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« Lande de Lessay » : différence entre les versions

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Elle est traversée sur toute sa longueur par la route menant à [[Coutances]] en une impressionnante ligne droite, qui fait près de 10 km
Elle est traversée sur toute sa longueur par la route menant à [[Coutances]] en une impressionnante ligne droite, qui fait près de 10 km


Une importante foire, créée au XIIIe siècle, la [[Foire de Lessay|Sainte-Croix]], s'y tient chaque année, en septembre.
Une importante foire, créée au 13{{e|exp}} siècle, la [[Foire de Lessay|Sainte-Croix]], s'y tient chaque année, en septembre.


L'écrivain [[Jules Barbey d'Aurevilly]] a fait de la lande de Lessay, « la terrible lande », le cadre de plusieurs de ses romans. <br>
L'écrivain [[Jules Barbey d'Aurevilly]] a fait de la lande de Lessay, « la terrible lande », le cadre de plusieurs de ses romans. <br>
Il en parle ainsi dans ''L'Ensorcelée'' ([[1852]]): <br>
Il en parle ainsi dans ''L'Ensorcelée'' ([[1852]]) : <br>
- ''« La lande de Lessay est une des plus considérables de cette portion de Normandie qu'on appelle la presqu'île du [[Cotentin]]. (...) Placé entre [[La Haye-du-Puits]] et [[Coutances]], ce déset normand, où l'on ne rencontrait ni arbres, ni maisons, ni haies, ni traces d'hommes ou de bêtes que celles du passant ou du troupeau du matin dans la poussière, s'il faisait sec, ou dans l'argile détrempée, s'il avait plu, déployait une grandeur de solitude et de tristesse désolée qu'il n'était pas facile d'oublier. La lande, disait-on, avait sept lieues de tour. Ce qui est certain, c'est que, pour traverser en droite ligne, il fallait à un homme à cheval, et bien monté, plus d'une couple d'heures. Dans l'opinion de toute le pays, c'était un passage redoutable... »''
 
- ''« Si l'on en croyait les récits des charretiers qui s'y arrêtaient, la lande de Lessay était le théâtre des plus singulières apparitions. Dans le langage du pays, "il y revenait". Pour ces populations... braves et prudentes, qui s'arment de précautions et de courage contre un danger tangible et certain, c'était là le côté sinistre et menaçant de la lande, car l'imagination continuera... la puissante réalité. »''
- ''« Si l'on en croyait les récits des charretiers qui s'y arrêtaient, la lande de Lessay était le théâtre des plus singulières apparitions. Dans le langage du pays, "il y revenait". Pour ces populations... braves et prudentes, qui s'arment de précautions et de courage contre un danger tangible et certain, c'était là le côté sinistre et menaçant de la lande, car l'imagination continuera... la puissante réalité. »''



Version du 21 février 2009 à 16:51

La lande de Lessay est une vaste étendue de terre de faible relief et de pauvre végétation, qui se situe au sud de Lessay. Elle est couverte seulement d'ajoncs, de bruyère et d'herbe rase. Elle couvre environ 5 000 hectares.

Elle est traversée sur toute sa longueur par la route menant à Coutances en une impressionnante ligne droite, qui fait près de 10 km

Une importante foire, créée au 13e siècle, la Sainte-Croix, s'y tient chaque année, en septembre.

L'écrivain Jules Barbey d'Aurevilly a fait de la lande de Lessay, « la terrible lande », le cadre de plusieurs de ses romans.
Il en parle ainsi dans L'Ensorcelée (1852) :
- « La lande de Lessay est une des plus considérables de cette portion de Normandie qu'on appelle la presqu'île du Cotentin. (...) Placé entre La Haye-du-Puits et Coutances, ce déset normand, où l'on ne rencontrait ni arbres, ni maisons, ni haies, ni traces d'hommes ou de bêtes que celles du passant ou du troupeau du matin dans la poussière, s'il faisait sec, ou dans l'argile détrempée, s'il avait plu, déployait une grandeur de solitude et de tristesse désolée qu'il n'était pas facile d'oublier. La lande, disait-on, avait sept lieues de tour. Ce qui est certain, c'est que, pour traverser en droite ligne, il fallait à un homme à cheval, et bien monté, plus d'une couple d'heures. Dans l'opinion de toute le pays, c'était un passage redoutable... »

- « Si l'on en croyait les récits des charretiers qui s'y arrêtaient, la lande de Lessay était le théâtre des plus singulières apparitions. Dans le langage du pays, "il y revenait". Pour ces populations... braves et prudentes, qui s'arment de précautions et de courage contre un danger tangible et certain, c'était là le côté sinistre et menaçant de la lande, car l'imagination continuera... la puissante réalité. »

Louis Beuve, lui aussi, a chanté cette terre dans son poème « La Graind Lainde de Lessay » (1902).