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Légende de saint Aubert

De Wikimanche

Crâne de Saint Aubert. Reliquaire en la Basilique Saint-Gervais à Avranches

Saint Aubert naît dans une famille pieuse et fort considérée, soit à Genêts, soit à Huisnes-sur-Mer.

À la mort des siens, il distribue son héritage aux pauvres et se fait prêtre. Prélat charitable et sage, il est tout naturellement élu douzième évêque d'Avranches. Pieux et solitaire, saint Aubert a coutume de se retirer au Mont Tombe (le Mont-Saint-Michel de nos jours) pour se recueillir dans l’oraison et échanger avec les solitaires qui y mènent une vie érémitique.

Une nuit saint Michel apparaît en songe à saint Aubert et lui ordonne de construire un sanctuaire à lui dédié sur le sommet du Mont.
L’évêque n’obéit pas de crainte d’être le jouet d’une illusion du Malin.
La vision se renouvelle et se fait plus pressante, saint Aubert, troublé, supplie Dieu de l’éclairer.
Une troisième fois, l’archange saint Michel lui apparaît, sermonne notre évêque, lui répète l’ordre du ciel et lui touchant la tête du doigt lui fait au niveau du crâne une cicatrice profonde. Le crâne de saint Aubert, conservé à la basilique Saint-Gervais d'Avranches, montre ainsi à la face postérieure, du côté droit, un trou.

Suite à cette troisième apparition, saint Aubert n’hésite plus et se met à pied d’œuvre.
De nombreuses légendes viennent enjoliver ces débuts :

La légende de l’enfant du notable de Bain.
La légende de la rosée du matin.
La légende de la femme d’Astériac .
La légende de la découverte de la source d’eau douce au pied du Mont.

Saint Aubert célèbre la première messe le 16 octobre 709.
Le Mont Tombe prend alors le nom de « Mont Saint-Michel au péril de la mer ».
Saint Aubert établit sur le mont une collégiale de 12 chanoines désignés dans son diocèse, pour accueillir les pèlerins qui viennent déjà de toute l’Europe.
Saint Aubert meurt en 725.

Conformément à son souhait, saint Aubert est enseveli au Mont.

« En 966, un chanoine nommé Bernier avait caché le corps de saint Aubert dans sa cellule avec le dessein de se venger de son expulsion : il n’en eut pas le temps, il mourut sans avoir révélé son secret, mais en 1010 on retrouva les ossements et on les plaça dans un hôtel où ils restèrent jusqu’à la révolution. Un médecin les sauva et les rendit à l’autorité ecclésiastique après la tourmente. On a plusieurs fois examiné le trou du crâne sans pouvoir lui assigner une cause naturelle précise. »

Bibliographie

  • Camille Mauclair, Le Mont Saint Michel, éditions Arthaud, Grenoble / Paris, 1931.