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'''Bon-Joseph Dacier''', {{date naissance|1|4|1742|Valognes}}, mort à Paris {{date décès|4|2|1833}}, est une personnalité de la [[Manche]].
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Il est l'élève et le collaborateur de Foncemagne.
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Philologue, il est admis le [[14 juin]] [[1772]] comme membre associé à l'Académie des Inscriptions, des intérêts de laquelle il s'occupe activement. Il en devient le président, puis secrétaire perpétuel en décembre [[1782]].


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Sous le règne de [[Louis XVI et la Manche|Louis XVI]], il refuse le ministère des Finances.


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Il laisse des traductions et des ouvrages historiques.
Il laisse des traductions et des ouvrages historiques.


Il devient conservateur de la Bibliothèque nationale en [[1800]] et membre de l'Académie des Sciences morales et politiques.
==Distinctions==
 
* Légion d'honneur (1804)
Élu en remplacement du duc de Richelieu le [[27 juin]] [[1822]], il est reçu à l'[[Académie française]] par Abel-François Villemain.
* Ordre de Saint-Michel (1819)


Charles X lui confère le titre de baron après qu’il eut succédé, à quatre-vingt ans, au duc de Richelieu <ref name=Hamel></ref>.
==Hommage==
La rue Bon-Dacier perpétue sa mémoire à Valognes.


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Bon-Joseph Dacier.

Bon-Joseph Dacier, né à Valognes le 1er avril 1742, mort à Paris le 4 février 1833, est une personnalité de la Manche.

Bon-Joseph Dacier est fils de coutelier [1]. Il naît dans une maison située dans la rue actuelle des Religieuses. Il est baptisé le jour même en l'église Saint-Malo.

Il entre au collège de sa ville, dont il est l'un des « plus brillants élèves » [2]. Il est attaché à l'église de Valognes comme enfant de chœur, puis comme acolyte.

Ayant obtenu une bourse pour le collège d'Harcourt, il part à Paris à l'âge de seize ans environ, en compagnie d'Anténor-Louis Hue de Caligny de Cruyninghen, qui le présente à l'académicien de Foncemagne [2]. Après avoir reçu les ordres mineurs, il abandonne l'état ecclésiastique et devient son élève et collaborateur.

Philologue, il est admis le 14 juin 1772 comme membre associé à l'Académie des Inscriptions, des intérêts de laquelle il s'occupe activement. Il en devient le président, puis secrétaire perpétuel en décembre 1782.

Sous le règne de Louis XVI, il refuse le ministère des Finances.

En 1790, il est élu membre de la nouvelle municipalité de Paris. Il y reste jusqu'au 10 août 1792, date de la prise du pouvoir par la Commune insurrectionnelle de Paris. Il quitte alors la capitale pour se retirer à Marly, où il possède une maison de campagne. Il devient membre de l'Institut de France dès l'année de sa création, en 1795. En 1800, il est nommé conservateur administrateur à la Bibliothèque nationale. En 1802, il fait partie du Tribunat. La même année, il entre à l'Académie des Sciences morales et politiques. On lui doit d’importants travaux sur l’historien Froissart et sur la littérature ancienne. Pendant plusieurs années, il dirige aussi le fameux Journal des Savants [1].

Élu en remplacement du duc de Richelieu le 27 juin 1822, il est reçu à l'Académie française par Abel-François Villemain.

Charles X lui confère le titre de baron après qu’il eut succédé, à quatre-vingts ans, au duc de Richelieu [1].

Il laisse des traductions et des ouvrages historiques.

Distinctions

  • Légion d'honneur (1804)
  • Ordre de Saint-Michel (1819)

Hommage

La rue Bon-Dacier perpétue sa mémoire à Valognes.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 2, éd. Eurocibles, Marigny, 2001.
  2. 2,0 et 2,1 Benoist, « B.J. Dacier, 1742-1833 », Mémoires de la société archéologique, artistique, littéraire, scientifique de Valognes, 1885.