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'''Xavière Gauthier''' est le pseudonyme de Mireille Boulaire, née à Toulon (Var) le 20 octobre 1942<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11904408p/PUBLIC Notice FRBNF11904408], Catalogue Opale, BNF, 21 octobre 2013</ref>{{exp|,}}<ref name=ww>''Who's Who in France'', J. Lafitte., 2003</ref>, universitaire et écrivaine originaire de la Manche.
'''Xavière Gauthier''' est le pseudonyme de Mireille Boulaire, née à Toulon (Var) le [[20 octobre]] [[1942]]<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11904408p/PUBLIC Notice FRBNF11904408], Catalogue Opale, BNF, 21 octobre 2013</ref>{{exp|,}}<ref name=ww>''Who's Who in France'', J. Lafitte., 2003</ref>, universitaire et écrivaine originaire de la Manche.


== Biographie ==
== Biographie ==
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Elle étudie à Paris les lettres, la sociologie, la psychologie, l'esthétique et la philosophie<ref name=broderie>Xavière Gauthier, « La broderie.. “pas vue à la télé” », ''Libération'', 16 février 2002.</ref>.  
Elle étudie à Paris les lettres, la sociologie, la psychologie, l'esthétique et la philosophie<ref name=broderie>Xavière Gauthier, « La broderie.. “pas vue à la télé” », ''Libération'', 16 février 2002.</ref>.  


Elle commence à écrire à l'âge de vingt ans, des textes (''L'Attente des crapauds normandes'', 1962-63 ; ''L'indélicatesse du sperme'', 1964 ; ''Au sexe un tremblement rebelle'', 1965 ; ''Parade des perilleux'', 1966 ; ''Chiffe, comme Çiva'', 1967-68) qui seront réunis dans ''Rose Saignée'', en 1974 (éditions des femmes)<ref name=dicofemmes/>.
Elle commence à écrire à l'âge de vingt ans, des textes (''L'Attente des crapauds normandes'', 1962-63 ; ''L'Indélicatesse du sperme'', 1964 ; ''Au sexe un tremblement rebelle'', 1965 ; ''Parade des périlleux'', 1966 ; ''Chiffe, comme Çiva'', 1967-68), qui seront réunis dans ''Rose Saignée'', en 1974 (éditions des femmes)<ref name=dicofemmes/>.


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Enseignante d'arts plastiques à l'Université Paris I<ref name=minuit>[http://www.leseditionsdeminuit.fr/f/index.php?sp=livAut&auteur_id=1407 site des éditions de Minuit]</ref> et militante féministe, elle fonde la revue littéraire et artistique ''Sorcières'' (1975-1982) et publie un livre d'entretien avec Marguerite Duras (''les Parleuses'', éditions de Minuit)<ref name=broderie/>.  
Enseignante d'arts plastiques à l'Université Paris I<ref name=minuit>[http://www.leseditionsdeminuit.fr/f/index.php?sp=livAut&auteur_id=1407 site des éditions de Minuit]</ref> et militante féministe, elle fonde la revue littéraire et artistique ''Sorcières'' (1975-1982) et publie un livre d'entretien avec Marguerite Duras (''les Parleuses'', éditions de Minuit)<ref name=broderie/>.  


En [[1981]], elle publie ''La Hague, ma terre violentée'', ouvrage dans lequel elle exprime sa colère de voir s'installer l'industrie nucélaire dans le Cotentin.
En [[1981]], elle publie ''La Hague, ma terre violentée'', ouvrage dans lequel elle exprime sa colère de voir s'installer l'[[usine de retraitement de la Hague|industrie nucléaire]] dans le [[Cotentin]].


Elle devient par la suite maître de conférences à l'Université de Bordeaux III, intervient dans le département édition de l'IUT Michel de Montaigne, et est chargée de recherche au CNRS (littérature, idéologies, représentations, XVIII{{e}}-XIX{{e}} siècles). Elle est également journaliste pour le groupe de presse jeunesse Bayard (''J’aime lire'', ''Je Bouquine'')<ref name=minuit/>.
Elle devient par la suite maître de conférences à l'Université de Bordeaux III, intervient dans le département édition de l'IUT Michel de Montaigne, et est chargée de recherche au CNRS (littérature, idéologies, représentations, XVIII{{e}}-XIX{{e}} siècles). Elle est également journaliste pour le groupe de presse jeunesse Bayard (''J’aime lire'', ''Je Bouquine'')<ref name=minuit/>.

Version du 6 février 2014 à 16:27

Xavière Gauthier est le pseudonyme de Mireille Boulaire, née à Toulon (Var) le 20 octobre 1942[1],[2], universitaire et écrivaine originaire de la Manche.

Biographie

Issue du milieu ouvrier (son père est chef de travaux[2]), Xavière Gauthier passe son enfance à Cherbourg[3].

Elle étudie à Paris les lettres, la sociologie, la psychologie, l'esthétique et la philosophie[4].

Elle commence à écrire à l'âge de vingt ans, des textes (L'Attente des crapauds normandes, 1962-63 ; L'Indélicatesse du sperme, 1964 ; Au sexe un tremblement rebelle, 1965 ; Parade des périlleux, 1966 ; Chiffe, comme Çiva, 1967-68), qui seront réunis dans Rose Saignée, en 1974 (éditions des femmes)[3].

En 1969, elle soutient sa thèse de doctorat de 3e cycle de philosophie[5], « qui constitue un des tous premiers ouvrages de critique gynocentrique moderne de la langue française »[3]. Elle publie la deux ans plus tard, sous le titre Surréalisme et sexualité (Gallimard).

Enseignante d'arts plastiques à l'Université Paris I[5] et militante féministe, elle fonde la revue littéraire et artistique Sorcières (1975-1982) et publie un livre d'entretien avec Marguerite Duras (les Parleuses, éditions de Minuit)[4].

En 1981, elle publie La Hague, ma terre violentée, ouvrage dans lequel elle exprime sa colère de voir s'installer l'industrie nucléaire dans le Cotentin.

Elle devient par la suite maître de conférences à l'Université de Bordeaux III, intervient dans le département édition de l'IUT Michel de Montaigne, et est chargée de recherche au CNRS (littérature, idéologies, représentations, XVIIIe-XIXe siècles). Elle est également journaliste pour le groupe de presse jeunesse Bayard (J’aime lire, Je Bouquine)[5].

Elle est éditrice de livres de jeunesse aux Éditions du Seuil et a dirigé l’édition, entre 2000 et 2005, des œuvres de Louise Michel, dont elle est la biographe[5].

Bibliographie selective

  • Surréalisme et sexualité (Gallimard, « Idées » n°251, 1971).
  • Leonor Fini (Golschmidt, « Le Musée de poche », 1973).
  • Rose saignée (Des femmes, 1974).
  • Les Parleuses, avec Marguerite Duras (Minuit, 1974).
  • La Hague, ma terre violentée (Mercure de France, 1981).
  • L'Étrange métamorphose d’Anaïs, illustrations d’Annie-Claude Martin (Slatkine, 1981).
  • Le Lit clos et autres récits d’amour (Belfond, 1988).
  • L’Insoumise. Biographie romancée de Louise Michel (Manya, 1991).
  • L’Herbe de guerre (Syros jeunesse, 1992).
  • L’Échappée belle (La Farandole, 1994).
  • La Vierge rouge. Biographie de Louise Michel (Éditions de Paris, 1999).
  • Naissance d’une liberté. Avortement, contraception, le grand combat des femmes au XXe siècle (Laffont, 2002 ; « J’ai lu » n°6886, 2004).
  • La Féline (Des femmes-Antoinette Fouque, 2004).
  • Paroles d’avortées. Quand l’avortement était clandestin (La Martinière, 2004).
  • Lettres à Victor Hugo de Louise Michel, édition établie, préfacée et annotée par Xavière Gautier (Mercure de France, 2005).
  • « Je vous écris de ma nuit ». Correspondance générale de Louis Michel. 1850-1904, édition établie, annotée et présentée par Xavière Gauthier (Editions de Paris, 2005).
  • Lettres d'Auberive de Louise Michel, édition préfacée et annotée par Xavière Gauthier (Abbaye Auberive, 2005).
  • La Misère de Louise Michel, édition présentée par Xavière Gauthier et Daniel Armogathe (Presses universitaires de Lyon, 2006).
  • Pionnières, de 1900 à nos jours, elles ont changé le monde (Flammarion, 2010).

Notes et références

  1. Notice FRBNF11904408, Catalogue Opale, BNF, 21 octobre 2013
  2. 2,0 et 2,1 Who's Who in France, J. Lafitte., 2003
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Christiane P. Makward et Madeleine Cottenet-Hage, Dictionnaire littéraire des femmes de langue française : de Marie de France à Marie NDiaye, Karthala éditions, 1996.
  4. 4,0 et 4,1 Xavière Gauthier, « La broderie.. “pas vue à la télé” », Libération, 16 février 2002.
  5. 5,0 5,1 5,2 et 5,3 site des éditions de Minuit