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[[Fichier:Armoiries de Bertrand du Guesclin sur le logis de Tiphaine Raguenel (Le Mont-Saint-Michel, Manche, France).jpg|thumb|right|200px|Armes de Du Guesclin sur le [[Logis Tiphaine]], au [[Mont-Saint-Michel]].]]
[[Fichier:Armoiries de Bertrand du Guesclin sur le logis de Tiphaine Raguenel (Le Mont-Saint-Michel, Manche, France).jpg|thumb|right|200px|Armes de Du Guesclin sur le [[Logis Tiphaine]], au [[Mont-Saint-Michel]].]]


'''Bertrand du Guesclin''', né au château de la Motte-Broons (aujourd'hui Côtes-d'Armor) {{année de naissance|en|1320}}, mort à Châteauneuf-de-Randon (Lozère) {{date décès|13|7|1380}}, est une personnalité militaire liée au département de la [[Manche]].
'''Bertrand du Guesclin''', né au château de la Motte-Broons (aujourd'hui Côtes-d'Armor) {{année de naissance|en|1320}} et mort à Châteauneuf-de-Randon (Lozère) {{date décès|13|7|1380}}, est une personnalité militaire liée au département de la [[Manche]].


==Biographie==
==Biographie==
Il est le fils de Robert du Guesclin et [[Jeanne Malemains]], née à [[Sacey]].
Il est le fils de Robert du Guesclin et [[Jeanne Malemains]], née à [[Sacey]].


La vie aventureuse de Bertrand du Guesclin l’amène souvent sur les rives du [[Couesnon]] et de la [[Manche (mer)|Manche]]. Dans son ouvrage sur l’[[histoire de Pontorson]], écrit en [[1946]], l’abbé Beuve n’a pas tort décrire : « Bertrand du Guesclin demeure à jamais la gloire de [[Pontorson]] ». La future cité des Montgommery est en effet pendant longtemps le véritable « PC » de notre grand homme de guerre.
La vie aventureuse de Bertrand du Guesclin l’amène souvent sur les rives du [[Couesnon]] et de la [[Manche (mer)|Manche]]. Dans son ouvrage sur l’[[histoire de Pontorson]], écrit en [[1946]], l’abbé Beuve n’a pas tort d'écrire : « Bertrand du Guesclin demeure à jamais la gloire de [[Pontorson]] ». La future ville des Montgommery est en effet pendant longtemps le véritable « PC » de notre grand homme de guerre.


Auteur d’une ''Vie du vaillant Du Guesclin'', un trouvère du XIV{{e}} siècle, Cuvelier, nous rappelle en ces termes que le fils de Jeanne Malemains est institué capitaine de Pontorson en [[1357]] par le duc d’Orléans&nbsp;:<br>
Auteur d’une ''Vie du vaillant Du Guesclin'', un trouvère du XIV{{e}} siècle, Cuvelier, nous rappelle en ces termes que le fils de [[Jeanne Malemains]] est institué capitaine de [[Château de Pontorson|Pontorson]] en [[1357]] par le duc d’Orléans :<br>
''- Li ducs fist moult grant joie à Bertrand, ce dit-on,''<br>
:''Li ducs fist moult grant joie à Bertrand, ce dit-on,''<br>
''- Capitaine le fist adonc de Pontorson.''
:''Capitaine le fist adonc de Pontorson.''


Cette même année a lieu à Pontorson, réputée alors comme une ville de tournois, un fameux duel entre un Anglais et Du Guesclin qui, bien sûr, en sort vainqueur.
En  [[1359]], a lieu à Dinan (Bretagne, aujourd,hui Ille-et-Vilaine), un fameux duel entre Thomas de Cantorbery et Du Guesclin qui, bien sûr, en sort vainqueur.


«&nbsp;Du Guesclin se serait laissé volontiers amollir par les délices de Pontorson », assure d’autre part l’abbé Beuve. La petite cité plait aussi beaucoup à Tiphaine Raguenel, la jeune épouse du capitaine, qui, quelques jours après leur mariage, lui réserve un accueil triomphal en [[1360]].
« Du Guesclin se serait laissé volontiers amollir par les délices de Pontorson », assure d’autre part l’abbé Beuve. La petite ville plaît aussi beaucoup à Tiphaine Raguenel, la jeune épouse du capitaine, qui, quelques jours après leur mariage, lui réserve un accueil triomphal en [[1360]].


Si Du Guesclin séjourne fréquemment à Pontorson, il doit aussi quitter bien souvent sa place forte pour aller guerroyer. À peine nommé capitaine, il lui faut ainsi partir avec ses cent vingt hommes d’armes organiser la défense des points fortifiés de la région et celle du [[Mont Saint-Michel]] dont il se considère comme le gardien.
Si Du Guesclin séjourne fréquemment à Pontorson, il doit aussi quitter bien souvent sa place forte pour aller guerroyer. À peine nommé capitaine, il lui faut ainsi partir avec ses cent vingt hommes d’armes organiser la défense des points fortifiés de la région et celle du [[Mont Saint-Michel]] dont il se considère comme le gardien.


Il assiège et s'empare le [[château de Valognes]] en [[1364]] <ref>Guillaume Sorel, ''Petit guide du Nord-Cotentin'', 2. Le Moyen Âge, éd. Heimdal, 1977, p. 34. </ref>.
Il assiège le [[château de Valognes]] et s'en empare en [[1364]] <ref> Guillaume Sorel, ''Petit guide du Nord-Cotentin'', 2. Le Moyen Âge, éd. Heimdal, 1977, p. 34. </ref>.


[[Fichier:Bertrand du Guesclin P1210353.jpg|thumb|right|250 px|Gisant de Du Guesclin à Saint-Denis.]]
[[Fichier:Bertrand du Guesclin P1210353.jpg|thumb|right|250 px|Gisant de Du Guesclin à Saint-Denis.]]
Du Guesclin débarrasse le pays des Grandes Compagnies, va combattre en Espagne où il est fait prisonnier et est nommé Connétable par Charles V en [[1370]]. Ce personnage légendaire a ses attaches «&nbsp;manchoises&nbsp;» et, notamment, ses liens avec [[Pontorson]] qu’il reçoit en don du roi quatre ans avant sa mort.
Du Guesclin débarrasse le pays des Grandes Compagnies de mercenaires, va combattre en Espagne où il est fait prisonnier et est nommé Connétable par Charles V en [[1370]]. Ce personnage légendaire a ses attaches « manchoises » et, notamment, ses liens avec [[Pontorson]] qu’il reçoit en don du roi quatre ans avant sa mort.


Sa première femme, Thiphaine de Raguenel, est décédée à Pontorson en [[1372]]. Un de ses lieux de résidences supposées a été transformé en musée au [[Mont-Saint-Michel]], sous le nom de [[Logis Tiphaine]].
Sa première femme, Thiphaine de Raguenel, est décédée à Pontorson en [[1372]]. Un de ses lieux de résidences supposées a été transformé en musée au [[Mont-Saint-Michel]], sous le nom de [[Logis Tiphaine]].


En [[1378]], il reprend les possessions normandes du roi [[Charles le Mauvais dans le Cotentin (1369-1370)|Charles de Navarre]], dont [[Carentan]], [[château de Valognes|Valognes]], [[Avranches]], [[Saint-Lô]], [[Gavray]] et [[Mortain]] mais échoue devant [[Cherbourg]].
En [[1378]], il reprend les possessions normandes du roi [[Charles le Mauvais dans le Cotentin (1369-1370)|Charles de Navarre]] (allié des Anglais durant la [[guerre de Cent Ans]]), dont [[Carentan]], [[château de Valognes|Valognes]], [[Château d'Avranches|Avranches]], [[Château de Saint-Lô|Saint-Lô]], [[Château ducal de Gavray|Gavray]] et [[Château de Mortain|Mortain]] mais échoue devant [[Château de Cherbourg|Cherbourg]].


À sa mort, le cœur de Du Guesclin est porté à Dinan et sa dépouille est inhumée dans la basilique Saint-Denis, près du sépulcre que Charles V a fait préparer pour lui.
À sa mort, le cœur de Du Guesclin est porté à Dinan et sa dépouille est inhumée dans la basilique Saint-Denis, près du sépulcre que Charles V a fait préparer pour lui.
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À l’annonce de sa mort, Pontorson prend le deuil en présence de sa seconde femme, Jeanne de Laval. Et Laurent de Faye, [[Liste des évêques d'Avranches|évêque d’Avranches]], vient y prononcer l’éloge funèbre du rude guerrier.
À l’annonce de sa mort, Pontorson prend le deuil en présence de sa seconde femme, Jeanne de Laval. Et Laurent de Faye, [[Liste des évêques d'Avranches|évêque d’Avranches]], vient y prononcer l’éloge funèbre du rude guerrier.


== Notes et références ==
Il est le frère de [[Julienne Du Guesclin]].
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==Articles connexes==
* [[Du Guesclin]]
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[[Catégorie:Personnalité militaire de la Manche]]
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Dernière version du 18 octobre 2023 à 00:42

Armes de Du Guesclin sur le Logis Tiphaine, au Mont-Saint-Michel.

Bertrand du Guesclin, né au château de la Motte-Broons (aujourd'hui Côtes-d'Armor) en 1320 et mort à Châteauneuf-de-Randon (Lozère) le 13 juillet 1380, est une personnalité militaire liée au département de la Manche.

Biographie

Il est le fils de Robert du Guesclin et Jeanne Malemains, née à Sacey.

La vie aventureuse de Bertrand du Guesclin l’amène souvent sur les rives du Couesnon et de la Manche. Dans son ouvrage sur l’histoire de Pontorson, écrit en 1946, l’abbé Beuve n’a pas tort d'écrire : « Bertrand du Guesclin demeure à jamais la gloire de Pontorson ». La future ville des Montgommery est en effet pendant longtemps le véritable « PC » de notre grand homme de guerre.

Auteur d’une Vie du vaillant Du Guesclin, un trouvère du XIVe siècle, Cuvelier, nous rappelle en ces termes que le fils de Jeanne Malemains est institué capitaine de Pontorson en 1357 par le duc d’Orléans :

Li ducs fist moult grant joie à Bertrand, ce dit-on,
Capitaine le fist adonc de Pontorson.

En 1359, a lieu à Dinan (Bretagne, aujourd,hui Ille-et-Vilaine), un fameux duel entre Thomas de Cantorbery et Du Guesclin qui, bien sûr, en sort vainqueur.

« Du Guesclin se serait laissé volontiers amollir par les délices de Pontorson », assure d’autre part l’abbé Beuve. La petite ville plaît aussi beaucoup à Tiphaine Raguenel, la jeune épouse du capitaine, qui, quelques jours après leur mariage, lui réserve un accueil triomphal en 1360.

Si Du Guesclin séjourne fréquemment à Pontorson, il doit aussi quitter bien souvent sa place forte pour aller guerroyer. À peine nommé capitaine, il lui faut ainsi partir avec ses cent vingt hommes d’armes organiser la défense des points fortifiés de la région et celle du Mont Saint-Michel dont il se considère comme le gardien.

Il assiège le château de Valognes et s'en empare en 1364 [1].

Gisant de Du Guesclin à Saint-Denis.

Du Guesclin débarrasse le pays des Grandes Compagnies de mercenaires, va combattre en Espagne où il est fait prisonnier et est nommé Connétable par Charles V en 1370. Ce personnage légendaire a ses attaches « manchoises » et, notamment, ses liens avec Pontorson qu’il reçoit en don du roi quatre ans avant sa mort.

Sa première femme, Thiphaine de Raguenel, est décédée à Pontorson en 1372. Un de ses lieux de résidences supposées a été transformé en musée au Mont-Saint-Michel, sous le nom de Logis Tiphaine.

En 1378, il reprend les possessions normandes du roi Charles de Navarre (allié des Anglais durant la guerre de Cent Ans), dont Carentan, Valognes, Avranches, Saint-Lô, Gavray et Mortain mais échoue devant Cherbourg.

À sa mort, le cœur de Du Guesclin est porté à Dinan et sa dépouille est inhumée dans la basilique Saint-Denis, près du sépulcre que Charles V a fait préparer pour lui.

À l’annonce de sa mort, Pontorson prend le deuil en présence de sa seconde femme, Jeanne de Laval. Et Laurent de Faye, évêque d’Avranches, vient y prononcer l’éloge funèbre du rude guerrier.

Il est le frère de Julienne Du Guesclin.

Notes et références

  1. Guillaume Sorel, Petit guide du Nord-Cotentin, 2. Le Moyen Âge, éd. Heimdal, 1977, p. 34.

Articles connexes