« Jean Beaubriand-Levesque » : différence entre les versions
De Wikimanche
mAucun résumé des modifications |
|||
(23 versions intermédiaires par 8 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
'''Jean Beaubriand-Levesque''', | '''Jean Beaubriand-Levesque''', {{date naissance|6|1|1666|Granville}} et mort au Sénégal {{date décès|6|8|1706}}, est un corsaire de la [[Manche]]. | ||
Il | == Biographie == | ||
Il est le fils de Jean François Beaubriand-Levesque ([[1634]]-[[1704]]) et de Jeanne Baillon des Ormeaux (-[[1707]]). | |||
{{ | Issu d’une longue lignée de marins aventureux dont beaucoup avaient laissé leurs os aux Indes et ailleurs, Jean Levesque, sieur de Beaubriand, entreprend sa première course contre les Hollandais à bord d’une frégate appartenant à son père, la ''Jean de Grâce'' en [[1690]], à 24 ans <ref name=dico> René Gautier (dir.), ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, éd. Eurocibles, Marigny. </ref>. | ||
[[Catégorie: | |||
[[Catégorie | Ce début de « carrière » est fulgurant car notre [[Corsaires de la Manche|corsaire]] s’empare de quatre navires anglais en une semaine ! En [[1695]], ses exploits et son très mauvais caractère l’ont déjà rendu célèbre sur toutes les mers. En [[1697]], il participe au ravitaillement de Terre-Neuve dont les Anglais font le blocus <ref name=dico />. | ||
Dans son ouvrage sur [[Granville]], [[Edmond Thin]] rappelle qu’en [[1695]], après le premier bombardement de la ville, Duguay-Trouin et Beaubriand-Levêque enlevèrent de concert un gros convoi anglais venant des Indes et chargé de richesses <ref name=dico />. | |||
Comme la plupart de ses ancêtres, celui qui a été surnommé le « Jean Bart granvillais » a eu une fin tragique. Il fait construire en [[1705]] le ''Philippe V'', le plus gros vaisseau du pays, avec six cent cinquante tonneaux et cinquante canons <ref name=dico />. Il appareille pour l'Amérique le [[12 juin]] [[1706]], et fait escale aux Canaries puis échoue au large du Cap-Vert (Sénégal). Dépouillé par les indigènes, il meurt le 6 août sur l'île de Gorée de faim et de maladie <ref> [[Jean Mabire]], ''Grands marins normands'', Ancre de Marine éditions, 1993, p. 222. </ref>. | |||
==Hommage== | |||
À [[Granville]], la [[Rue Beaubriand-Levesque (Granville)|rue Beaubriand-Levesque]] perpétue sa mémoire. | |||
==Bibliographie== | |||
* [[Charles de La Morandière]], « Un corsaire granvillais, J. Beaubriand-Lévesque », ''[[Revue de la Manche]]'', n°15, juillet 1962. | |||
* [[Michel Aumont]], « Jean Lévesque, sieur de Beaubriand, dit "Beaubriand-Lévesque", bourgeois granvillais et corsaire de Sa Majesté Louis XIV », ''Capitaines corsaires'', éd. Cristel, Saint-Malo, 2014. | |||
{{Notes et références}} | |||
==Article connexe== | |||
* [[Lévesque]] | |||
{{CLEDETRI:Beaubriand-Levesque, Jean}} | |||
[[Catégorie:Biographie]] | |||
[[Catégorie:Décès à 40 ans]] | |||
[[Catégorie:Marin de la Manche]] | |||
[[Catégorie:Personnalité militaire de la Manche]] |
Dernière version du 13 décembre 2023 à 14:29
Jean Beaubriand-Levesque, né à Granville le 6 janvier 1666 et mort au Sénégal le 6 août 1706, est un corsaire de la Manche.
Biographie
Il est le fils de Jean François Beaubriand-Levesque (1634-1704) et de Jeanne Baillon des Ormeaux (-1707).
Issu d’une longue lignée de marins aventureux dont beaucoup avaient laissé leurs os aux Indes et ailleurs, Jean Levesque, sieur de Beaubriand, entreprend sa première course contre les Hollandais à bord d’une frégate appartenant à son père, la Jean de Grâce en 1690, à 24 ans [1].
Ce début de « carrière » est fulgurant car notre corsaire s’empare de quatre navires anglais en une semaine ! En 1695, ses exploits et son très mauvais caractère l’ont déjà rendu célèbre sur toutes les mers. En 1697, il participe au ravitaillement de Terre-Neuve dont les Anglais font le blocus [1].
Dans son ouvrage sur Granville, Edmond Thin rappelle qu’en 1695, après le premier bombardement de la ville, Duguay-Trouin et Beaubriand-Levêque enlevèrent de concert un gros convoi anglais venant des Indes et chargé de richesses [1].
Comme la plupart de ses ancêtres, celui qui a été surnommé le « Jean Bart granvillais » a eu une fin tragique. Il fait construire en 1705 le Philippe V, le plus gros vaisseau du pays, avec six cent cinquante tonneaux et cinquante canons [1]. Il appareille pour l'Amérique le 12 juin 1706, et fait escale aux Canaries puis échoue au large du Cap-Vert (Sénégal). Dépouillé par les indigènes, il meurt le 6 août sur l'île de Gorée de faim et de maladie [2].
Hommage
À Granville, la rue Beaubriand-Levesque perpétue sa mémoire.
Bibliographie
- Charles de La Morandière, « Un corsaire granvillais, J. Beaubriand-Lévesque », Revue de la Manche, n°15, juillet 1962.
- Michel Aumont, « Jean Lévesque, sieur de Beaubriand, dit "Beaubriand-Lévesque", bourgeois granvillais et corsaire de Sa Majesté Louis XIV », Capitaines corsaires, éd. Cristel, Saint-Malo, 2014.