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'''Léon Julliot de La Morandière''', {{date naissance|9|9|1885|Granville}} et mort à Paris {{date décès|16|10|1968}}, est un homme politique et un universitaire de la [[Manche]].
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==Biographie==
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Adolescent, il souhaite être marin, mais, de constitution fragile, il opte pour le droit <ref name=OF1>« Qui était Léon Julliot de La Morandière ?», ''Ouest-France'', 26 mars 2015. </ref>.
Adolescent, il souhaite être marin, mais, de constitution fragile, il opte pour le droit <ref name=OF1>« Qui était Léon Julliot de La Morandière ?», ''Ouest-France'', 26 mars 2015. </ref>.
Il fait ses études supérieures à la Faculté de droit de Paris. Il en ressort docteur en soutenant en 1909 une thèse principale intitulée « De la réserve mathématique des primes dans l'assurance », puis en 1910 une thèse complémentaire intitulée « De la règle “Nulla poena sine legs” ».


Il est reçu deuxième au concours d'agrégation en novembre [[1912]].
Il est reçu deuxième au concours d'agrégation en novembre [[1912]].


Docteur en droit, agrégé des facultés de droit, il fait sa carrière dans l'enseignement <ref name=lemonde>''Le Monde'', 26 juin 1946.</ref>.  
Il fait sa carrière dans l'enseignement <ref name=lemonde>''Le Monde'', 26 juin 1946.</ref>.  


En [[1911]]-[[1912]], il enseigne à Alger <ref name=David>René David, « Nécrologie : Léon Julliot de La Morandière », ''Bulletin de la Société de législation comparée'', n° 2, avril-juin 1969 [http://www.persee.fr/doc/ridc_0035-3337_1969_num_21_2_17398 ''(lire en ligne)'']. </ref>, puis à Rennes (Ille-et-Vilaine) en [[1912]]. Bien que n'ayant pas fait son service militaire, il s'engage pendant la [[Première Guerre mondiale]] et combat avec le 7{{e}} régiment d'artillerie : il est blessé au genou en juillet [[1918]] <ref name=OF1/>. Après la guerre, il rejoint Strasbourg, redevenue française, et y enseigne le droit <ref name=David/>. De [[1918]] à [[1924]], il est secrétaire général de la commission chargée de préparer la réintégration du droit français en Alsace-Lorraine <ref name=David/>.
En [[1911]]-[[1912]], il enseigne à Alger <ref name=David>René David, « Nécrologie : Léon Julliot de La Morandière », ''Revue internationale de droit comparé'', n° 2, avril-juin 1969, p. 403-407 [http://www.persee.fr/doc/ridc_0035-3337_1969_num_21_2_17398 ''(lire en ligne)'']. </ref>, puis à Rennes (Ille-et-Vilaine) en [[1912]]. Bien que n'ayant pas fait son service militaire, il s'engage pendant la [[Première Guerre mondiale]] et combat avec le 7{{e}} régiment d'artillerie : il est blessé au genou en juillet [[1918]] <ref name=OF1/>. Après la guerre, il rejoint Strasbourg, redevenue française, et y enseigne le droit <ref name=David/>. De [[1918]] à [[1924]], il est secrétaire général de la commission chargée de préparer la réintégration du droit français en Alsace-Lorraine <ref name=David/>.


Devenu professeur à la faculté de droit de Paris en [[1922]], il participe à la rédaction à différents travaux en lien avec le droit international <ref name=David/>.
Devenu professeur à la faculté de droit de Paris en [[1922]], il participe à la rédaction à différents travaux en lien avec le droit international <ref name=David/>.


Léon de La Morandière voyage beaucoup, en Pologne en [[1927]], en Italie en [[1930]], en Grande-Bretagne en [[1932 <ref name=OF1/>, au [[Le Japon et la Manche|Japon]], où il dirige la Maison franco-japonaise à Tokyo de [[1933]] à [[1936]], et en Colombie en [[1938]], où il prépare la révision du code civil.
Léon de La Morandière voyage beaucoup, en Pologne en [[1927]], en Italie en [[1930]], en Grande-Bretagne en [[1932]] <ref name=OF1/>, au [[Le Japon et la Manche|Japon]], où il dirige la Maison franco-japonaise à Tokyo de [[1933]] à [[1936]], et en Colombie en [[1938]], où il prépare la révision du code civil.
 
Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], il devient résistant et intègre le réseau Combat avec pour pseudonyme Lamomo <ref name=OF1/>.


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En octobre [[1941]], il devient directeur de l'Institut de droit comparé de l'université de Paris <ref name=David/>.


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Il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques en juin [[1946]], au premier tour de scrutin et par 16 voix contre 10 à Marcel Plaisant<ref name=lemonde/>. Il siège au Conseil constitutionnel.
Il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques en juin [[1946]], au premier tour de scrutin et par 16 voix contre 10 à Marcel Plaisant <ref name=lemonde/>. Il siège au Conseil constitutionnel.


Il meurt en 1968, à 83 ans <ref>« Léon Julliot de La Morandière - In memoriam », ''[[Revue du département de la Manche]]'', t. 11, fasc. 44, octobre 1969, p. 420-435. </ref>.
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==Hommage==
==Hommage==
Il donne son nom à un [[Lycée Julliot de La Morandière|lycée]] dans sa ville natale. Le [[6 mars]] [[2015]], sa petite-fille Béatrice Delégue offre au lycée son épée d'académicien des sciences morales <ref>« Remise de l'épée d'académicien à la Morandière », ''Ouest-France'', 10 mars 2015. </ref>.
Il donne son nom à un [[Lycée Julliot de La Morandière|lycée]] dans sa ville natale. Le [[6 mars]] [[2015]], sa petite-fille Béatrice Delégue offre au lycée son épée d'académicien des sciences morales <ref>« Remise de l'épée d'académicien à La Morandière », ''Ouest-France'', 10 mars 2015. </ref>.
 
==Bibliographie==
* « M. Léon Julliot de la Morandière (1885-1968), doyen de la Faculté de Droit de Paris (1944-1955), Membre de l’Institut », ''[[Revue de la Manche]]'', n° 44, octobre 1969.


{{Notes et références}}
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==Lien interne==
==Articles connexes==
* [[:Catégorie:Léon Julliot de La Morandière (image)|Galerie d'images]]
* [[:Catégorie:Léon Julliot de La Morandière (image)|Galerie d'images]]
* [[Julliot de La Morandière]]
{{CLEDETRI:Julliot de La Morandiere, Leon}}
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Dernière version du 18 mars 2024 à 03:54

Léon Julliot de La Morandière.

Léon Francis Julliot de La Morandière, né à Granville le 9 septembre 1885 [1] et mort à Paris le 16 octobre 1968 [2], est un homme politique et un universitaire de la Manche.

Biographie

Il est le fils d'Auguste Juillot de La Morandière (1857-1924), inspecteur de l'Enregistrement, et de Léonie Dufieux (1862-).

Adolescent, il souhaite être marin, mais, de constitution fragile, il opte pour le droit [3].

Il fait ses études supérieures à la Faculté de droit de Paris. Il en ressort docteur en soutenant en 1909 une thèse principale intitulée « De la réserve mathématique des primes dans l'assurance », puis en 1910 une thèse complémentaire intitulée « De la règle “Nulla poena sine legs” ».

Il est reçu deuxième au concours d'agrégation en novembre 1912.

Il fait sa carrière dans l'enseignement [4].

En 1911-1912, il enseigne à Alger [5], puis à Rennes (Ille-et-Vilaine) en 1912. Bien que n'ayant pas fait son service militaire, il s'engage pendant la Première Guerre mondiale et combat avec le 7e régiment d'artillerie : il est blessé au genou en juillet 1918 [3]. Après la guerre, il rejoint Strasbourg, redevenue française, et y enseigne le droit [5]. De 1918 à 1924, il est secrétaire général de la commission chargée de préparer la réintégration du droit français en Alsace-Lorraine [5].

Devenu professeur à la faculté de droit de Paris en 1922, il participe à la rédaction à différents travaux en lien avec le droit international [5].

Léon de La Morandière voyage beaucoup, en Pologne en 1927, en Italie en 1930, en Grande-Bretagne en 1932 [3], au Japon, où il dirige la Maison franco-japonaise à Tokyo de 1933 à 1936, et en Colombie en 1938, où il prépare la révision du code civil.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il devient résistant et intègre le réseau Combat avec pour pseudonyme Lamomo [3].

En octobre 1941, il devient directeur de l'Institut de droit comparé de l'université de Paris [5].

Il est nommé doyen de la faculté de droit de Paris le 1er décembre 1944 [3].

À la Libération, il est nommé au comité juridique du gouvernement provisoire de la République, puis en 1946 au Conseil d'État et au Conseil constitutionnel de 1946 à 1958.

Il préside en juin 1945, la commission de réforme du Code civil [4].

Il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques en juin 1946, au premier tour de scrutin et par 16 voix contre 10 à Marcel Plaisant [4]. Il siège au Conseil constitutionnel.

Il meurt en 1968, à 83 ans [6].

Il est le frère de Charles Julliot de La Morandière (1887-1971), historien.

Distinctions

Il est grand officier de la Légion d'honneur en 1955, médaillé de la Résistance et titulaire de la croix de guerre 1914-1918 avec palme.

Hommage

Il donne son nom à un lycée dans sa ville natale. Le 6 mars 2015, sa petite-fille Béatrice Delégue offre au lycée son épée d'académicien des sciences morales [7].

Bibliographie

  • « M. Léon Julliot de la Morandière (1885-1968), doyen de la Faculté de Droit de Paris (1944-1955), Membre de l’Institut », Revue de la Manche, n° 44, octobre 1969.

Notes et références

  1. Naissance : « Acte de naissance n° 144 » — Archives de la Manche ­— (NMD) Granville 1885 (3E 218/61) — Vue : 64/317
  2. Décès : « Acte 1557 » — Archives de Paris — (Décès) 17e arrondissement 1968 (17D 329 ) — Vue : 25/31.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 « Qui était Léon Julliot de La Morandière ?», Ouest-France, 26 mars 2015.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Le Monde, 26 juin 1946.
  5. 5,0 5,1 5,2 5,3 et 5,4 René David, « Nécrologie : Léon Julliot de La Morandière », Revue internationale de droit comparé, n° 2, avril-juin 1969, p. 403-407 (lire en ligne).
  6. « Léon Julliot de La Morandière - In memoriam », Revue du département de la Manche, t. 11, fasc. 44, octobre 1969, p. 420-435.
  7. « Remise de l'épée d'académicien à La Morandière », Ouest-France, 10 mars 2015.

Articles connexes