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'''Lizinska de Mirbel''', de son vrai nom Lizinska Aimée Zoé Rue, née à [[Cherbourg-Octeville|Cherbourg]] en [[1796]], décédée à Paris en [[1849]], est un peintre miniaturiste.
[[Fichier:Mirbel-Lizinska3.jpg|thumb|right|190px|Lizinska de Mirbel par Champmartin.]]


Mme de Mirbel, comme on l'appelait communément de son vivant, est une élève du peintre Augustin (1759-1832). Elle fut une miniaturiste en vogue sous les règnes de Louis XVIII et de Charles X, qui l'appréciaient personnellement.
'''Lizinska de Mirbel''' (''Lizinska Aimée Zoé Rüe à l'état civil'') , {{date naissance-R-f|26|7|1796|Cherbourg}} <ref name=ad50>Naissance : « Acte » — {{Source AD50 | Commune ou paroisse=Cherbourg | BMS ou NMD=NMD |Période=An IV - 1795-1796 | Cote=E51 | Permalien=https://www.archives-manche.fr/ark:/57115/s005e628012416b9/5e62801779ef5.ef=2&s=14 |Vue=179/215 | Quadrant=c }}</ref> et {{date décès-f|30|8|1849|Paris}} <ref name=ad50/>, est une personnalité artistique de la [[Manche]], peintre miniaturiste de profession.


Elle s'est mariée en [[1823]] à Charles-François Brisseau de Mirbel, qui lui a donné son nom.
== Biographie ==
Née d’un père contrôleur de la Marine et d’une mère créole d’une beauté éblouissante, elle apprend très jeune à maîtriser les techniques du portrait et de la miniature <ref name=Hamel> René Gautier (dir.), ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, éd. Eurocibles, Marigny, 2001. </ref>


Son prénom est parfois orthographié ''Lizinka''.
Elle part à Paris quand son père, contrôleur de la Marine, perd son emploi. Elle est recueillie par son oncle, le général Monthion.


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Elle suit à dix-huit ans les cours du plus fameux miniaturiste parisien, Jean-Baptiste Augustin ([[1759]]-[[1832]]) <ref name=Hamel/>.
 
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== Lien interne ==
 
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[[Catégorie:Décès à 53 ans]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Peintre de la Manche]]
[[Catégorie:Peintre de la Manche]]

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Lizinska de Mirbel par Champmartin.

Lizinska de Mirbel (Lizinska Aimée Zoé Rüe à l'état civil) , née à Cherbourg le 26 juillet 1796 (8 thermidor an IV) [1] et morte à Paris le 30 août 1849 [1], est une personnalité artistique de la Manche, peintre miniaturiste de profession.

Biographie

Née d’un père contrôleur de la Marine et d’une mère créole d’une beauté éblouissante, elle apprend très jeune à maîtriser les techniques du portrait et de la miniature [2]

Elle part à Paris quand son père, contrôleur de la Marine, perd son emploi. Elle est recueillie par son oncle, le général Monthion.

Elle suit à dix-huit ans les cours du plus fameux miniaturiste parisien, Jean-Baptiste Augustin (1759-1832) [2].

Elle est belle, intelligente, spirituelle, romantique et immensément riche. Dessinatrice, portraitiste et miniaturiste la plus célèbre et la plus douée de son époque, Aimée Rue a une destinée fulgurante [2].

Dès 1818, elle accède à la gloire et la notoriété en peignant le portrait du gros Louis XVIII qui s’en montre tellement satisfait qu’il accorde à l’artiste le titre de « peintre en miniatures de la chambre de Sa Majesté ». On dit aussi qu’il lui attribue un appartement tout proche du sien dans le château de Saint-Cloud… [2].

Du jour au lendemain, Aimée Rue est devenue une « star » adulée par les plus hauts personnages de son temps. De Walter Scott à Prosper Mérimée, d’Ingres à la baronne de Rothschild, de Charles X à la reine des Belges, toutes les gloires mondaines, littéraires et politiques de l’Europe lui commandent leur portrait en miniature et fréquentent son fabuleux hôtel du faubourg Saint-Germain [2].

En 1824, la petite roturière épouse Charles Brisseau de Mirbel, un botaniste de renom récemment élu à l’Académie royale des Sciences. Ce mariage consacre son entrée dans le gotha, mais ne l’empêche pas de faire tourner quelques têtes couronnées et celles des ministres comme Decazes et Guizot, dont on raconte encore qu’elle lui sauve la vie durant la révolution de 1848 [2].

On ne comprend pas le succès de cette femme hors du commun par son talent et par sa séduction si l’on ne se rappelle pas que le portrait miniature est alors l’équivalent de notre photo [2].

L’épidémie de choléra de 1849 emporte l'artiste [2].

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Naissance : « Acte » — Archives de la Manche ­— (NMD) Cherbourg An IV - 1795-1796 (E51) — Vue : 179/215
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 et 2,7 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, éd. Eurocibles, Marigny, 2001.

Lien interne