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À sa sortie de l'ENA, il commence une carrière dans l'administration des finances, comme adjoint à l'Inspection générale des finances en [[1967]], inspecteur des finances en [[1969]] et attaché à la direction du Trésor en [[1971]]. Il approche le pouvoir politique, auprès des instances européennes, comme attaché financier à la représentation permanente de la France auprès des Communautés européennes ([[1972]]) puis auprès de François-Xavier Ortoli comme conseiller économique ([[1973]]-[[1974]]) directeur adjoint ([[1974]]-[[1976]]) et directeur de cabinet ([[1976]]), avant d'être nommé Secrétaire général adjoint du Comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne, entre [[1978]] et [[1979]].
À sa sortie de l'ENA, il commence une carrière dans l'administration des finances, comme adjoint à l'Inspection générale des finances en [[1967]], inspecteur des finances en [[1969]] et attaché à la direction du Trésor en [[1971]]. Il approche le pouvoir politique, auprès des instances européennes, comme attaché financier à la représentation permanente de la France auprès des Communautés européennes ([[1972]]) puis auprès de François-Xavier Ortoli comme conseiller économique ([[1973]]-[[1974]]) directeur adjoint ([[1974]]-[[1976]]) et directeur de cabinet ([[1976]]), avant d'être nommé Secrétaire général adjoint du Comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne, entre [[1978]] et [[1979]].


Marié à Solange Fauchon de Villeplée, issue d'une famille noble de la Manche, et installé dans « le Logis » manoir d'[[Isigny-le-Buat]], il s'intéresse à la politique locale, et devient suppléant du député [[Émile Bizet]] entre [[1978]] et [[1981]]. Il intègre la direction de la coopérative laitière locale, l'[[Union laitière normande]], dont il prend la tête entre [[1981]] et [[1985]]. Il la quitte après de nombreux conflits sur l'emploi et des licenciements et laisse la coopérative dans une situation financière délicate, qui amènera à la mise en faillite quelques années plus tard<ref name="LePoint">Séverine Cazes (avec Louis Laroque), ''[http://www.lepoint.fr/content/economie/article?id=206059 « DGS », l'homme par qui le scandale arrive]'', Le Point N°1831, 18 octobre 2007</ref>. Numéro 1 de la liste dissidente du RPR aux élections législatives dans la Manche en 1986, ''Confiance dans la Manche'', il perd malgré le soutien officieux de Jacques Chirac, et permet à la liste socialiste menée par [[Olivier Stirn]] d'avoir deux élus, pour la première fois depuis la Libération<ref name="LePoint" />. Faute d'avenir politique, il poursuit sa carrière liée au monde agricole, comme directeur de cabinet de François Guillaume, ministre de l´Agriculture ([[1986]]-[[1988]]), et chargé de mission à la Caisse nationale de crédit agricole en [[1988]].  
Marié à Solange Fauchon de Villeplée, issue d'une famille noble de la Manche, et installé dans « le Logis » manoir d'[[Isigny-le-Buat]], il s'intéresse à la politique locale, et devient suppléant du député [[Émile Bizet]] entre [[1978]] et [[1981]].  
 
Il intègre la direction de la coopérative laitière locale, l'[[Union laitière normande]], dont il prend la tête entre [[1981]] et [[1985]]. Il la quitte après de nombreux conflits sur l'emploi et des licenciements.  
 
Numéro 1 de la liste dissidente du RPR aux élections législatives dans la Manche en 1986, ''Confiance dans la Manche'', il perd malgré le soutien officieux de Jacques Chirac, et permet à la liste socialiste menée par [[Olivier Stirn]] d'avoir deux élus, pour la première fois depuis la Libération<ref name="LePoint">Séverine Cazes (avec Louis Laroque), ''[http://www.lepoint.fr/content/economie/article?id=206059 « DGS », l'homme par qui le scandale arrive]'', Le Point N°1831, 18 octobre 2007</ref>.  
 
Faute d'avenir politique, il poursuit sa carrière liée au monde agricole, comme directeur de cabinet de François Guillaume, ministre de l´Agriculture ([[1986]]-[[1988]]), et chargé de mission à la Caisse nationale de crédit agricole en [[1988]].  


En [[1990]], il devient PDG de la banque d’affaires Kleinworth Benson France.  
En [[1990]], il devient PDG de la banque d’affaires Kleinworth Benson France.  
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==Sources==
==Sources==
* Notice biographique, ''Who's Who in France''
* Notice biographique, ''Who's Who in France''
* Claire Guélaud et Caroline Monnot, ''Denis Gautier-Sauvagnac, en réserve d'un patronat nostalgique de son histoire'', Le Monde, 18 mai 2006, mis à jour le 26 septembre 2007
* Claire Guélaud et Caroline Monnot, « Denis Gautier-Sauvagnac, en réserve d'un patronat nostalgique de son histoire », ''Le Monde'', 18 mai 2006, mis à jour le 26 septembre 2007


==Note et références==
==Note et références==

Version du 2 juin 2010 à 14:12

Denis Gautier-Sauvagnac, né Denis Gautier (Sauvagnac étant le nom d'une aïeule maternelle qu'il a fait ajouter) à Paris le 28 mai 1943, est un administrateur français, ancien directeur de l'Union laitière normande, vice-président du MEDEF et un homme politique, suppléant du député Émile Bizet.

Biographie

Fils d'un directeur de banque, il suit ses études au lycée Janson-de-Sailly puis à la faculté de droit de Paris. Il est diplômé de Sciences-Po et entre à l'ENA.

À sa sortie de l'ENA, il commence une carrière dans l'administration des finances, comme adjoint à l'Inspection générale des finances en 1967, inspecteur des finances en 1969 et attaché à la direction du Trésor en 1971. Il approche le pouvoir politique, auprès des instances européennes, comme attaché financier à la représentation permanente de la France auprès des Communautés européennes (1972) puis auprès de François-Xavier Ortoli comme conseiller économique (1973-1974) directeur adjoint (1974-1976) et directeur de cabinet (1976), avant d'être nommé Secrétaire général adjoint du Comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne, entre 1978 et 1979.

Marié à Solange Fauchon de Villeplée, issue d'une famille noble de la Manche, et installé dans « le Logis » manoir d'Isigny-le-Buat, il s'intéresse à la politique locale, et devient suppléant du député Émile Bizet entre 1978 et 1981.

Il intègre la direction de la coopérative laitière locale, l'Union laitière normande, dont il prend la tête entre 1981 et 1985. Il la quitte après de nombreux conflits sur l'emploi et des licenciements.

Numéro 1 de la liste dissidente du RPR aux élections législatives dans la Manche en 1986, Confiance dans la Manche, il perd malgré le soutien officieux de Jacques Chirac, et permet à la liste socialiste menée par Olivier Stirn d'avoir deux élus, pour la première fois depuis la Libération[1].

Faute d'avenir politique, il poursuit sa carrière liée au monde agricole, comme directeur de cabinet de François Guillaume, ministre de l´Agriculture (1986-1988), et chargé de mission à la Caisse nationale de crédit agricole en 1988.

En 1990, il devient PDG de la banque d’affaires Kleinworth Benson France.

En 1994, il entre à l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) comme délégué général à la suite de Pierre Guillen, puis en devient vice-président (1996), et président en 2006, élu à l'unanimité. Membre important du MEDEF de par cette fonction, il en est membre du conseil exécutif depuis 2000, président de la commission relations du travail et politiques de l'emploi, et à ce titre, préside en alternance avec les syndicats de salariés, l'UNEDIC depuis 1994. Il négocie pour le patronat la convention Unedic et le système chômage des intermittents du spectacle jusqu'à sa démission, le 23 octobre 2008, suite à des soupçons de détournements de fonds de l'UIMM en 2007.

En 1998, il se présente aux cantonales à Isigny-le-Buat sous l'étiquette RPR, arrivant deuxième du premier tour, face au conseiller général sortant, l'UDF Bernard Pinel, avec 24,33 % des suffrages contre 54,69 %.

Honneurs

  • Officier de la Légion d'honneur
  • Commandeur de l´ordre national du Mérite
  • Commandeur du Mérite agricole

Sources

  • Notice biographique, Who's Who in France
  • Claire Guélaud et Caroline Monnot, « Denis Gautier-Sauvagnac, en réserve d'un patronat nostalgique de son histoire », Le Monde, 18 mai 2006, mis à jour le 26 septembre 2007

Note et références

  1. Séverine Cazes (avec Louis Laroque), « DGS », l'homme par qui le scandale arrive, Le Point N°1831, 18 octobre 2007