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L’'''École internationale de création audiovisuelle et de réalisation''' (Eicar) est une école privée de cinéma et d'audiovisuel, qui a disposé d'une antenne située à [[Cherbourg-Octeville]], en fonctionnement de [[2003]] à [[2006]].
L’'''École internationale de création audiovisuelle et de réalisation''' (Eicar) est une ancienne école privée de cinéma et d'audiovisuel, qui a disposé d'une antenne située à [[Cherbourg-Octeville]], en fonctionnement de [[2003]] à [[2006]].


==Historique==
==Historique==
En [[1972]], Jean-Paul Vuillin, responsable du cinéma du Centre culturel franco-nigérien à Niamey (Niger), y constitue, à l'initiative de Jean Rouch, un centre de formation aux métiers du cinéma <ref name="lettre">''[http://www.basse-normandie.net/lettre/veille/aout-04/enseignement.html Enseignement - Quand le rêve d'un homme devient réalité]'', La lettre scientifique et technologique de Basse-Normandie n° 33, août 2004</ref>.  
En [[1972]], Jean-Paul Vuillin, responsable du cinéma du Centre culturel franco-nigérien à Niamey (Niger), y constitue, à l'initiative de Jean Rouch, un centre de formation aux métiers du cinéma <ref name="lettre"> « Quand le rêve d'un homme devient réalité», ''La lettre scientifique et technologique de Basse-Normandie'', n° 33, août 2004 [http://www.basse-normandie.net/lettre/veille/aout-04/enseignement.html ''(lire en ligne)''].</ref>.  


Deux ans plus tard, de retour à Paris, il lance l'''Actorat du cinéma'', lieu privé principalement dédié à la formation des acteurs, ainsi que des divers métiers du cinéma que sont le scénario, la réalisation et la production <ref name="lettre" />.  
Deux ans plus tard, de retour à Paris, il lance l'''Actorat du cinéma'', lieu privé principalement dédié à la formation des acteurs, ainsi que des divers métiers du cinéma que sont le scénario, la réalisation et la production <ref name="lettre" />.  


En [[1995]], Jean-Paul Vuillin fonde le groupe EICAR <ref name="soc-paris">''[http://www.societe.com/societe/ecole-internationale-de-creation-audiovisuelle-et-de-realisation-402789879.html École internationale de création audiovisuelle et de réalisation (EICAR)]'' sur Société.com</ref>. Il cherche à développer l'école en s'implantant à Fontainebleau (Seine-et-Marne), mais le projet avorte<ref name="manchelibre">Léonard Lièvre, "École de cinéma de Cherbourg, fallait-il la financer ?" ''La Manche Libre'', 25 avril 2004</ref>.
En [[1995]], Jean-Paul Vuillin fonde le groupe EICAR <ref name="soc-paris">« École internationale de création audiovisuelle et de réalisation (EICAR)] », ''Société.com'', site internet [http://www.societe.com/societe/ecole-internationale-de-creation-audiovisuelle-et-de-realisation-402789879.html ''(lire en ligne)''].</ref>. Il cherche à développer l'école en s'implantant à Fontainebleau (Seine-et-Marne), mais le projet avorte <ref name="manchelibre">Léonard Lièvre, "École de cinéma de Cherbourg, fallait-il la financer ?" ''La Manche Libre'', 25 avril 2004.</ref>.


[[Jean-François Le Grand]] propose alors en [[2002]] l'[[Hôpital des armées René-Le-Bas|hôpital maritime René-Lebas]] de Cherbourg-Octeville, récemment fermé par l'État, pour son implantation. Les bâtiments sont réhabilités pour accueillir ce campus, en partie par le fonds européen de développement régional (FEDER) et le [[Conseil général de la Manche]] à hauteur de 5,5 millions d'euros chacun<ref name="manchelibre" />. En novembre [[2003]], sous la direction de Jean-Paul Vuillin et Christina Reid, EICAR-[[Cherbourg-Octeville|Cherbourg]] <ref name="soc-chbg">SARL juridiquement indépendante de l'établissement parisien - Source : ''[http://www.societe.com/societe/eicar-cherbourg-450435821.html EICAR Cherbourg]'' sur Société.com</ref> accueille ses premiers étudiants, au nombre de 120 <ref name="manchelibre" />. Elle propose quatre BTS audiovisuels (image, son, montage et production), faisant ainsi du groupe EICAR le premier « Campus européen des métiers de l’image et du son » avec {{formatnum:40000}} de surface d’enseignement <ref>[http://www.paristoutcourt.org/2006/prog.php?id=116 Profil - EICAR], Festival Paris Tout court, 2006</ref>. L'EICAR dispose de quatre amphithéâtres de 100 à 250 places, cinq plateaux de tournage, cinq studios de prise de son de 55 à 200 , 40 salles de montage, deux auditoriums de mixage, doublage et bruitage de 100 <ref>« EICAR: les cinéastes de demain se préparent à Cherbourg-Octeville », ''Manche Informations'', n°42, décembre 2003</ref>.
[[Jean-François Le Grand]] propose alors en [[2002]] l'[[Hôpital des armées René-Le-Bas|hôpital maritime René-Lebas]] de Cherbourg-Octeville, récemment fermé par l'État, pour son implantation. Les bâtiments sont réhabilités pour accueillir ce campus, en partie par le fonds européen de développement régional (FEDER) et le [[Conseil général de la Manche]] à hauteur de {{unité|5,5|millions}} d'euros chacun <ref name="manchelibre" />. En novembre [[2003]], sous la direction de Jean-Paul Vuillin et Christina Reid, EICAR-[[Cherbourg-Octeville|Cherbourg]] <ref name="soc-chbg">SARL juridiquement indépendante de l'établissement parisien, ''Society.com'', site internet [http://www.societe.com/societe/eicar-cherbourg-450435821.html ''(lire en ligne)''].</ref> accueille ses premiers étudiants, au nombre de 120 <ref name="manchelibre" />. Elle propose quatre BTS audiovisuels (image, son, montage et production), faisant ainsi du groupe EICAR le premier « Campus européen des métiers de l’image et du son » avec {{unité|40000|m|2}} de surface d’enseignement <ref>« Festival Paris Tout court », 2006 [http://www.paristoutcourt.org/2006/prog.php?id=116 ''(lire en ligne)].</ref>. L'EICAR dispose de quatre amphithéâtres de 100 à 250 places, cinq plateaux de tournage, cinq studios de prise de son de 55 à {{unité|200|m|2}}, 40 salles de montage, deux auditoriums de mixage, doublage et bruitage de {{unité|100|m|2}} <ref>« EICAR: les cinéastes de demain se préparent à Cherbourg-Octeville », ''Manche Informations'', n° 42, décembre 2003.</ref>.


Les espoirs de l'école et des politiques sont grands : « Attirer des productions de films, monter un festival international et, à terme, faire naître une véritable économie de l'audiovisuel à Cherbourg » affirme Jean-Paul Vuillin <ref name="lexpress">"Les 50 qui font bouger Cherbourg - Jean-Paul Vuillin", ''L'Express'', 30 octobre 2003</ref>, faire de Cherbourg-Octeville un pôle régional de l'audiovisuel pour les élus locaux.
Les espoirs de l'école et des politiques sont grands : « Attirer des productions de films, monter un festival international et, à terme, faire naître une véritable économie de l'audiovisuel à Cherbourg » affirme Jean-Paul Vuillin <ref name="lexpress">"Les 50 qui font bouger Cherbourg - Jean-Paul Vuillin", ''L'Express'', 30 octobre 2003.</ref>, faire de Cherbourg-Octeville un pôle régional de l'audiovisuel pour les élus locaux.


Trois ans après, l'établissement cherbourgeois ferme ses portes en septembre [[2006]], suite à sa mise en liquidation judiciaire, en raison d'un passif estimé à 1,5 million d'euros <ref>Louis Laroque, "[http://www.lefigaro.fr/france/20060712.FIG000000024_clap_de_fin_pour_l_ecole_de_cinema_de_cherbourg.html Clap de fin pour l'école de cinéma de Cherbourg]", ''Le Figaro'', 12 juillet 2006</ref>. Cet échec n'a pas impacté le développement de l'établissement basé en région parisienne, juridiquement indépendant, et à Cherbourg, l'[[Institut des métiers du cinéma|IMC Normandie]], créé à l'initiative d'une partie de l'équipe pédagogique, reprend les locaux.
Trois ans après, l'établissement cherbourgeois ferme ses portes en septembre [[2006]], suite à sa mise en liquidation judiciaire, en raison d'un passif estimé à {{unité|1,5|million}} d'euros <ref>Louis Laroque, « Clap de fin pour l'école de cinéma de Cherbourg », ''Le Figaro'', site internet, 12 juillet 2006  [http://www.lefigaro.fr/france/20060712.FIG000000024_clap_de_fin_pour_l_ecole_de_cinema_de_cherbourg.html ''(lire en ligne)''].</ref>. Cet échec n'a pas impacté le développement de l'établissement basé en région parisienne, juridiquement indépendant, et à Cherbourg, l'[[Institut des métiers du cinéma|IMC Normandie]], créé à l'initiative d'une partie de l'équipe pédagogique, reprend les locaux.


==Notes et références==
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L’École internationale de création audiovisuelle et de réalisation (Eicar) est une ancienne école privée de cinéma et d'audiovisuel, qui a disposé d'une antenne située à Cherbourg-Octeville, en fonctionnement de 2003 à 2006.

Historique

En 1972, Jean-Paul Vuillin, responsable du cinéma du Centre culturel franco-nigérien à Niamey (Niger), y constitue, à l'initiative de Jean Rouch, un centre de formation aux métiers du cinéma [1].

Deux ans plus tard, de retour à Paris, il lance l'Actorat du cinéma, lieu privé principalement dédié à la formation des acteurs, ainsi que des divers métiers du cinéma que sont le scénario, la réalisation et la production [1].

En 1995, Jean-Paul Vuillin fonde le groupe EICAR [2]. Il cherche à développer l'école en s'implantant à Fontainebleau (Seine-et-Marne), mais le projet avorte [3].

Jean-François Le Grand propose alors en 2002 l'hôpital maritime René-Lebas de Cherbourg-Octeville, récemment fermé par l'État, pour son implantation. Les bâtiments sont réhabilités pour accueillir ce campus, en partie par le fonds européen de développement régional (FEDER) et le Conseil général de la Manche à hauteur de 5,5 millions d'euros chacun [3]. En novembre 2003, sous la direction de Jean-Paul Vuillin et Christina Reid, EICAR-Cherbourg [4] accueille ses premiers étudiants, au nombre de 120 [3]. Elle propose quatre BTS audiovisuels (image, son, montage et production), faisant ainsi du groupe EICAR le premier « Campus européen des métiers de l’image et du son » avec 40 000 m2 de surface d’enseignement [5]. L'EICAR dispose de quatre amphithéâtres de 100 à 250 places, cinq plateaux de tournage, cinq studios de prise de son de 55 à 200 m2, 40 salles de montage, deux auditoriums de mixage, doublage et bruitage de 100 m2 [6].

Les espoirs de l'école et des politiques sont grands : « Attirer des productions de films, monter un festival international et, à terme, faire naître une véritable économie de l'audiovisuel à Cherbourg » affirme Jean-Paul Vuillin [7], faire de Cherbourg-Octeville un pôle régional de l'audiovisuel pour les élus locaux.

Trois ans après, l'établissement cherbourgeois ferme ses portes en septembre 2006, suite à sa mise en liquidation judiciaire, en raison d'un passif estimé à 1,5 million d'euros [8]. Cet échec n'a pas impacté le développement de l'établissement basé en région parisienne, juridiquement indépendant, et à Cherbourg, l'IMC Normandie, créé à l'initiative d'une partie de l'équipe pédagogique, reprend les locaux.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 « Quand le rêve d'un homme devient réalité», La lettre scientifique et technologique de Basse-Normandie, n° 33, août 2004 (lire en ligne).
  2. « École internationale de création audiovisuelle et de réalisation (EICAR)] », Société.com, site internet (lire en ligne).
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Léonard Lièvre, "École de cinéma de Cherbourg, fallait-il la financer ?" La Manche Libre, 25 avril 2004.
  4. SARL juridiquement indépendante de l'établissement parisien, Society.com, site internet (lire en ligne).
  5. « Festival Paris Tout court », 2006 (lire en ligne).
  6. « EICAR: les cinéastes de demain se préparent à Cherbourg-Octeville », Manche Informations, n° 42, décembre 2003.
  7. "Les 50 qui font bouger Cherbourg - Jean-Paul Vuillin", L'Express, 30 octobre 2003.
  8. Louis Laroque, « Clap de fin pour l'école de cinéma de Cherbourg », Le Figaro, site internet, 12 juillet 2006 (lire en ligne).