« Grand doyenné d'Avranches » : différence entre les versions
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Demeure urbaine seigneuriale du milieu du XII{{e}} siècle, qui a pu être construite pour [[Hasculf de Subligny]], seigneur d'Avranches et frère de l'évêque [[Richard de Subligny]]<ref name=merimee>{{Mérimée|PA50000045}}, base Mérimée, ministère de la Culture.</ref>, elle est dédiée à l'hébergement du doyen après son acquisition et sa restauration par l'[[évêque d'Avranches]] vers [[1270]]. | Demeure urbaine seigneuriale du milieu du XII{{e}} siècle, qui a pu être construite pour [[Hasculf de Subligny]], seigneur d'Avranches et frère de l'évêque [[Richard de Subligny]]<ref name=merimee>{{Mérimée|PA50000045}}, base Mérimée, ministère de la Culture.</ref>, elle est dédiée à l'hébergement du doyen après son acquisition et sa restauration par l'[[évêque d'Avranches]] vers [[1270]]. | ||
En [[1274]], Jean Paisnel, descendant d'Hasculf, le vend à l'évêque Raoul de Thiéville <ref name=DNM1>David Nicolas-Méry, ''Avranches, capitale du pays du Mont-Saint-Michel'', éd. Orep, 2011, p. 40, 62 et | En [[1274]], Jean Paisnel, descendant d'Hasculf, le vend à l'évêque Raoul de Thiéville <ref name=DNM1>David Nicolas-Méry, ''Avranches, capitale du pays du Mont-Saint-Michel'', éd. Orep, 2011, p. 40, 62, 67 et 72. </ref>. | ||
Son cellier du XII{{e}} est formé de deux nefs et quatre travées de 22,65 mètres de long sur 9,4 mètres de large. Les voûtes, dont le sommet domine à 4,2 mètres, reposent sur des piliers et les murs. Dans les murs de 2,28 mètres d'épaisseur, sont percées des baies à double embrasure. | Son cellier du XII{{e}} est formé de deux nefs et quatre travées de 22,65 mètres de long sur 9,4 mètres de large. Les voûtes, dont le sommet domine à 4,2 mètres, reposent sur des piliers et les murs. Dans les murs de 2,28 mètres d'épaisseur, sont percées des baies à double embrasure. | ||
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Version du 23 juillet 2013 à 11:34
Le Grand doyenné, dit aussi manoir de Subligny, est un monument historique de la Manche, situé à Avranches, 26 rue d’Auditoire.
Historique
Demeure urbaine seigneuriale du milieu du XIIe siècle, qui a pu être construite pour Hasculf de Subligny, seigneur d'Avranches et frère de l'évêque Richard de Subligny[1], elle est dédiée à l'hébergement du doyen après son acquisition et sa restauration par l'évêque d'Avranches vers 1270.
En 1274, Jean Paisnel, descendant d'Hasculf, le vend à l'évêque Raoul de Thiéville [2]. Son cellier du XIIe est formé de deux nefs et quatre travées de 22,65 mètres de long sur 9,4 mètres de large. Les voûtes, dont le sommet domine à 4,2 mètres, reposent sur des piliers et les murs. Dans les murs de 2,28 mètres d'épaisseur, sont percées des baies à double embrasure.
Sur la façade nord du XIIe siècle, les fenêtres à meneaux des XVe et XVIe siècles témoignent de la transformation de l'aula (grand hall) plusieurs pièces sur deux niveaux. La façade sud, sur jardin, est remaniée en 1762 [2], avec à l'intérieur des boiseries et lambris. La toiture repose sur une charpente du XVe et XVIe siècles de 7 fermes de 8 mètres de haut.
L'escalier à vis du XIIe siècle, dit « de Saint-Gilles », situé dans l'angle nord-est desservait le cellier, l'aula, la chambre et le chemin de ronde aujourd'hui remplacé par la toiture.
Sa salle d'apparat couvre une superficie de 230 mètres carrés et repose sur un vaste cellier voûté où sont entreposées diverses denrées [2].
Le logis se trouve à proximité. Il est détruit au XIXe siècle [2].
Le Petit doyenné, extension orientale, est détruit au XVIIIe siècle.
Vendu comme bien national en 1790, le Doyenné passe dans les mains de plusieurs grandes familles de la ville.
En 1794, il sert de geôle aux « ex-nobles » de la Fournée d'Avranches [2].
En décembre 1899, il est victime d'un important incendie [2].
Protégé par une inscription au titre des monuments historiques le 13 octobre 2006, l'ensemble du bâtiment, avec le sol de la parcelle, est classé par arrêté du 19 octobre 2007[1].
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 « Notice n°PA50000045 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture. , base Mérimée, ministère de la Culture.
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 David Nicolas-Méry, Avranches, capitale du pays du Mont-Saint-Michel, éd. Orep, 2011, p. 40, 62, 67 et 72.