Louis Gablin
De Wikimanche
Louis Marie Joseph Pierre Gablin, né à Cerisy-la-Salle le 29 juin 1894 [1] et mort à Saint-Lô le 24 octobre 1961 [1], est un militaire et résistant de la Manche, enseignant de profession.
Biographie
Louis Gablin est le fils de Joseph Gablin et de Marie Morin, son épouse.
Normalien, Louis Gablin est mobilisé en 1914, blessé une première fois en 1915 et amputé du bras droit suite à une blessure par éclats d'obus reçus le 15 décembre 1916 à la reprise du fort de Vaux [2]. Après la guerre, il est nommé instituteur à Camprond et à l'école d'application de la rue de la Dollée à Saint-Lô.
Il est président de l’Office départemental des pupilles de la Nation pendant plus de six ans puis de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre de la Manche et de l'Association des Amputés de guerre de la Manche. Il est arrêté le 22 mai 1944 dans son bureau à Saint-Lô par le Feldwebel Junger alias Dufour, chef du Sicherheitsdienst (service de la Gestapo) de la Manche.
Enfermé dans la cellule n°9 de la prison de Saint-Lô avec le docteur Lesaffre, il réussit à s’en échapper lors de son bombardement de la nuit du 6 au 7 juin 1944.
Son fils Jean (1922-1944) meurt cependant pour la Résistance [3], en déportation à Radolfzell (Allemagne), âgé de vingt et un ans.
Louis Gablin fait partie de la délégation municipale de Saint-Lô en 1944 et reste conseiller municipal jusqu'en 1953 [4].
Parus régulièrement dans le journal La Manche Libre dès 1945, ses articles sont regroupés dans son livre Souvenirs de la prison de Saint-Lô.
Il y dresse la première liste des prisonniers gisant dans les décombres de la prison [5].
Il est aussi président de la Société d'horticulture de Saint-Lô [4].
Louis Gablin meurt en son domicile, rue de la Demi-Lune, âgé de soixante-sept ans.
Distinctions
- Légion d'honneur : « officier » () ; chevalier () [1]
- Mérite agricole (chevalier)
- Mérite combattant (officier en 1954)
- Croix de guerre 1914-1918
- Médaille militaire () : Citation : « Chef de section énergique et brave ayant toujours donné le meilleur exemple. Blessé grièvement le quinze décembre mille neuf cent seize dans l'accomplissement de ses devoirs. Amputé du bras droit [2]. »
Hommage
La salle de lecture de la bibliothèque municipale de Saint-Lô porte son nom, ainsi qu'une variété de dahlia.
Publication
- Louis Gablin, Souvenirs de la prison de Saint-Lô, Éditions de La Manche Libre, 1945.
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 Archives nationales, base de données Léonore, dossier Légion d’honneur (19800035/356/47830) (consulter en ligne)
- ↑ 2,0 et 2,1 Recrutement : « Matricule n° 1187 » — Archives de la Manche — (registre des matricules) Saint-Lô Classe 1914 (1 R 3/166 n° 1001 à 1412) — Vue : 167/381 —
- ↑ Ouest-France, 22 novembre 1966.
- ↑ 4,0 et 4,1 Ouest-France, 25 octobre 1961.
- ↑ Olivier Jouault, Le Didac'Doc, « Liste des premiers corps retirés des décombres de la prison de Saint-Lô (Saint-Lô 24 août 1944) , n°73 » Service éducatif des Archives départementales de la Manche – Novembre 2022.