 1713 [13].
  • Chap.le Vrée 1716 [14].
  • Chapelle Orée 1719 [15].
  • Chapelle Urée 1720 [16].
  • la Chapelle Ullee 1728 [17].
  • Chap. Vrée 1758 [18].
  • Chapelle-urée 1753/1785 [19].
  • la Chapelle Urée 1793 [20].
  • la Chapelle-Urée 1801 [21].
  • Chapelle-Urée 1804 [22].
  • la Chapelle-Vrée 1828 [23].
  • la Chapelle-Urée 1829 [24], 1854 [25].
  • la Chapelle Urée 1889 [26].
  • la Chapelle-Urée 1903 [27], 1962 [28].
  • la-Chapelle-Urée 1972 [29].
  • la Chapelle Urée 1978, 1993 [30].
  • Commune de la Chapelle-Urée 2007 [31].

Étymologie

Toponyme médiéval issu de l'ancien français chapele uslee, « chapelle brûlée ». On ignore les circonstances de cet événement [32], tout comme l'identité du constructeur ou du commanditaire de la chapelle.

L'ancien français uslé est le participe passé du verbe usler « brûler », issu du latin ustulare, de même sens [33]. Ce dernier mot est un dérivé verbal en -ulare d’ustus, participe passé du verbe urere, toujours de même sens. Il représente un plus ancien °ūs-e-se, dérivé de la racine indo-européenne °eus- « brûler » (on retrouve cette racine dans le mot combustion).

La forme uslee puis u(s)l(l)ée est devenue urée à une date indéterminée (avant le début du 16e siècle). Cette altération est mal expliquée, mais on doit sans doute la rapprocher du phénomène de rhotacisme responsable en Normandie de l'évolution Basile > Basire, Cécile > Cécire, Gille(s) > Gire(s), Mabille > Mabire, etc., soit [l] > [r] en contexte palatal. Ernest Nègre [34] attribue l'altération à « l'attraction savante du latin urere », ce qui n'est pas évident.

Géographie

  • Longitude Ouest : 01° 08' 54
  • Latitude Nord  : 48° 40' 06

Histoire

En 1698, la Chapelle-Urée comptait 74 familles et 400 personnes. À cette époque, le seigneur du lieu était Julien de La Broise [11].

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
320 314 132 353 408 418 422 414 405 405 374 411 384 381 363 357 345 355
source : site Cassini


1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
343 335 311 294 314 288 272 282 249 243 218 208 181 169 122 129
source : site Cassini; Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires
Période Identité Qualité
(1829)
de Tesson
(1861), (1868)
Turquetil
.... - ....
.... - ....
.... - ....
Auguste Boutin
1989 - 2008
Gustave Loqué
2008 - ....
Guy Boutin
Source 1829, 1861, 1868 : Annuaire de la Manche.
(....) : en exercice en cette année.
À compléter.

Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Patronage

  • Patron (présentation) : l'évêque d'Avranches.
  • Dédicace de l'église paroissiale : Notre-Dame.
  • Fête patronale :

Lieux et monuments

  • Église (17e/19e) : statues gothiques et renaissance, dont un martyre de sainte Appoline (15e)
  • Manoir du Bois-Adam, inscrit à l'Inventaire des monuments historiques (IMH)

Personnalités liées à la commune

Événements

  • Foire aux puces, créée en 1983, sur les Champs du Boulvert.
  • Carrefour des arts, créé en 2001, consacré à l'art contemporain.

Notes et références

  1. Thomas Stapelton, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, Société des antiquaires de Londres, Londres, t. I, 1840, p. 9.; Léchaudé D’Anisy, Grands Rôles des Échiquiers de Normandie, première partie, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XV, 2e série, 5e volume, Paris, 1845, p. 3b.
  2. Léchaudé D’Anisy et Antoine Charma, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, pars secunda, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI, 2e série, 6e volume, Paris, 1852, p. 95b.
  3. Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 66a, § 412.
  4. Comptes du Diocèse d’Avranches, dressés en 1369/1370 et 1371/1372, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 143D et 150D.
  5. Pouillé du Diocèse d’Avranches, 1412, in Auguste Longnon, op. cit., p. 159E.
  6. Pouillé du Diocèse d’Avranches, ~1480, in Auguste Longnon, op. cit., p. 164D.
  7. Registre de l'Impôt royal de 1522, cité dans Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, éd. E. Tostain, Avranches, vol I, 1845, p. 259.
  8. Synodus hiemalis de 1596 à 1598, cité dans Édouard Le Héricher, op. cit., p. 259.
  9. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
  10. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  11. 11,0 et 11,1 Mémoire sur la généralité de Caen, 1696, cité dans Édouard Le Héricher, op. cit., p. 258.
  12. Alexis-Hubert Jaillot, La Généralité de Tours divisée en ses seize elections, aux Deux globes, Paris, 1711 [BNF, Collection d'Anville, cote 00729 B].
  13. Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  14. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  15. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  16. G. Mariette de la Pagerie, Carte topographique de la Normandie; feuille 3 : Fougères, Vire et Avranches, 1720 [BNF, fonds Cartes et Plans, cote Ge DD 2987 (1009, III) B].
  17. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 99.
  18. G. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
  19. Carte de Cassini.
  20. Site Cassini.
  21. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
  22. Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. I (A-CNO), an XIII (1804), p. 630b.
  23. Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 420.
  24. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement d'Avranches, p. 120.
  25. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  26. Carte de la Manche, in Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1889.
  27. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  28. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  29. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  30. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  31. Carte IGN au 1 : 25 000.
  32. Édouard Le Héricher (op. cit., p. 257) rapporte une tradition (légendaire ?) selon laquelle la chapelle en question était située « au milieu d'une forêt que dévora un incendie. Elle fut miraculeusement préservée de l'embrasement. Elle s'appela dès-lors la Chapelle-de-la-Forêt-Urée, et par suite du besoin impérieux d'abréger, la Chapelle-Urée. » Nul besoin de dire qu'aucun texte ne vient confirmer ce qui ressemble fort à une explication a posteriori.
  33. Notre verbe brûler est issu quant à lui de l'ancien français brusler < gallo-roman °BRUSTULARE, qui résulte du croisement du latin ustulare avec un autre mot. On propose traditionnellement l’ancien français bruir « brûler; griller, rôtir » < francique °brōjan « brûler » (ou plutôt une influence directe de ce dernier terme), ce qui est possible. Mais on a aussi envisagé l’hypothèse d’un croisement avec le latin populaire °bruscia > ancien français broce « broussailles », d’où un sens primitif assez convaincant de « brûler les broussailles, défricher par le feu »; cf. Pierre Guiraud, Dictionnaire des étymologies obscures, Payot, Paris, 1982, p. 164.
  34. Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. III, 1991, p. 1506, § 27239.

48°39′44″N 1°08′59″W48.66222, -1.14972