Gabriel de Boylesve
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Gabriel de Boylesve, né à Angers (aujourd'hui Maine-)et-Loire) le 1er mars 1595 [1], mort à Paris le 3 décembre 1667, est une personnalité catholique de la Manche.
Il est évêque d'Avranches de 1651 à la date de sa mort.
Biographie
Ordonné prêtre fort jeune, il est enseignant à la cathédrale Saint-Maurice d'Angers et aumônier de Charles Miron (évêque d'Angers) en 1623 [1]. En 1625, il est chancelier de l'université d'Angers, et, en 1631, conseiller au présidial d'Angers puis conseiller au parlement de Bretagne, comme son père [1].
Recteur d'Alet, au diocèse de Vannes, il y devient chanoine de la cathédrale. Il obtient une cure à Paris et devient aumônier du roi Louis XIII et son lecteur. Gagnant les bonnes grâces du roi, et des titres prestigieux, il attise bien des envies.[1]
Après la mort de Richelieu et du roi, Mazarin l'engage à se démettre de ses titres et charges divers et, en récompense de sa soumission, le gratifie de la commende de l'abbaye de Notre-Dame de Berdoue, dans le diocèse d'Auch.[1] Pour l'abandon de sa charge d'aumônier, il obtient le titre de conseiller au parlement de Paris le 29 décembre 1645 [1] Mazarin convoitant son monastère pour un des ses partisans, de Boylesve lui abandonne. En récompense, il obtient une abbaye encore plus grande, dans sa région natale à Saint-Georges-sur-Loire. Il en obtient l'investiture le 20 novembre 1650 [1].
Mais, rapidement, de Boylesve échange son titre d'abbé contre celui d'évêque d'Avranches, devenu vacant le 5 janvier 1651. Il est sacré évêque le 10 décembre suivant à Paris et fait son entrée solennelle à Avranches le 25 août.[1]
Respectant la coutume, comme saint Aubert, il part pieds-nus de l'église Saint-Gervais pour se rendre à la cathédrale Saint-André [1]. Par la suite, Gabriel de Boylesve séjourne peu dans son diocèse, vivant la plupart du temps à Paris et obtenant de nouveaux titres prestigieux.
De Paris, il fait expédier le 8 mai 1666 un édit autorisant l'établissement du séminaire d'Avranches [1]. En décembre de la même année, par un second mandement, il annexe la cure de Saint-Martin-des-Champs au séminaire avec le collège d'Avranches et la prébende préceptorale fondée dans la cathédrale pour instruire la jeunesse [1].
Il est presque certain que Gabriel de Boylesve avait soutenu son séminaire de sa propre fortune qui s'est avérée considérable à son décès. La légitimité de ses biens est mise en doute, lorsque, compromis lors du procès du surintendant Fouquet, de Boylesve est condamné, le 4 février 1662, à une amende de douze mille livres par la haute chambre de justice [1].
Son décès est provoqué par l'absorption inadéquate et massive de pilules devant le purger [1].