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Henri Ebel

De Wikimanche

Henri Ferdinand Ebel, né à Saint-Lô le 3 septembre 1899 et mort dans la même commune le 2 janvier 1968, est une personnalité artistique de la Manche.

Biographie

Henri Ebel est le fils d'Alexandre Ebel et de Marie Leconte. Il épouse à Saint-Lô le , Simonne Pimor (1912-2015), originaire de Mayenne (Mayenne).

La ferronnerie comme un art

Ces vieux métiers n’existent plus et pourtant, il n’y a pas si longtemps, ils animaient encore les rues de nos villes ou les bourgs de nos campagnes. Henri Ebel, à Saint-Lô, en fut l’un des derniers acteurs en serrurerie, mais surtout en ferronnerie d’art [1].

Henri Ebel entre à quatorze ans en apprentissage chez le « Père Dravent », rue des Maréchaux à Saint-Lô, où il fait des longues journées, de 6 h à 12 h et de 13 h 30 à 19 h [1]. Tout le travail est fait à la main et les soudures au feu, à « chaude portée ». Le fer est chauffé jusqu’à ce qu’il « sue ».

Trop jeune en 1914, il ne sera mobilisé qu’en 1918 et sera démobilisé en 1921 [1]. Il se met à son compte rue Guillaume-Michel, puis, rue Béchevel, atelier qu’il ne quittera plus, modernisant progressivement la serrurerie [1].

Mais sa grande passion est la ferronnerie et, à ce titre, il travaille pour les Beaux-arts dans les mêmes conditions que les compagnons du Moyen Âge. Il restaure ainsi les grilles des vitraux de Notre-Dame de Saint-Lô, crée la ferronnerie de la chapelle de la Protection à Valognes et de l’église d’Agneaux [1].

Dans cette église d’Agneaux, le Christ de l’autel, les chandeliers, les clous et les ferrures des portes sont de sa main et lui ont valu maintes félicitations [1].

Henri Ebel meurt le , âgé de soixante-huit ans, terrassé par une crise cardiaque et, avec lui, disparaît l’un des derniers artistes du fer forgé.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4.