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Henri Ebel

De Wikimanche

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Henri Ebel, né en 1900, mort le 3 janvier 1968, est une personnalité artistique de la Manche.

La ferronnerie comme un art

Ces vieux métiers n’existent plus et pourtant, il n’y a pas si longtemps, ils animaient encore les rues de nos villes ou les bourgs de nos campagnes. Henri Ebel, à Saint-Lô, en fut l’un des derniers acteurs en serrurerie, mais surtout en ferronnerie d’art [1].

Henri Ebel entre à 14 ans en apprentissage chez le « Père Dravent », rue des Maréchaux à Saint-Lô, avec des horaires fatigants, de 6 h à 12 h et de 13 h 30 à 19 h ! [1]. Tout le travail est fait à la main et les soudures au feu, à « chaude portée ». Le fer est chauffé jusqu’à ce qu’il « sue ».

Trop jeune en 1914, il ne sera mobilisé qu’en 1918 et sera démobilisé en 1921 [1]. Il se met à son compte rue Guillaume-Michel, puis, rue Bechevel, atelier qu’il ne quittera plus, modernisant progressivement la serrurerie [1].

Mais sa grande passion est la ferronnerie et, à ce titre, il travaille pour les Beaux-arts dans les mêmes conditions que les compagnons du Moyen Âge. Il restaure ainsi les grilles des vitraux de Notre-Dame de Saint-Lô, crée la ferronnerie de la chapelle de la Protection à Valognes et de l’église d’Agneaux [1].

Dans cette église d’Agneaux, le christ de l’autel, les chandeliers, les clous et les ferrures des portes sont de sa main et lui ont valu maintes félicitations [1].

Henri Ebel est terrassé par une crise cardiaque et, avec lui, l’un des derniers artistes du fer forgé.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier.