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'''Marie Bucaille''', de son vrai nom '''Marie Benoît''', née à [[Cherbourg]] en [[1657]] <ref>En [[1658]], selon le chanoine Mahieu (voir ci-dessous) </ref>, morte à l'Hôtel-Dieu de Caen le 10 septembre [[1704]], est une personnalité de la [[Manche]], accusée de sorcellerie au XVII{{e}} siècle.
'''Marie Bucaille''', de son vrai nom '''Marie Benoît''', née à [[Cherbourg]] en [[1657]] <ref>En [[1658]], selon le chanoine Mahieu (voir ci-dessous) </ref>, morte à l'Hôtel-Dieu de Caen le 10 septembre [[1704]], est une personnalité de la [[Manche]], accusée de sorcellerie au XVII{{e}} siècle.


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Version du 14 juillet 2010 à 01:01

Le véritable portrait de soeur Marie de Saint Joseph, dite Benoist Bucaille

Marie Bucaille, de son vrai nom Marie Benoît, née à Cherbourg en 1657 [1], morte à l'Hôtel-Dieu de Caen le 10 septembre 1704, est une personnalité de la Manche, accusée de sorcellerie au XVIIe siècle.

Biographie

Marie Bucaille est la fille de Jean Benoît, receveur de l'abbaye du Vœu à Cherbourg. Elle est baptisée le 22 avril 1658. Très pieuse, elle envisage de rentrer dans les ordres. Elle quitte Cherbourg pour le monastère des Clarisses à Alençon (Orne). Mais les supérieurs de l'établissement jugent sa santé trop fragile et la renvoient [2]. Revenue à Cherbourg, elle n'en mène pas moins une vie religieuse très fervente. Elle est parfois prise de convulsions et connaît d'étranges moments d'extase. On affirme qu'elle guérit des malades.

Marie Bucaille est alors confiée pour un examen à un médecin de Helleville, M. Fortin de Quetteville. Ce dernier affirme qu'elle est possédée par le démon.

Elle va vivre à Valognes. Une rivale, Catherine Bodel, dite « La Rigollette », la dénonce comme ayant un don d'ubiquité. Ne niant pas les faits et l'imputant à son bon ange, Marie Bucaille est accusée de sorcellerie par le tribunal de Valognes le 28 janvier 1699, qui la condamne. Elle devait « faire amende honorable, être soumise à la question ordinaire et extraordinaire et enfin pendue et étranglée » [2]

Elle fait alors appel auprès du Parlement de Rouen qui atténue sa peine. Le 30 octobre 1699, elle est condamnée « à avoir la langue percée au fer rouge » et à « être flagellée jusqu'à effusion de sang ». Elle devait également « faire amende honorable devant la cathédrale de Rouen et devant la Chambre du Parlement » [2]. Elle fut battue de verges devant l'église Sainte-Trinité à Cherbourg, puis conduite à Valognes, « où elle subit le même sort, et enfin dans a cour de la prison du bailliage, elle eut la langue percée d'un fer rouge » [2]. Bannie à vie, Marie Bucaille s'exile à Jersey, puis revient à Caen où elle meurt en 1704.

Bibliographie

  • A. Drouet, Une sorcière cherbourgeoise au 17e siècle : notice historique sur Marie Bucaille, Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, 1904-1905
  • Jacqueline Vastel, Sorcellerie au XVIIe siècle : l'affaire Marie Bucaille de Cherbourg, Cherbourg, Ville de Cherbourg, 1993.

Notes

  1. En 1658, selon le chanoine Mahieu (voir ci-dessous)
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Chanoine Mahieu, « Marie Benoît de la Bucaille dite "La Sorcière de Cherbourg" », Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. 27, 1969