Julien Hardy

Julien Charles Hardy, né à Valognes le 1^er mars 1904, est un déporté de la Manche, porté disparu et déclaré officiellement mort en 1957 ^[1], « Mort pour la France ».

Biographie

Julien Hardy est bûcheron, marié et père de cinq enfants. Pendant l’Occupation, il a des activités isolées au sein de la résistance locale avec un petit groupe de camarades ^[1]. Le 23 février 1943, il est arrêté à son domicile, rue d'Inkermann à Cherbourg, par la Gestapo sur dénonciation d'un de ses proches ^[1]. Il est incarcéré quelques jours à la prison de Cherbourg avant d'être transféré à celle de Caen (Calvados) où il subit un interrogatoire musclé ^[1], puis au camp d’internement de Royallieu à Compiègne (Oise).

Julien Hardy part en déportation avec un convoi de 994 hommes qui quitte la gare de Compiègne-Royallieu le 16 avril 1943 à destination du camp de concentration de Mauthausen (Autriche) ^[2]. Parmi les autres déportés se trouvent les Manchois : Georges Gossin de Cherbourg, Jules Lejuez d'Hainneville, Jules Leterrier de Fermanville, Jean Nordez de Cherbourg et Hippolyte Olivier d'Équeurdreville.

À son arrivée au camp, il se voit attribuer le numéro matricule 26734. Julien Hardy est incorporé au kommando du Loibl-Pass ^[3] à la construction d'un tunnel dans la montagne frontalière de la Slovénie ^[1].

Julien Hardy disparaît lors d'un transfert de Mauthausen vers Auschwitz.

Hommages

Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :

Notes et références

↑ ^1,0 ^1,1 ^1,2 ^1,3 et ^1,4 « Cotentin : il se bat pour entretenir la mémoire des résistants et des victimes du nazisme », La Presse de la Manche, site internet, 23 juin 2020.
↑ Le 14 décembre 1942, Himmler promulgue un décret visant à l’envoi en KL de « 35000 hommes aptes au travail ». Relayée trois jours plus tard par Müller aux services régionaux de la Gestapo, cette opération de « recrutement » de main d’œuvre en Europe de l’ouest constitue l’« Aktion Meerschaum » (« écume de mer »). L’échéance, fixée dans un premier temps au 30 janvier 1943, est finalement repoussée à la fin juin. Pour la France, six transports sont organisés : vers Sachsenhausen le 24 janvier, le 28 avril et le 8 mai 1943, un vers Buchenwald à la fin juin et deux partis de Compiègne à destination de Mauthausen les 16 et 20 avril 1943.
↑ Camp de déportation au Col de Loibl Pass sur Wikipédia

Sources

Famille
Fiche individuelle sur Mémorial Gen Web
Fondation pour la mémoire de la déportation.
Opération Meerschaum.

Articles connexes

[pdm2306-1] 1,0 ^1,1 ^1,2 ^1,3 et ^1,4 « Cotentin : il se bat pour entretenir la mémoire des résistants et des victimes du nazisme », La Presse de la Manche, site internet, 23 juin 2020.

[AM-2] Le 14 décembre 1942, Himmler promulgue un décret visant à l’envoi en KL de « 35000 hommes aptes au travail ». Relayée trois jours plus tard par Müller aux services régionaux de la Gestapo, cette opération de « recrutement » de main d’œuvre en Europe de l’ouest constitue l’« Aktion Meerschaum » (« écume de mer »). L’échéance, fixée dans un premier temps au 30 janvier 1943, est finalement repoussée à la fin juin. Pour la France, six transports sont organisés : vers Sachsenhausen le 24 janvier, le 28 avril et le 8 mai 1943, un vers Buchenwald à la fin juin et deux partis de Compiègne à destination de Mauthausen les 16 et 20 avril 1943.

[3] Camp de déportation au Col de Loibl Pass sur Wikipédia

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