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'''Georges Laisney''', né à [[Coutances]] le 6 mars [[1883]] et décédé à Coutances en [[1950]], est un écrivain et graveur de la [[Manche]].
'''Georges Laisney''', né à [[Coutances]] le 6 mars [[1883]], mort à Rouen le 16 juillet [[1950]], est un écrivain et graveur de la [[Manche]].


Il a consacré à Coutances et au [[Cotentin]] des ouvrages illustrés. Il était lié au groupe des artistes du ''[[Le Pou qui grimpe|Pou qui Grimpe]]''.
Il a consacré à Coutances et au [[Cotentin]] des ouvrages illustrés. Il était lié au groupe des artistes du ''[[Le Pou qui grimpe|Pou qui Grimpe]]''.
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Officier au sein de la division navale de Syrie durant la [[Première Guerre mondiale]], interprète auprès de l'armée britannique et détenteur du chiffre, il survit au torpillage du transport postal ''l'Athos'', le 17 février [[1917]], en Méditerranée. Décoré de la Légion d'honneur, il finit la guerre en poste au Caire et à Port-Saïd<ref name=anthologie>Raymond Postal, « Georges Laisney », ''Anthologie critique des poètes normands de 1900 à 1920'', [[Auguste et Hippolyte Garnier|Garnier frères]], [[1920]]</ref>{{exp|,}}<ref name=viquet/>.
Officier au sein de la division navale de Syrie durant la [[Première Guerre mondiale]], interprète auprès de l'armée britannique et détenteur du chiffre, il survit au torpillage du transport postal ''l'Athos'', le 17 février [[1917]], en Méditerranée. Décoré de la Légion d'honneur, il finit la guerre en poste au Caire et à Port-Saïd<ref name=anthologie>Raymond Postal, « Georges Laisney », ''Anthologie critique des poètes normands de 1900 à 1920'', [[Auguste et Hippolyte Garnier|Garnier frères]], [[1920]]</ref>{{exp|,}}<ref name=viquet/>.


Démobilisé en [[1918]], il revient à Coutances, et rejoint ''[[Le Pou qui grimpe]]'' sur l'invitation de [[Louis Beuve]]. Avec ce groupe, il publie ''La Noce devant le photographe'', quinze ballades illustrées par [[Joseph Quesnel]], jouées au [[théâtre de Coutances]] en janvier [[1932]]<ref name=viquet/>.
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Ses créations littéraires sont riches de sensibilité et d’humour. Selon Raymond Postal en 1920, « la poésie de Georges Laisney, saine, fraîche et spontanée, cherche sa voie entre les tendresses de l'intimisme et la notation humoristique de la vie des petites sous-préfectures normandes. L'émotion et le pittoresque se rejoindront sans doute dans l'amour qu'il porte à sa province<ref name=anthologie/> ».  
En [[1921]], il est muté à Rouen, au lycée Corneille et à l'École supérieure de Commerce<ref name=viquet/>.  


En [[1921]], il est muté à Rouen, au lycée Corneille et à l'École supérieure de Commerce.
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==Œuvres==
A l'occasion du millénaire du rattachement du Cotentin au duché de Normandie, il participe à l'organisation de festivités à Coutances, en [[1933]], dont une kermesse fréquentée par plus de 200000 visiteurs, et, avec Louis Beuve, un Souper des Vikings à l'Hôtel de la Gare tenu par les Lemonniers, le dimanche de Pentecôte, sur le menu duquel il dessine l'[[amiral de Tourville]]. Un second souper est organisé le 4 août 1834, pour lequel, avec Jean Thézeloup, il décore la salle, organise un spectacle de trouvères normands, et expose ses peintures. Les Lemonniers lui demande la même année de décorer leur hôtel, pour lequel il représente la [[foire de Lessay]], de même qu'à Jean Thézeloup et [[Lucien Goubert]]. Il est aussi du troisième souper des Vikings, le 2 août [[1936]]<ref name=viquet/>.
* ''La Manche'', 1945, réédition des éditions du Bastion, 1982
 
* ''Portrait de Coutances''
En [[1936]], il mêle dans ''Portrait de Coutances'' histoire locale et souvenirs personnels. L'année suivante paraît ''Du Raz Blanchard aux vaux de Vire''<ref name=viquet/>.
* ''Noce chez le photographe''
 
* ''Poèmes couleur du temps perdu''
De nouveau mobilisé en septembre 1939 comme officier de Marine interprète, à l'État-major de la première division, il est évacué en juin 1940 vers des camps près de Liverpool, puis rejoint Lisbonne en juillet avec la mission française de Londres. Rentré à Toulon, il retrouve Coutances le 27 août avant de reprendre deux semaines plus tard ses cours à Rouen<ref name=viquet/>.
 
Son activité littéraire ne faiblit pas : ''Petite histoire de Normandie'' paraît en 1942, ''La Manche'' écrit en 1943 est publié deux ans plus tard, et ''Les Demoiselles du bon dieu'' est publiée en [[1947]]. 1947 voit également la parution de deux ouvrages pédagogiques : ''Versions anglaises'' et ''L'anglais chez soi''<ref name=viquet/>.
 
== Œuvre ==
 
Ses créations littéraires sont riches de sensibilité et d’humour.
 
Selon Raymond Postal en 1920, « la poésie de Georges Laisney, saine, fraîche et spontanée, cherche sa voie entre les tendresses de l'intimisme et la notation humoristique de la vie des petites sous-préfectures normandes. L'émotion et le pittoresque se rejoindront sans doute dans l'amour qu'il porte à sa province<ref name=anthologie/> ».
 
Son œuvre est fortement influencée par [[Louis Beuve]] avec qui Laisney entretient une correspondance à partir de [[1909]] et une solide amitié<ref name=viquet/>.
 
== Publications ==
 
* ''Poèmes couleur de temps perdu'', 1933
* ''Quelques histoires de chez Gustave'', 1930
* ''Poèmes couleur de temps perdu'', 1933
* ''Portrait de Coutances'', 1936
* ''Du Raz Blanchard aux Vaux de Vire'' (préface de [[Paul Le Cacheux]]), 1937
* ''Petite histoire de Normandie'', 1942
* Jean-Louis Vaneille, ''Les Vieux maîtres de la littérature bas-normande'' (préface de Jean de Lavarende, biographies par Georges Laisney et Jean-Louis Vaneille), 1942
* ''Histoire de Normandie'' (édition définitive augmentée d'un chapitre sur le folklore), 1945
* ''La Manche, richesses d'hier, richesses de demain'', 1945
* ''Les Demoiselles du Bon Dieu'', suivi de ''la Noce devant le photographe'', 1947
* ''Versions anglaises'', 1947


== Notes ==
== Notes ==

Version du 14 mai 2010 à 15:08

Georges Laisney, né à Coutances le 6 mars 1883, mort à Rouen le 16 juillet 1950, est un écrivain et graveur de la Manche.

Il a consacré à Coutances et au Cotentin des ouvrages illustrés. Il était lié au groupe des artistes du Pou qui Grimpe.

Biographie

Né rue Saint-Nicolas à Coutances, il perd jeune son père et est élevé par sa mère, gérante d'un magasin de papier et de cadres[1].

Elève au lycée de Coutances, il poursuit ses études à la faculté des Lettres de Caen et fait un séjour en Grande-Bretagne. Il est nommé professeur d'anglais à Mortain puis au collège de Saint-Lô. Il est agrégé en 1911[1].

Après avoir publié quelques poèmes et dessins dans des revues locales, il fait paraître un premier recueil de poèmes sentimentaux en 1907, La Première chanson, dédié à sa mère. En 1912, il publie Ma Petite ville, inspirée de Coutances[1].

Également peintre, il est l'auteur d'aquarelles et d'huiles, et illustre ses livres et ceux d'autres auteurs, comme L'Abbaye de Hambye, de René Herval[1].

Officier au sein de la division navale de Syrie durant la Première Guerre mondiale, interprète auprès de l'armée britannique et détenteur du chiffre, il survit au torpillage du transport postal l'Athos, le 17 février 1917, en Méditerranée. Décoré de la Légion d'honneur, il finit la guerre en poste au Caire et à Port-Saïd[2],[1].

Démobilisé en 1918, il revient à Coutances, et rejoint Le Pou qui grimpe sur l'invitation de Louis Beuve. Avec ce groupe, il publie La Noce devant le photographe, quinze ballades illustrées par Joseph Quesnel, jouées au théâtre de Coutances en janvier 1932, et participe à l'Almanach des saisons (1920) et l'Almanach de la destinée la rose au bois (1922-1924).[1].

En 1921, il est muté à Rouen, au lycée Corneille et à l'École supérieure de Commerce[1].

En 1924, il réalise avec Jean Thézeloup les illustrations des Contes du pays normand de Maurice-Charles Renard. Il publie ensuite Quelques histoires de chez Gustave (1930, seconde édition enrichie en 1943), et Poèmes couleur du temps perdu, préfacé par Jean de La Varende (1933)[1].

A l'occasion du millénaire du rattachement du Cotentin au duché de Normandie, il participe à l'organisation de festivités à Coutances, en 1933, dont une kermesse fréquentée par plus de 200000 visiteurs, et, avec Louis Beuve, un Souper des Vikings à l'Hôtel de la Gare tenu par les Lemonniers, le dimanche de Pentecôte, sur le menu duquel il dessine l'amiral de Tourville. Un second souper est organisé le 4 août 1834, pour lequel, avec Jean Thézeloup, il décore la salle, organise un spectacle de trouvères normands, et expose ses peintures. Les Lemonniers lui demande la même année de décorer leur hôtel, pour lequel il représente la foire de Lessay, de même qu'à Jean Thézeloup et Lucien Goubert. Il est aussi du troisième souper des Vikings, le 2 août 1936[1].

En 1936, il mêle dans Portrait de Coutances histoire locale et souvenirs personnels. L'année suivante paraît Du Raz Blanchard aux vaux de Vire[1].

De nouveau mobilisé en septembre 1939 comme officier de Marine interprète, à l'État-major de la première division, il est évacué en juin 1940 vers des camps près de Liverpool, puis rejoint Lisbonne en juillet avec la mission française de Londres. Rentré à Toulon, il retrouve Coutances le 27 août avant de reprendre deux semaines plus tard ses cours à Rouen[1].

Son activité littéraire ne faiblit pas : Petite histoire de Normandie paraît en 1942, La Manche écrit en 1943 est publié deux ans plus tard, et Les Demoiselles du bon dieu est publiée en 1947. 1947 voit également la parution de deux ouvrages pédagogiques : Versions anglaises et L'anglais chez soi[1].

Œuvre

Ses créations littéraires sont riches de sensibilité et d’humour.

Selon Raymond Postal en 1920, « la poésie de Georges Laisney, saine, fraîche et spontanée, cherche sa voie entre les tendresses de l'intimisme et la notation humoristique de la vie des petites sous-préfectures normandes. L'émotion et le pittoresque se rejoindront sans doute dans l'amour qu'il porte à sa province[2] ».

Son œuvre est fortement influencée par Louis Beuve avec qui Laisney entretient une correspondance à partir de 1909 et une solide amitié[1].

Publications

  • Poèmes couleur de temps perdu, 1933
  • Quelques histoires de chez Gustave, 1930
  • Poèmes couleur de temps perdu, 1933
  • Portrait de Coutances, 1936
  • Du Raz Blanchard aux Vaux de Vire (préface de Paul Le Cacheux), 1937
  • Petite histoire de Normandie, 1942
  • Jean-Louis Vaneille, Les Vieux maîtres de la littérature bas-normande (préface de Jean de Lavarende, biographies par Georges Laisney et Jean-Louis Vaneille), 1942
  • Histoire de Normandie (édition définitive augmentée d'un chapitre sur le folklore), 1945
  • La Manche, richesses d'hier, richesses de demain, 1945
  • Les Demoiselles du Bon Dieu, suivi de la Noce devant le photographe, 1947
  • Versions anglaises, 1947

Notes

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 et 1,12 Céline Guénolé, « Georges Laisney (1883-1950) », Le Viquet n°137, Saint Michel 2002
  2. 2,0 et 2,1 Raymond Postal, « Georges Laisney », Anthologie critique des poètes normands de 1900 à 1920, Garnier frères, 1920