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« La Motte de Vrasville » : différence entre les versions

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:« J'ai remarqué tout près de l'église l'emplacement d'une ancienne forteresse qui ne semble se ratacher à aucun nom, ni à aucun souvenir historique, ni à aucune tradition du pays ; j'y ai remarqué au nord de l'église une ''motte'' ou tertre factice ayant à peu près la forme d'un cône évasé, dont le sommet applati a environ 150 pieds de diamètre. En examinant le fossé qui l'entoure, on voit facilement que la terre ôtée pour former son excavation a servi en grande partie à faire le tertre dont je viens de parler. Sur son sommet on voyait naguère l'emplacement d'un puits. Ce tertre est connu dans le canton sous le nom de ''motte de Vrasville''. […] Encore plus près de l'église de Vrasville, j'ai remarqué l'emplacement d'un autre retranchement. Celui-ci forme une ligne droite, et faisait sans doute partie du castel auquel il est contigu. Il s'appelle également ''la motte de Vrasville. Je n'ai trouvé que très peu de que très peu de traces de maçonnerie sur ces deux retranchements ; mais il existait autrefois des bâtiments dont les pierres ont servi à construire les maisons voisines. »
:« J'ai remarqué tout près de l'église l'emplacement d'une ancienne forteresse qui ne semble se ratacher à aucun nom, ni à aucun souvenir historique, ni à aucune tradition du pays ; j'y ai remarqué au nord de l'église une ''motte'' ou tertre factice ayant à peu près la forme d'un cône évasé, dont le sommet applati a environ 150 pieds de diamètre. En examinant le fossé qui l'entoure, on voit facilement que la terre ôtée pour former son excavation a servi en grande partie à faire le tertre dont je viens de parler. Sur son sommet on voyait naguère l'emplacement d'un puits. Ce tertre est connu dans le canton sous le nom de ''motte de Vrasville''. […] Encore plus près de l'église de Vrasville, j'ai remarqué l'emplacement d'un autre retranchement. Celui-ci forme une ligne droite, et faisait sans doute partie du castel auquel il est contigu. Il s'appelle également ''la motte de Vrasville. Je n'ai trouvé que très peu de que très peu de traces de maçonnerie sur ces deux retranchements ; mais il existait autrefois des bâtiments dont les pierres ont servi à construire les maisons voisines. »


En [[1879]], on trouve des compléments<ref>M. de Pontaumont, ''Les Olim de l'arrondissement de Cherbourg,'' Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, p.87 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486949z/f120.item ''(lire en ligne)''].</ref> :
En [[1879]], on trouve des compléments<ref>Émile Lechanteur de Pontaumont, ''Les Olim de l'arrondissement de Cherbourg,'' Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, p.87 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486949z/f120.item ''(lire en ligne)''].</ref> :
:« Dans un champ nommé le ''Clos à bœufs'', on a découvert, en 1823, plusieurs pièces mérovingiennes en or et en argent. Vers le même temps, en nivelant un tertre, près de l'église, on mit à jour un petit caveau tumulaire en maçonnerie du XIII{{e}} siècle »
:« Dans un champ nommé le ''Clos à bœufs'', on a découvert, en 1823, plusieurs pièces mérovingiennes en or et en argent. Vers le même temps, en nivelant un tertre, près de l'église, on mit à jour un petit caveau tumulaire en maçonnerie du XIII{{e}} siècle »
Et plus loin dans le même ouvrage<ref>Ibid. p.432 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486949z/f465.image.r=Vrasville ''(lire en ligne)''].</ref> :
Et plus loin dans le même ouvrage<ref>Ibid. p.432 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486949z/f465.image.r=Vrasville ''(lire en ligne)''].</ref> :

Version du 3 août 2022 à 08:31

Motte castrale de Vrasville - Cadastre napoléonien
Motte castrale de Vrasville - Photo aérienne

La Motte de Vrasville est une motte castrale subsistante du Cotentin, située dans l'ancienne commune de Vrasville, aujourd'hui Vicq-sur-Mer.

Attestations anciennes

En 1824, Charles Duhérissier de Gerville[1] décrit le lieu ainsi :

« J'ai remarqué tout près de l'église l'emplacement d'une ancienne forteresse qui ne semble se ratacher à aucun nom, ni à aucun souvenir historique, ni à aucune tradition du pays ; j'y ai remarqué au nord de l'église une motte ou tertre factice ayant à peu près la forme d'un cône évasé, dont le sommet applati a environ 150 pieds de diamètre. En examinant le fossé qui l'entoure, on voit facilement que la terre ôtée pour former son excavation a servi en grande partie à faire le tertre dont je viens de parler. Sur son sommet on voyait naguère l'emplacement d'un puits. Ce tertre est connu dans le canton sous le nom de motte de Vrasville. […] Encore plus près de l'église de Vrasville, j'ai remarqué l'emplacement d'un autre retranchement. Celui-ci forme une ligne droite, et faisait sans doute partie du castel auquel il est contigu. Il s'appelle également la motte de Vrasville. Je n'ai trouvé que très peu de que très peu de traces de maçonnerie sur ces deux retranchements ; mais il existait autrefois des bâtiments dont les pierres ont servi à construire les maisons voisines. »

En 1879, on trouve des compléments[2] :

« Dans un champ nommé le Clos à bœufs, on a découvert, en 1823, plusieurs pièces mérovingiennes en or et en argent. Vers le même temps, en nivelant un tertre, près de l'église, on mit à jour un petit caveau tumulaire en maçonnerie du XIIIe siècle »

Et plus loin dans le même ouvrage[3] :

« J'ai signalé le monument trouvé à Vrasville, un grand tertre, une motte où l'on a découvert une sépulture sur laquelle les antiquaires ne sont pas d'accord […] »

On peut s'inquiéter de quelle hauteur la motte a été arrasée. L'archéologie destructive selon les méthodes de l'INRAP, n'était pas vraiment mise au point. Notons toutefois qu'on y trouve de la maçonnerie.

Description

Elle se situe dans un terrain privé à quatre-vingts mètres au nord-est de l'église Saint-Sébastien. À peu près circulaire, elle a un diamètre d'un peu moins de cinquante mètres à sa base, pour peut-être une vingtaine de mètres au sommet.

Le cadastre napoléonien de 1810[4] montre clairement des développements concentriques autour de la motte (la parcelle n°126), qui correspondent très certainement à l'étendue de la basse-cour[5].

La motte en 2022

La motte est clairement visible, haute de trois à quatre mètres. Le tracé des fossés comblés est lisible : les chevaux y piétinent. Le propriétaire du terrain a récemment dégagé un accès au sommet et y a trouvé le puits encore existant, et pourtant réputé introuvable en 1824[6].

Situation

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Bibliographie

  • Pierre Bihel, La Motte de Vrasville (étude archéologique), mémoire pour l'obtention d'une maîtrise d'histoire, Faculté des lettres et sciences humaines de Caen, 1970

Notes et références

  1. Charles Duhérissier de Gerville, « Mémoire sur les anciens château de la Manche », Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie p. 217 (lire en ligne).
  2. Émile Lechanteur de Pontaumont, Les Olim de l'arrondissement de Cherbourg, Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, p.87 (lire en ligne).
  3. Ibid. p.432 (lire en ligne).
  4. Cadastre napoléonien (lire en ligne)
  5. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe-XIIe siècles). Étude historique et topographique », Archéologie médiévale, tome 12, 1982. pp. 175-207. (lire en ligne).
  6. Interview sur place en aout 2022

Liens internes