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Jules Bouvattier

De Wikimanche

Jules Marie François Bouvattier, né le 9 septembre 1843 à Avranches et décédé le 18 novembre 1917 à Paris, est un homme politique de la Manche.

Fils de Jules-François Bouvattier, ancien député-maire d'Avranches, il s'inscrit comme avocat au barreau d'Avranches en 1867, après des études en droit.

Il entre ensuite dans l'administration comme sous-préfet, à Sarlat (1873), Redon (1876), et Marmande (1877).

Défait aux élections du 20 février 1876 dans la circonscription d'Avranches avec 4446 voix contre 5432 au républicain Hippolyte Morel, il bat ce même adversaire le 14 octobre 1877 avec 5503 voix. Son élection est invalidée le 26 mars 1878 et il battu le 5 mai 1878 par Morel, retrouvant son métier d'avocat à Avranches avant d'être élu bâtonnier.

5e des huit députés envoyés par les électeurs de la Manche le 4 octobre 1885, il siège parmi les conservateurs jusqu'en 1889. Il vote le maintien de l'ambassade du Vatican, s'oppose à l'interdiction du territoire aux membres des familles ayant régné sur la France, au projet de loi sur l'enseignement primaire, et à la suppression des sous-préfets, se prononce contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement, pour l'ajournement indéfini de la révision constitutionnelle, contre les poursuites envers les trois députés de la Ligue des patriotes, contre le projet de loi Lisbonne restreignant la liberté de la presse, et contre les poursuites envers le général Boulanger.

Comme journaliste, il collabore au Peuple français. Proche du père Vincent-de-Paul Bailly, fondateur du journal catholique La Croix, Jules Bouvattier devient aux côtés du chanoine Bertoye, de 1901 à 1917, co-rédacteur en chef, premier laïc à ce poste. Dans ce journal, profondément anti-dreyfusarde à l'époque du procès, il tempère la position du titre à l'occasion de la réhabilitation du militaire alsacien en écrivant que « mieux vaut l'acquittement de cent coupables que la condamnation d'un innocent. [...] Encore faut-il que, pour que nous applaudissions à l'acquittement d'un accusé, cet acquittement soit prononcé par ses juges ».

Il est remplacé à la Croix par Jean Guiraud, et meurt peu après.

Sources