Actions

« Joseph Huard Bessinière » : différence entre les versions

De Wikimanche

Aucun résumé des modifications
(MeF)
Ligne 1 : Ligne 1 :
'''Joseph''' Paul '''Huard Baissinière''', {{date naissance|18|4|1808|Villedieu-les-Poêles}} <ref name=EC1> [https://www.archives-manche.fr/ark:/57115/s005e5e7cf6b6f81/5e5e7cf82731a.ef=2&s=14 - Acte de naissance - Page 32/487].</ref> et mort à Saint-Louis-du-Sénégal (Sénégal) {{date décès|31|7|1844}}, est une personnalité scientifique de la [[Manche]].
'''Joseph''' Paul '''Huard Bessinière''', {{date naissance|18|4|1808|Villedieu-les-Poêles}} <ref name=EC1> [https://www.archives-manche.fr/ark:/57115/s005e5e7cf6b6f81/5e5e7cf82731a.ef=2&s=14 - Acte de naissance - Page 32/487].</ref> et mort à Saint-Louis-du-Sénégal (Sénégal) {{date décès|31|7|1844}}, est une personnalité scientifique de la [[Manche]].


==Un pharmacien éleveur de sangsues au Sénégal==
== Un pharmacien éleveur de sangsues au Sénégal ==
Joseph Huard Bessinière est le fils de Jean Baptiste Huard Bessinière <ref name=EC1/>, huissier à Villedieu-les-Poêles et de Geneviève Marie Pitel. Il entre à l’école de médecine navale de Brest (Finistère) le [[16 novembre]] [[1827]], devient pharmacien de {{3e}} classe le {{date|1|avril|1830}} puis pharmacien de {{2e}} classe le [[16 novembre]] [[1832]]. Il est affecté à l’hôpital de Saint-Louis du Sénégal de novembre 1832 à septembre [[1837]]. Il participe à plusieurs campagnes d’exploration en compagnie de l’amiral [[Louis Édouard Bouët-Willaumez|Édouard Bouët-Willaumez]], devenu plus tard préfet maritime de [[Cherbourg]]. En [[1838]] et [[1839]], sa première expédition lui permet de remonter le fleuve Sénégal au prix de mille périls. Promu pharmacien de {{1re}} classe le [[16 mars]] [[1838]], il effectue des missions en Guyane, Martinique et Guadeloupe. Il suit des cours de médecine à [[Paris]] en 1839 et repart au Sénégal.
 
Suite aux travaux du médecin-chef des armées Brossais, préconisant la saignée dans le traitement de nombreuses affections, la consommation de sangsues a considérablement augmenté en métropole. L'approvisionnement est devenu insuffisant. Il devient le spécialiste de l’élevage des sangsues qu’il fait parvenir dans les hôpitaux français, après avoir localisé les zones à sangsues, organisé leur récolte et mis au point le conditionnement pour les expédier en France.
 
A la demande du gouverneur du Sénégal, il réalise des explorations géologiques des régions aurifères du pays. Le [[23 novembre]] [[1843]], Joseph Huard Bessinière prend lui-même la direction d'une mission d’exploration qui part de Bakelle pour atteindre le pays Boundou et Sansanding-Sarracolet sur les bords de la Falemé et gagner le cours supérieur de la Gambie. Il meurt brutalement à l’hôpital Saint-Louis du Sénégal, le 31 juillet 1884, d’une rupture d’abcès amibien du foie.


Fils de Jean Baptiste Huard Baissinière (ou Bessinière dans l'acte de naissance), huissier à Villedieu-les-Poêles et de Geneviève Marie Pitel, il entre à l’école de médecine navale de Brest le [[16 novembre]] [[1827]], devient pharmacien de 3e classe le [[1er avril]] [[1830]] puis pharmacien de 2e classe le [[16 novembre]] [[1832]]. Il est affecté à l’hôpital de St Louis du Sénégal de novembre 1832 à septembre [[1837]]. Il participe à plusieurs campagnes d’exploration en compagnie de l’amiral [[Louis Édouard Bouët-Willaumez|Édouard Bouët-Willaumez]], devenu plus tard préfet maritime de [[Cherbourg]]. En [[1838]] et [[1839]], sa première expédition lui permet de remonter le fleuve Sénégal au prix de mille périls. Promu pharmacien de 1e classe le [[16 mars]] [[1838]], il effectue des missions en Guyane, Martinique et Guadeloupe. Il suit des cours de médecine à Paris en 1839 et repart au Sénégal. <br>
Suite aux travaux du médecin-chef des armées Brossais, préconisant la saignée dans le traitement de nombreuses affections, la consommation de sangsues a considérablement augmenté en métropole. L'approvisionnement est devenu insuffisant.
Il devient le spécialiste de l’élevage des sangsues qu’il fait parvenir dans les hôpitaux français, après avoir localisé les zones à sangsues, organisé leur récolte et mis au point le conditionnement pour les expédier en France.<br>
A la demande du gouverneur du Sénégal, il réalise des explorations géologiques des régions aurifères du pays. Le [[23 novembre]] [[1843]], Joseph Huard Baissinière prend lui-même la direction d'une mission d’exploration qui part de Bakelle pour atteindre le pays Boundou et Sansanding-Sarracolet sur les bords de la Falemé et gagner le cours supérieur de la Gambie. Il décède brutalement le 31 juillet 1884 à l’hôpital Saint Louis du Sénégal d’une rupture d’abcès amibien du foie.<br>
Sa famille possède des maisons et des terres dans le village qui porte le nom de “La Baissinière” situé actuellement sur la commune de [[Fleury]], (angle de la route de la Vierge et du Mesnil). Les biens sont vendus en [[1825]].<ref>Acte de vente du 21/02/1825 Vimont notaire à Villedieu. Archives Famille [[Eugène Debroise|Maline-Debroise]] </ref>
Sa famille possède des maisons et des terres dans le village qui porte le nom de “La Baissinière” situé actuellement sur la commune de [[Fleury]], (angle de la route de la Vierge et du Mesnil). Les biens sont vendus en [[1825]].<ref>Acte de vente du 21/02/1825 Vimont notaire à Villedieu. Archives Famille [[Eugène Debroise|Maline-Debroise]] </ref>


Ligne 12 : Ligne 13 :
Il reçoit la croix de chevalier de la Légion d’honneur le [[30 septembre]] [[1840]] pour ses travaux d’exploration commerciale dans le pays de Yolof.<br>
Il reçoit la croix de chevalier de la Légion d’honneur le [[30 septembre]] [[1840]] pour ses travaux d’exploration commerciale dans le pays de Yolof.<br>


==Source==
== Hommage ==
''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome  3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541171<br>
* Un hommage lui est rendu dans un article du Journal ''Ouest-Éclair'' du 22 août 1931, en marge de l'exposition Coloniale de [[1931]].


''Les pharmaciens chimistes de la Marine. Un périple de cinq siècles avec escales à Montpellier'', Académie des sciences et lettres de Montpellier, séance du 27/11/2006, conf. n° 3950, pp. 179-195 (2007).<br>
{{Notes et références }}
==Article connexe==
 
== Sources ==
* ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome  3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541171<br>
* ''Les pharmaciens chimistes de la Marine. Un périple de cinq siècles avec escales à Montpellier'', Académie des sciences et lettres de Montpellier, séance du 27 novembre 2006, conf. n° 3950, pp. 179-195 (2007).<br>
 
== Article connexe ==
* [[Huard]]
* [[Huard]]


== Notes et références ==
 


{{DEFAULTSORT:Huard, Joseph}}
{{DEFAULTSORT:Huard, Joseph}}

Version du 17 février 2021 à 18:04

Joseph Paul Huard Bessinière, né à Villedieu-les-Poêles le 18 avril 1808 [1] et mort à Saint-Louis-du-Sénégal (Sénégal) le 31 juillet 1844, est une personnalité scientifique de la Manche.

Un pharmacien éleveur de sangsues au Sénégal

Joseph Huard Bessinière est le fils de Jean Baptiste Huard Bessinière [1], huissier à Villedieu-les-Poêles et de Geneviève Marie Pitel. Il entre à l’école de médecine navale de Brest (Finistère) le 16 novembre 1827, devient pharmacien de 3e classe le 1er avril 1830 puis pharmacien de 2e classe le 16 novembre 1832. Il est affecté à l’hôpital de Saint-Louis du Sénégal de novembre 1832 à septembre 1837. Il participe à plusieurs campagnes d’exploration en compagnie de l’amiral Édouard Bouët-Willaumez, devenu plus tard préfet maritime de Cherbourg. En 1838 et 1839, sa première expédition lui permet de remonter le fleuve Sénégal au prix de mille périls. Promu pharmacien de 1re classe le 16 mars 1838, il effectue des missions en Guyane, Martinique et Guadeloupe. Il suit des cours de médecine à Paris en 1839 et repart au Sénégal.

Suite aux travaux du médecin-chef des armées Brossais, préconisant la saignée dans le traitement de nombreuses affections, la consommation de sangsues a considérablement augmenté en métropole. L'approvisionnement est devenu insuffisant. Il devient le spécialiste de l’élevage des sangsues qu’il fait parvenir dans les hôpitaux français, après avoir localisé les zones à sangsues, organisé leur récolte et mis au point le conditionnement pour les expédier en France.

A la demande du gouverneur du Sénégal, il réalise des explorations géologiques des régions aurifères du pays. Le 23 novembre 1843, Joseph Huard Bessinière prend lui-même la direction d'une mission d’exploration qui part de Bakelle pour atteindre le pays Boundou et Sansanding-Sarracolet sur les bords de la Falemé et gagner le cours supérieur de la Gambie. Il meurt brutalement à l’hôpital Saint-Louis du Sénégal, le 31 juillet 1884, d’une rupture d’abcès amibien du foie.

Sa famille possède des maisons et des terres dans le village qui porte le nom de “La Baissinière” situé actuellement sur la commune de Fleury, (angle de la route de la Vierge et du Mesnil). Les biens sont vendus en 1825.[2]

Distinctions

Il reçoit la croix de chevalier de la Légion d’honneur le 30 septembre 1840 pour ses travaux d’exploration commerciale dans le pays de Yolof.

Hommage

  • Un hommage lui est rendu dans un article du Journal Ouest-Éclair du 22 août 1931, en marge de l'exposition Coloniale de 1931.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 - Acte de naissance - Page 32/487.
  2. Acte de vente du 21/02/1825 Vimont notaire à Villedieu. Archives Famille Maline-Debroise

Sources

  • Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541171
  • Les pharmaciens chimistes de la Marine. Un périple de cinq siècles avec escales à Montpellier, Académie des sciences et lettres de Montpellier, séance du 27 novembre 2006, conf. n° 3950, pp. 179-195 (2007).

Article connexe